De la difficulté géopolitique d’aimer son prochain comme soi-même

29 novembre 2021 | Alexis Feertchak

TRIBUNE : Kant écrivait en 1795 dans son «Projet de paix perpétuelle» que «la violation du droit en un seul lieu de la terre est partout ressentie». La réalité est pourtant fort éloignée d'un sentiment moral qui rejoindrait l'universalité de la raison, note notre rédacteur en chef, qui constate que la géopolitique se fonde encore et toujours sur une règle simple : qu'on le veuille ou non, on aime sa famille davantage que ses compatriotes et ses compatriotes davantage que les étrangers.

Quel avenir pour le XXIe siècle ?

22 novembre 2021 | Jean-Marie Guehenno

BONNES FEUILLES : Nous avons le plaisir de publier quelques extraits du dernier essai de Jean-Marie Guéhenno. Brillant ouvrage que «Le Premier XXIème siècle. De la globalisation à l'émiettement du monde» (éd. Flammarion) dans lequel le diplomate décrit avec finesse (et philosophie !) le risque de confrontation, mais aussi et peut-être surtout de convergence de l’Occident avec la Chine.

Gnose et écologie : ce que l’Antiquité a encore à nous dire

11 novembre 2021 | Alban Alloix

TRIBUNE : Alors que la COP 26 s'achève cette semaine, le doctorant Alban Alloix nous invite à redécouvrir le courant philosophique de la Gnose, apparu au premier siècle de notre ère. Les Gnostiques imaginaient que le monde avait été fondé par les Eons, faux dieux qui avaient volé à Dieu son projet archétypal d'un monde parfait. Sauf que ces derniers n'ont pu qu'en produire une pâle copie formée d'un monde et d'êtres inachevés. Conscients mais non résignés, les Gnostiques étaient-ils les premiers écologistes ?

Schopenhauer : absurdité de vivre et neurasthénie métaphysique

3 novembre 2021 | Sylvain Portier

ANALYSE : La plupart des philosophes développent une morale ou une conception du bonheur qui donne un sens à notre existence. Ils nous expliquent pourquoi nous existons – pourquoi au double sens du mot : pour quelle raison et dans quel but. Schopenhauer fait sur ce point figure d’exception, puisqu’il affirme qu’il ne faut pas «attendre de lui des raisons de vivre». Aurons-nous le courage de nous confronter à sa métaphysique et à ce que représente, pour nous, le simple fait de vivre ?

Karl Popper est-il vraiment rationaliste ?

19 octobre 2021 | Anne-Berangere Poirey

ANALYSE : Quels sont les fondamentaux de son épistémologie ? Quel est notamment son rapport à la croyance ? Qu'entendre par sa notion de connaissance objective ? Le recul qu'il défend vis-à-vis de la croyance, caractéristique de l’attitude scientifique, présuppose pour Popper une base morale, un choix irrationnel mais néanmoins raisonnable qu'il nomme une «foi en la raison», analyse Anne-Bérengère Poirey. Or cette foi, loin de ruiner le rationalisme, apparaît au contraire comme la condition même de sa possibilité.

Tout à sa solitude, le philosophe peut-il parler de la vie sociale ?

7 octobre 2021 | Jean-Francois Crepel

ANALYSE : Y a-t-il un intérêt à philosopher sur la vie sociale ? Le goût pour la solitude dont se prévaut souvent le penseur, ne discrédite-t-il pas ses appréciations, souvent sévères, sur les formes de la vie en société ? Jean-François Crépel entend montrer ici qu'il convient de revisiter la vulgate rousseauiste du philosophe solitaire, à la fois pour rendre justice au penseur de l'état de nature et pour rappeler qu'être philosophe, c'est non seulement être instruit des sciences de la culture, mais aussi savoir réveiller la conscience de notre nature humaine commune, si souvent étouffée par les passions sociales.

Zemmour, un petit émule d’Hitler ?

2 octobre 2021 | Michel Juffe

TRIBUNE : Alors que le chroniqueur de droite et pas-encore-mais-presque-candidat est donné à 15% dans les sondages, à quelques points seulement d'un hypothétique second tour, le philosophe Michel Juffé analyse les accusations de racisme portées contre Eric Zemmour, qui attire régulièrement les points «Godwin». Mais son opposition à l'islam et sa conception d'une France homogène ne sont pas vraiment similaires à la pensée national-socialiste, selon notre chroniqueur.

Le pass sanitaire, nouvelle étape dans l’affaiblissement de l’état de droit

25 septembre 2021 | Stephane Braconnier

ANALYSE : La sûreté constitue certes un droit naturel et imprescriptible de l’homme de valeur constitutionnelle puisqu’elle est consacrée par l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Sa reconnaissance nous préserve des abus de l’État, mais elle ne saurait perdurer sans l’état de droit qui la met en œuvre. Or, depuis plus d’une vingtaine d’années, cet état de droit se délite au gré des peurs qu’on nous suggère, estime Stéphane Braconnier, qui voit dans le pass sanitaire un nouveau signe, majeur, de cette regrettable dynamique historique.

Dumézil, les Centaures et le problème du non-Ordre

13 septembre 2021 | Andre Stanguennec

ÉTUDE : On connaît souvent de Georges Dumézil les trois fonctions de l'ordre social, magico-religieuse et juridique ; guerrière ; productive. À sa suite, certains auteurs ont pu imaginer une quatrième fonction paradoxale, celle du non-ordre, qu'interroge justement le métaphysicien André Stanguennec dans ce texte. Partant de l'étude réalisée par Dumézil lui-même sur la figure mythologique des Centaures, le professeur émérite de l'université de Nantes réalise une grande fresque philosophique - au sens propre, puisqu'il l'agrémente de ses propres dessins - pour finir par se demander si l'époque contemporaine ne se caractérise pas par trois fonctions de non-ordre que seraient la terrorisme politico-religieux (djihadisme), le totalitarisme guerrier-militaire (nazisme) et le libéralisme producteur-consommateur (néo-libéralisme «sauvage»), chacune répondant par son objet aux trois fonctions d'ordre de Dumézil.

Le bonheur est ailleurs

19 juillet 2021 | Evelyne Rogue

TRIBUNE : En cette mi-juillet, nous publions notre dernier article avant notre pause estivale. Pour l'occasion, un thème philosophique particulièrement adapté aux grandes vacances, avec la philosophe Évelyne Rogue. On vous dit à la rentrée de septembre !

L’inachèvement de l’homme est la condition de sa liberté

11 juillet 2021 | Claude Obadia

BONNE FEUILLES : L’homme n’est pas un être vivant comme les autres. Il est le vivant qui pense la vie. Conscient du temps, de la mort, de sa vulnérabilité, de son imperfection, cet homme inachevé n’est point désespérant. C’est parce que la nature, ou Dieu, ne lui a pas donné une puissance et une intelligence absolues, qu’il doit à chaque instant tirer de lui-même les ressorts de son salut.

Fichte phénoménologue : à jamais le premier !

7 juillet 2021 | Sylvain Portier

ANALYSE : La phénoménologie renonce à résoudre toutes les grandes questions métaphysiques (Dieu existe-t-il ? Percevons-nous le monde réel ? Qu’est-ce que la liberté et le bonheur ? etc.). Elle préfère se contenter de décrire notre expérience vécue, notre façon humaine de percevoir le monde, ses phénomènes, comme cela nous apparaît (phänomenon : ce qui apparaît). Ce courant fait penser à Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty… aussi peut-être à Hegel, un siècle et demi plus tôt. Fichte, philosophe méconnu du XVIIIe siècle, est lui presque toujours évincé de ce récit. Cette injustice, notre rédac' chef souhaitait la réparer.

Ecologie politique : Luc Ferry et Bruno Latour, le vilain et le tricheur ?

3 juillet 2021 | Michel Juffe

LIVRES : Le philosophe Michel Juffé a lu «Les sept écologies» de Luc Ferry et «Où suis-je ? Leçons du confinement à l'usage des terrestres» de Bruno Latour et... n'a apprécié ni l'un ni l'autre, pour des raisons opposées. Le premier se veut adepte d’une modernité caricaturale. Le second prend constamment la pose du «déconstructeur» (et «reconstructeur».

Saint Augustin : la conversion spirituelle, retour sur soi et souvenir de Dieu

29 juin 2021 | Mael Goarzin

ANALYSE (2/2) : Dans une série de deux articles, Maël Goarzin propose une introduction à la pensée d’Augustin d’Hippone (354-430) en présentant dans cette seconde partie sa théorie de la conversion spirituelle, que le philosophe chrétien a lui-même vécue.

Le Batman et le Joker : inséparables rivaux et miroirs l’un pour l’autre

25 juin 2021 | Maxime Sacramento

ANALYSE : Dans la saga bien connue Batman, tout semble opposer le célèbre héros masqué et l'un de ses plus féroces adversaires, le Joker. Mais Maxime Sacramento aimerait montrer, à la lumière de certaines réflexions menées par René Girard, que de riches rapports dialectiques rapprochent en vérité ces figures du Bien et du Mal.

Bobard démocratique ?

21 juin 2021 | Stephane Braconnier

TRIBUNE : Alors que les élections départementales et régionales ont été marquées par un record absolu d'abstention, l'édifice démocratique interroge, et pas seulement en France, mais dans beaucoup de pays occidentaux. Avec son ton libre autant qu'avec ses solides références, le philosophe constate que la démocratie représentative souffre d'un vice originel : elle repose incidemment sur une propagande, qui n'est pas l'apanage des régimes totalitaires, comme le montre l'histoire démocratique des Etats-Unis.

La mémoire chez saint Augustin, vaste palais et trésor enfoui

17 juin 2021 | Mael Goarzin

ANALYSE (1/2) : Dans une série de deux articles, Maël Goarzin propose une introduction à la pensée d'Augustin d'Hippone (354-430) en présentant sa théorie de la mémoire, qu'il expose dans le Livre X de ses "Confessions", pièce maîtresse dans le processus de conversion spirituelle cher au philosophe chrétien.

«Fuck», «Sex», «Tech» and «Gender» : quand l’Amérique sombre

13 juin 2021 | Michel Juffe

BILLET : Les séries TV américaines décrivent un rapport au sexe fait tant d'ignorance que de frustration, selon Michel Juffé. En réaction à cette uniformisation véhiculée par la Tech, le réflexe est alors de s'enfermer dans la recherche désespérée d'une identité singulière, particulièrement notable sur la question du genre avec par exemple les LGBT devenus aujourd'hui... LGBTQQI2SAA. Loin de dénormaliser le monde, cette lutte pour la singularité le renormalise au contraire dangereusement, note le philosophe.

Un an masqués : des hommes sans visage, un mauvais augure

9 juin 2021 | Pierre Dulau

BONNES FEUILLES : Nous publions un extrait de l'avant-propos de "Faire face. Le visage et la crise sanitaire" (éd. Première Partie, 2021), le nouvel essai de Martin Steffens et Pierre Dulau, postfacé par Giorgio Agamben.

L’Édito : «Quand la grande histoire affecte les petites»

5 juin 2021 | Alexis Feertchak

LA LETTRE D’IPHILO #9 : Recevez chaque mois dans votre boîte «mail» une lettre écrite par notre rédaction. En plus d’une sélection d’articles – ici ceux parus en avril mais aussi certains «classiques» à (re)lire – vous pouvez découvrir «L’Édito», un court billet en lien plus ou moins étroit avec l’actualité.

Michel Serres et René Girard : points de vue transcendants

1 juin 2021 | Olivier Joachim

ANALYSE : Michel Serres est mort il y a tout juste deux ans, le 1er juin 2019. Le physicien lui rend hommage, ainsi qu'à René Girard, disparu en 2015. Les œuvres de ces deux penseurs inclassables, qui partageaient le même bureau à Stanford, résonnent l'une avec l'autre, mais un point de divergence apparaît sur la question de la transcendance, ou des transcendances.

Le «Palais d’argile» très nietzschéen de Feu! Chatterton

28 mai 2021 | Diane Delaurens

MUSIQUE - Le groupe musical créé en 2011 sort un nouvel album dont les très beaux textes résonnent avec ceux du philosophe allemand Friedrich Nietzsche. Au programme notamment, la description chantée de technologies qui constituent un monde froid privé de la chaleur de contacts réels. Cela nous rappellerait-il quelque chose ?

Viol et pédophilie : la leçon philosophique de Marc Crépon

24 mai 2021 | Francis Metivier

LECTURE - Le directeur du département de philosophie de l'Ecole normale supérieure a consacré à ces tragédies un livre, «Ces temps-ci, La société à l’épreuve des affaires de mœurs». Ce qui est utile aujourd'hui n'est pas de médiatiser les noms propres, mais de faire l'effort de se mettre vraiment à la place de l'autre, les victimes.

Michel Foucault, le Covid-19 et le «combat immense et multiple des savoirs»

20 mai 2021 | Jean Zaganiaris

COMMENTAIRE : La pandémie est l'objet de vives disputes sur ce qui serait médicalement vrai et ce qui relèverait de fakenews. Le philosophe a exhumé pour l'occasion un texte de Michel Foucault dont il révèle toute l'actualité. Sans verser dans le scepticisme, l'auteur d'«Il faut défendre la société» invite à ne pas considérer la fabrique conflictuelle des savoirs comme une lutte entre le jour et la nuit.

L’homosexualité, «contre-nature» ?

16 mai 2021 | Sylvain Portier

ANALYSE : L'homosexualité donne encore lieu à des débats polémiques. Parmi les affirmations des «anti», revient souvent l'idée que l'homosexualité serait contre-nature. En cette Journée mondiale contre l’homophobie, le rédacteur en chef d'iPhilo propose une réflexion philosophiquement engagée sur ce thème soumis à tous les dogmatismes.

L’«égalité», un poison contre les cultures ?

11 mai 2021 | Stephane Braconnier

TRIBUNE : Toucher à la sacro-sainte égalité est suspect dans une société qui en a fait l'une de ses valeurs cardinales. Avec son franc-parler habituel, mais aussi la rigueur avec laquelle il fait résonner les grands textes philosophiques entre eux, Stéphane Braconnier pose une question qui fâche : et si l'égalité était une invention culturelle des plus dangereuses pour les cultures ? Et si en voulant subsumer sous des entités abstraites toute la diversité du monde, l'égalité était de cette catégorie des bonnes intentions dont est pavé l'enfer ?

L’Édito : «Une nation ou un président palimpseste ?»

6 mai 2021 | Alexis Feertchak

LA LETTRE D’IPHILO #8 : Recevez chaque mois dans votre boîte «mail» une lettre écrite par notre rédaction. En plus d’une sélection d’articles – ici ceux parus en avril mais aussi certains «classiques» à (re)lire – vous pouvez découvrir «L’Édito», un court billet en lien plus ou moins étroit avec l’actualité

La philosophie : une histoire grecque, vraiment ?

30 avril 2021 | Alban Alloix

ANALYSE : Il y a bien sûr Socrate, ainsi que quelques pré-socratiques, mais est-ce tout ? Le doctorant Alban Alloix nous emmène dans un voyage en Perse et en Inde à la découverte de Zarathoustra et de Brahman dont les spéculations ne sont pas sans rappeler les théories platoniciennes.

Le scepticisme de Montaigne envers la médecine est-il toujours d’actualité ?

25 avril 2021 | Jean-Claude Fondras

ANALYSE : L'auteur des Essais doutait de la pertinence d'objectiver scientifiquement la maladie. Malgré les progrès incroyables de l'art médical, quelque chose demeure vrai dans la critique de Montaigne : à chaque étape de la croissance de la scientificité de la médecine, il semble que l’expérience propre du malade s’efface comme source de connaissance.

L’assimilation s’impose aux étrangers comme aux nationaux

20 avril 2021 | Vincent Coussediere

TRIBUNE : L’homme est un animal assimilateur, qu’il soit migrant ou non migrant, explique le philosophe qui critique tant les «immigrationistes» que les «anti-immigrationistes», ces deux pôles rejetant le principe d'assimilation au nom d'un universalisme abstrait ou d'un relativisme identitaire.

«Un printemps philosophique», pour ceux auxquels la culture manque

18 avril 2021 | iPhilo

ÉVÉNEMENT : Très chers lecteurs d'iPhilo, nous relayons ici l'excellente initiative prise par Philosophia et les Éditions M-Éditer : fêter le printemps, précisément parce que ces temps demeurent difficiles, en organisant un festival (numérique) consacré à de grandes questions et de grands noms du monde de la philosophie.

Trois paradoxes philosophiques de la peinture

13 avril 2021 | Andre Stanguennec

ANALYSE : Nombre de philosophes, notamment en phénoménologie, se sont intéressés à ce que la peinture pouvait nous apprendre de notre manière de nous représenter le monde. Dans leur sillage, le professeur André Stanguennec, métaphysicien reconnu qui pratique lui-même la peinture, met en lumière trois façons erronées (et pour cela intéressantes) de considérer cet art. Pour lui, le philosophe et le peintre partagent une démarche semblable.

Le plaisir, une évidence sans au-delà ?

8 avril 2021 | Guillaume Morano

UN MOT, UN PARADOXE : Depuis un an, iPhilo publie régulièrement une entrée du très beau Dictionnaire paradoxal de la philosophie. Après les thèmes de la consolation, du désir, de l'attention, de l'oubli et du monstre, voici celui du plaisir : son expérience est immédiate et irrécusable, mais se suffit-il à lui-même ?

L’Édito : «L’ordre social ne se décrète pas !»

3 avril 2021 | Alexis Feertchak

LA LETTRE D’IPHILO #7 : Recevez chaque mois dans votre boîte «mail» une lettre écrite par notre rédaction. En plus d’une sélection d’articles – ici ceux parus en mars mais aussi certains «classiques» à (re)lire – vous pouvez découvrir «L’Édito», un court billet en lien plus ou moins étroit avec l’actualité.

«Vice et versa», une élégie philosophique

1 avril 2021 | Sylvain Portier

ANALYSE : Certaines références populaires passent volontairement pour des créations triviales ou amusantes, afin d’être mieux acceptées par les auditeurs. Il n’en demeure pas moins qu’elles peuvent receler une profondeur insoupçonnée, parfois enfouie pendant longtemps. C’est en ce sens que Sylvain Portier aimerait nous faire écouter d’une autre oreille une célèbre chanson des Inconnus intitulée "Vice et versa" : loin d’être une simple parodie, elle véhicule selon lui un message sensé et sérieux, existentialiste au sens fort du terme, reposant sur une dialectique de l’espoir qu’il n’est peut-être pas inutile de méditer en ces temps troublés.

À la découverte de la Bhagavad Gîtâ, ou l’art d’agir

25 mars 2021 | Colette Poggi

ANALYSE : L’indianiste et sanskritiste Colette Poggi nous raconte une épopée devenue poème philosophique et texte sacré dans la tradition hindoue. L’histoire, qui a inspiré Gandhi ou Nelson Mandela, raconte le dilemme d’Arjuna : doit-il, afin de sauver l’ordre cosmique, combattre ceux qu’il a connus et aimés jadis, oncles, cousins, maîtres de combat ?

L’univers n’est-il qu’une fiction heuristique ?

20 mars 2021 | Thomas Lepeltier

ANALYSE : L’univers est comme un objet qui se dérobe à chaque fois que l’on cherche à en déterminer les caractéristiques. Plutôt que d’être un objet qui inclurait l’ensemble des objets matériels, ne serait-il pas plutôt une fiction heuristique nous permettant de donner du sens à nos observations du ciel ?

Déconstruire le transhumanisme

16 mars 2021 | Georges Robreau

ANALYSE : L'ancien chercheur au laboratoire maritime du Collège de France à Concarneau conçoit l'idéologie transhumaniste comme la façade derrière laquelle néolibéraux et libertariens accaparent les richesses du monde.

Le temps, cette confortable prison

12 mars 2021 | Alban Alloix

ANALYSE : Passé perdu, présent fugace, futur inconnu... Le temps nous échappe-t-il ? Voici une histoire ou plutôt un voyage dans le (concept du) temps, présenté à la manière des philosophies orientales, c'est-à-dire comme un présent permanent. Derrière cette conception, un mot mystérieux - "Samadhi" - que l'on pourra rapprocher de l'"Épochè" des Anciens.

Sans frontières, l’illusion du bonheur pour tous et de l’unité de tous

7 mars 2021 | Stephane Braconnier

TRIBUNE : «Le bonheur est une idée neuve en Europe», écrivait Saint-Just. La phrase est mémorable car elle traduit cet idéal national fédérateur aux relents quelque peu matérialistes, que nous avons adopté depuis la Révolution française. Selon Stéphane Braconnier, qui cite Le Bon, Locke, Malthus, Proudhon, un tel idéal s’avère vain si les contours de l'espace dans lequel il s'inscrit ne sont pas définis.

L’Édito : «Décroissance heureuse à l’horizon ?»

2 mars 2021 | Alexis Feertchak

LA LETTRE D’IPHILO #6 : Recevez chaque mois dans votre boîte «mail» une lettre écrite par notre rédaction. En plus d’une sélection d’articles – ici ceux parus en février mais aussi certains «classiques» à (re)lire – vous pouvez découvrir «L’Édito», un court billet en lien plus ou moins étroit avec l’actualité

Qui est Kierkegaard ?

26 février 2021 | Jean-Francois Crepel

ANALYSE : On le connaît souvent de nom et l'on sait parfois que Søren Kierkegaard est un philosophe danois dont l’œuvre est considérée comme une première forme d'existentialisme. Mais Jean-François Crépel se propose ici de prendre cette question (Qui est-il ?) au pied de la lettre, précisément parce que cette pensée interroge ce que c'est que d'être et d'être soi.