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La France, symbole de l’Europe

14/06/2016 | par Julien Mirabole | dans Politique | 12 commentaires

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Comme l’a récemment remarqué un journaliste espagnol, la France concentre les tares de l’Europe : conflictualité, complexité, faiblesse de la démocratie et du pouvoir. Ces différents aspects sont liés entre eux, et la conflictualité en est le cœur.

Nous sommes fiers de nos révolutions. Nous pensons qu’elles sont le signe de notre avant-gardisme. La statue de la liberté exprime cette vision flatteuse que nous avons de nous-mêmes : une France éclairant le monde, montrant aux autres pays le chemin vers la liberté, l’égalité, la justice et la démocratie.
Gardons-nous de notre vanité. Prenons un peu de recul, examinons les faits. La France n’a pas inventé la démocratie moderne, et aujourd’hui encore elle n’est un modèle ni pour la démocratie, ni pour le respect des droits de l’homme. « Liberté, égalité, fraternité » : ce slogan brille en France comme la lumière brille dans la nuit. Il suffit de le renverser mot à mot pour obtenir un excellent diagnostic de nos tares : « Complexité, privilèges, conflictualité ».
Il faut se rendre à l’évidence : notre tradition révolutionnaire n’est pas le signe de notre avance sur le reste du monde, mais au contraire de notre incapacité à évoluer autrement que par le conflit. Les changements que les autres pays accomplissent progressivement, par la négociation, ne sont possibles en France qu’au dernier moment, quand la situation devient intenable ; ils se font alors dans une explosion de violence, avec toute l’irrationalité, l’inefficacité, le gâchis et la souffrance humaine correspondantes. D’où le mal-être français, qui ne vient pas de nulle part mais de causes sociales bien réelles.
La société française n’est pas révolutionnaire mais conservatrice, figée, bloquée, rigide. Nous ne sommes ponctuellement révolutionnaires que parce que nous sommes extrêmement conservateurs le reste du temps. Ne pas comprendre ce paradoxe, c’est se condamner à ne jamais en sortir.

Les conflits sont un mal européen. Il a fallu deux guerres mondiales, rien de moins, pour que l’Europe se décide à éradiquer la guerre de son territoire. Ce que nous avons réussi au niveau de l’Europe, il faut maintenant le faire à l’intérieur même de la France. Cela suppose, principalement, de le vouloir. Donc de comprendre à quel point les conflits sont nuisibles.
Cette partie n’est pas gagnée d’avance. Car notre culture du conflit repose en partie sur un véritable culte du conflit. Nous avons tendance à les considérer comme un mal inévitable, ou même comme une bonne chose, positive et constructive. Cette vision s’enracine dans une longue tradition de philosophie dialectique, qui remonte à Héraclite, Platon, Hegel, Marx et même Kant (avec le concept d’insociable sociabilité), et qui débouche, au XIXe siècle, sur le concept de « lutte des classes » qui fait florès en France.
Seulement, les apologues du conflit ne peuvent se réclamer de cette illustre tradition philosophique qu’au prix d’un contresens total. Car ce qui est moteur, dans l’histoire et dans la pensée, ce n’est pas le conflit, c’est l’antagonisme. Nuance importante. Car c’est précisément l’invention de dispositifs pour éviter les conflits et les guerres qui fait progresser l’humanité vers la civilisation.
Notre mentalité française en la matière est donc un contresens et une impasse. Il faut plutôt suivre Spinoza : « Dans la mesure où les hommes vivent sous la conduite de la raison, ils s’accordent toujours nécessairement en nature. » Autrement dit : les conflits sont toujours le produit de la bêtise.
A en juger par ses conflits, la France est certainement le pays le plus bête du monde, du point de vue de l’intelligence collective. Mais c’est aussi le pays des Lumières et de la raison. Il n’y a pas de fatalité. Nous pouvons surmonter notre mal. Il suffit de le vouloir.
On se lamente régulièrement du déclin de la France, et tout le monde admet, pour le déplorer ou le redouter, que toute civilisation meurt un jour. Voyons donc le côté joyeux de cette idée lugubre : si les cultures sont mortelles, alors a fortiori nous pouvons les tuer nous-mêmes, les réformer avant qu’elles nous entraînent dans leur chute. La révolution culturelle est non seulement possible, mais nécessaire.

Le moteur de l’histoire n’est donc pas le conflit mais les dispositifs qui permettent de les éviter. Nous avons besoin aujourd’hui de tels dispositifs. Il faut agir principalement à deux niveaux, politique et syndical.
Au plan politique, il faut renforcer la démocratie. Cela doit se faire à la fois par un renouvellement et un assainissement de la classe politique, et par des dispositifs visant à impliquer et responsabiliser les citoyens pour mettre fin au mélange d’hystérie et d’hypocrisie qui règne en France.
Concrètement : lutter contre l’abstention, par exemple en permettant le vote sur internet. Limiter plus strictement le droit de grève et de manifestation, qui ne sauraient se transformer en blocages et en troubles à l’ordre public. Limiter la durée des mandats politiques dans le temps pour renouveler la classe dirigeante.
Au plan syndical, on peut s’inspirer de ce qui fonctionne chez nos voisins. La consensualité des sociétés scandinaves ne leur tombe pas du ciel. Elle résulte de dispositifs ingénieux et très efficaces qui visent à empêcher la naissance des conflits sociaux :

  • Les avantages obtenus par les syndicats ne bénéficient qu’à leurs adhérents, ce qui incite fortement les travailleurs à se syndiquer. Paradoxalement, ce dont nous souffrons en France est de la faiblesse du syndicalisme. Abandonner les syndicats aux « minorités actives », c’est les condamner à l’idéologie, à l’irresponsabilité et au conservatisme. Par ailleurs un syndicat fortement représentatif n’a pas besoin d’organiser d’abord une manifestation réussie pour obtenir la légitimité de négocier.
  • Les journées de grève sont payées aux salariés par les syndicats, ce qui incite évidemment les syndicats à éviter le conflit.
  • Un conciliateur national est informé des grèves par avance. Il a le pouvoir de repousser tout préavis de grève pour parvenir à un accord. En cas d’échec, il a le pouvoir de faire voter ses propositions de conciliation au Parlement.
  • Les grèves sont interdites sur les points et les périodes couverts par des accords collectifs. * Au-delà de ces dispositifs institutionnels, il ne faut pas perdre de vue le véritable objectif, si ambitieux soit-il, qui est de changer nos mentalités, de nous rendre plus adultes, plus responsables, plus impliqués, plus démocrates, plus cohérents. Les institutions ne peuvent pas produire entièrement ce changement ; mais elles peuvent y contribuer fortement. Le sens de l’histoire, pour la France, est le même que pour l’Europe : il s’agit de mettre fin à nos conflits. Notre responsabilité historique, aujourd’hui, est de comprendre leur nuisance avant qu’ils nous tuent comme ils ont tué l’Europe.

 

Julien Mirabole

Diplômé de Sciences Po et d'un master de Mathématiques, Julien Mirabole est agrégé de philosophie. Professeur de lycée, il se consacre à l'écriture et à l'action politique alternative.

 

 

Commentaires

Un texte punchy que j’aime beaucoup! Les distinctions conflit/antagonisme, culture/culte du conflit et l’excellente référence à Spiinoza me paraissent en effet très éclairantes. De même pour les pistes à suivre qui sont proposées.

Réformer l’esprit d’un peuple ainsi que ses institutions par un acte de l’intelligence et de la volonté? Je suis d’accord avec vous: il n’y a pas de fatalité! Excellente idée! Toute la question est de savoir par où commencer?!

par Guillon-Legeay Daniel - le 14 juin, 2016


Hélas , nous sommes imprégnés d’une culture marxiste mal digérée ( merci Sartre , merci les structuralistes ) . Nous ne voyons l’entreprise que comme le lieu de la tension dominant-dominés au lieu d’y voir celui d’un projet commun pouvant profiter à tous : la création de richesses . Normal : c’est ce que les manuels d’économie destinés aux élèves de Première ES suggère sournoisement aux élèves . Tant qu’on mettra de telles âneries dans les mains des élèves , comment espérer que ces futurs citoyens aient une vision du monde moins manichéenne ?

par Philippe Le Corroller - le 14 juin, 2016


suggèrent , bien sûr .

par Philippe Le Corroller - le 14 juin, 2016


Bonjour,

Oui,nous ne souffrions pas de la faiblesse des syndicats, et aurions à nous résigner de son état d’esprit, enkysté dans la nostalgie des luttes du vingtième siècle ! Les mentalités ne changeront pas d’un simple clic. Il faudra faire régulièrement les mises à jour !

Le refus en bloc de réformes pragmatiques et dépourvues d »idéologie – » à la Française » – de la part du peuple – est manifestement, un aveu catastrophique de faiblesse et de peur.

Il y va aussi de la mentalité d’une majorité de patrons, qui stigmatisent leurs employés syndiqués. Ce n’est que début des hostilités; voire la présidentielle à venir…qui promet de l’action tout azimut !

Les défilés fourre-tout, ont un parfum de combat d’arrière garde. Il sera long…A terme, la Gauche se réformera. Il y aura encore, des larmes,du sang, des slogans révolutionnaires placardés, mais le bon sens touchera, par la preuve faite à marche forcée de pédagogie, les plus idéologues d’entre eux.

L’intelligence ne fait pas défaut, cela résulte des stigmates d’un passé transgressé. L’action d’un syndicalisme radical, telle qu’il se déroule, a vécu;
et c’est bien là,
que blesse le bât.

La fin de l’agitation des esprits,par le pourrissement. La réponse est dans la question. Après une débauche d’énergie négative: qu’est qu’on fait ? On, aura, avancé, à, très, petits, pas !

Le refus de dialoguer et ne pas choisir de changer!

par philo'ofser - le 15 juin, 2016


Comme elle est douce à nos oreilles la petite musique de la réforme de la gauche. Elle est aussi vieille que le mouvement ouvrier. Mais peut-être est-ce le concept même de mouvement ouvrier qui vous est étranger? On pourrait faire une histoire du réformisme, cela serait édifiant pour ce qui est des similitudes, à terme, avec les positions que vous défendez.

Je ne vais pas me lancer dans un inventaire de ce qui est à reprendre dans votre texte, mais seulement faire ressortir ce qui me paraît être le coeur de votre erreur de jugement.

D’abord, il y a votre conception de la France. Mais qu’est-ce qu’une nation? se demandait déjà Renan. Si le XIXe siècle pouvait se contenter d’une réponse aussi naïve que la « communauté de destin », la philosophie – en particulier française – et l’histoire au XXe sont là pour nous rappeler que les processus d’agrégation dans les Etats-Nations sont tous fondés sur l’imposition violente d’une appartenance. Un groupe social, culturel, géographiquement délimité, se trouve à un moment donné en mesure d’imposer ce qui est – pour lui (bien qu’il faudrait évidemment examiner au cas par cas ces groupes eux-mêmes traversés d’antagonismes) – la bonne manière de s’organiser. La France est donc le produit d’un processus violent d’agrégation, et non une entité naturelle qui pourrait se laisser caractériser comme vous le faîtes.

Ce point m’amène au second, qui est votre critique de la « culture du conflit ». La pensée dialectique que vous fustigez permet de saisir les différentes temporalités, les contradictions internes qui traversent un objet ou un sujet. C’est ce qui fonde son historicité. Les antagonismes ne sourdent pas spontanément du tissu social : ils sont le fruit de disparité, voire d’oppositions, d’intérêts qui trouvent une réalisation partielle dans le champ socio-économique. Si nous abordons dialectiquement la question des conflits sociaux, force est de constater que ce ne sont pas des antagonismes, c’est-à-dire des divergences ponctuelles sur tel ou tel objet, mais bien des oppositions structurelles qui les fondent. Il ne s’agit pas de savoir si « objectivement » le projet actuel de loi travail est fondé scientifiquement (et d’ailleurs quel type de science économique serait-ce?), mais à quels impératifs sociaux il obéit. Autrement dit, il ne s’agit pas de prendre le mouvement actuel et l’opposition forcenée du gouvernement comme coupés du reste du monde et de l’histoire. Il s’agit au contraire de caractériser ce conflit en le resituant dans son histoire, et donc d’en faire surgir la généalogie. Or cette généalogie, c’est celle d’une lutte constante entre des possédants et une masse profondément hétérogène d’individus qui subissent un ordre social.

Cela pour dire que lorsque vous citez Spinoza (mais aussi lorsque vous abordez la question de l’idéologie), c’est pour faire de la raison un objet anhistorique idéalisé. Si la rationalité est bien une faculté distinctive de l’être humain, la raison est systématiquement convoquée pour justifier une position. Comment ne pas voir que chacun des deux camps opposés actuellement revendique une position fondée en raison? Il s’agit donc pour les philosophes de ne p

par Jean-Ganesh Leblanc - le 15 juin, 2016


as sombrer dans un nominalisme a-critique, et de s’attaquer aux fondements même de ces systèmes discursifs de légitimation. Alors il apparaît clairement que ces discours se fondent sur une conception sociale qui trouve son origine dans le rapport qu’ont les individus à leur classe, à leur environnement, à leur éducation, etc. C’est donc à une analyse dialectique en termes de lutte de classe qu’il faut s’atteler.

Enfin, certains points factuels me paraissent particulièrement contestables. Vous vous livrez à une attaque en règle du syndicalisme français. Je ne suis pas membre d’une organisation syndicale, et je me sens donc parfaitement libre pour vous objecter que votre argumentaire est déjà révélateur d’une certaine position d’extériorité vis-à-vis du mouvement ouvrier et de ses organisations. Comment, lorsqu’un patron ou un gouvernement prétendent imposer une norme ou une loi, les travailleurs qui sont directement impactés peuvent-ils s’exprimer? Vous allez me rétorquer que le vote est là pour ça. Mais un simple coup d’œil à la brochette de dirigeant qui prétendent à la présidence nous ramènerait à la triviale réalité. Il reste l’organisation! C’est par l’obtention de droits, et donc d’une voix, que les travailleurs peuvent peser sur la scène de la démocratie libérale. Et ces droits ne sont pas le fruit d’un antagonisme, mas d’une lutte – concept autrement plus dialectique que votre sombre « culture du conflit ».

Au passage, les syndicats ne paient pas la grève, ils soutiennent des travailleurs qui exercent un droit constitutionnel.

par Jean-Ganesh Leblanc - le 15 juin, 2016


Ça commence brillamment avec toutes les citations qui flattent n’importe quelle dissertation philosophique et puis ça se termine comme un discours de Valls fustigeant les syndicats irresponsables.

Le conflit .. la faute aux syndicats non représentatifs et comble de l’horreur … conservateurs.
Sur la fossilisation du patronat arc bouté sur ses privilèges … pas un mot.
Sur les politiques corrompus incompétents ne pensant qu à leur réélection quitte à flatter le peuple dans le sens qu’il faut … Pas un mot.
Sur cette Europe qui pousse les peuples à la régression sociale par compétition interne stupide puisque le jeu est à somme nulle … Pas un mot.

La philosophie est un métier. La politique aussi, mais un autre.

par Gazetier - le 15 juin, 2016


@Gazetier

D’accord avec votre critique de ce texte bien peu philosophique car partisan, je dirais même borgne car il se dispense d’étudier tout un aspect de cette culture du conflit qu’il prétend déceler dans notre pays : la violence institutionnelle, le « droit dans ses bottes », « nous ne céderons pas » des dirigeants dont le discours actuel de Valls et consort et l’utilisation abusive de l’article 49-3 en sont pourtant une illustration éclatante.
Face à ce mur, à cette fin de recevoir de toute négociation, la grève reste le seul argument du peuple français

par brugerolle Sylvie - le 16 juin, 2016


« lutter contre l’abstention, par exemple en permettant le vote sur internet » …. hey l’abstention c’est parfois une position politique, parfois un désintérêt pour la politique, en tout cas penser que la moitié des citoyens qui s’abstiennent le font juste parce qu’ils doivent se déplacer c’est un peu léger.

« des dispositifs visant à impliquer et responsabiliser les citoyens (…) concrètement : Limiter plus strictement le droit de grève et de manifestation »… Ben justement, il me semblait que les citoyens qui étaient en grève et qui manifestaient c’était justement les plus impliqués, les plus responsables, ceux qui s’expriment et se battent pour défendre leur idée de la France. Manifester c’est s’impliquer pour défendre ses idées, faire grève c’est perdre des journées de salaire pour la même raison : c’est assumer la responsabilité de ses combats.

qui est ce qui n’est pas « adulte », « responsable », « impliqué », « démocrates » exactement? les manifestants sont des bébés, c’est ça l’argument? la démocratie c’est la participation de tous, c’est quand le peuple est souverain. La manifestation c’est ce qu’il y a de plus démocratique. l’interdire, laisser les décisions dans les seules mains des hommes politiques élus, c’est la ploutocratie. Si l’auteur a fait science po il aurait du apprendre ça en première année

d’ailleurs je vois pas pourquoi se targuer de son statut de philosophe pour écrire de telles conneries. « julien Mirabole, qui n’aime pas les manif », ça aurait suffi.

par melissa - le 16 juin, 2016


Julien Mirabole met , me semble-t-il , le doigt là où ça fait mal lorsqu’il écrit avec justesse  » le droit de grève et de manifestation ne sauraient se transformer en blocages et en troubles à l’ordre public  » . Car face aux événements que nous sommes en train de vivre , il n’est pas interdit de se poser quelques questions , comme le faisait récemment l’avocat et historien Jean-Louis Thiériot dans les pages Débats du Figaro , où il comparait notre droit et nos usages avec ceux de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne :
1) La grève , rappelait-il , est  » dans son principe un outil de pression des salariés sur les employeurs dans le cadre d’un différend portant sur les relations de travail . La grève n’est pas un outil politique » . C’est pourtant bien ce à quoi nous assistons : le leader de la Cgt a décidé de se payer le Premier ministre en jetant les manifestants dans la rue contre un texte à portée générale . Alors , osons la question : cette grève n’est-elle pas illégale ? La question fera sans doute sourire ceux des militants cégétistes qui n’hésitent pas à jeter des pavés sur les forces de l’ordre , montrant par là qu’ils entendent bien imposer le pouvoir de la rue à celui issu des urnes . Doit-on pour autant se l’interdire ? D’autant que la Cfdt , syndicat responsable , s’est bien gardée de participer à cette grève , si manifestement politique .
2) Les citoyens n’ont-ils pas droit à ce qu’un équilibre soit respecté entre droit de grève et droit à la continuité des services publics ? Peut-on accepter qu’une infime minorité de grévistes bloque le pays , chaque fois que l’on y tente une réforme ? Cette prise en otage d’une majorité par une minorité semble plus difficile à organiser chez nos deux voisins , car la procédure permettant de faire grève est sévèrement encadrée, constate Jean-Louis Thiériot :  » En Allemagne , après un premier round de négociation obligatoire, la grève doit être votée à bulletins secrets par la majorité des votants , avec une participation minimum de 40 % . Au Royaume-Uni, 50 % au moins des salariés doivent voter la grève . A défaut , la grève est illégale et engage la responsabilité de ses auteurs .  »
Alors , n’est-il pas temps de s’inspirer des exemples allemand et anglais pour réformer notre droit de grève ? Quant on se souvient que dans ces deux pays le taux de chômage est inférieur de moitié au notre , on se dit que la question n’est pas forcément inopportune . Merci à Julien Mirabole d’attirer notre attention sur le sujet .

par Philippe Le Corroller - le 17 juin, 2016


Je rentre au lycée cette année en espérant pouvoir mener mes etudes en sciences politique et finir en droit mais surtout en politique, je sais, je ne commente pas l’écrit ci-haut. J’aimerai faire partis d’une génération qui changera les choses par cette vocation, je sais ce n’est pas chose gagné. Mais qui ne tente rien n’a rien à ce qu’on dit… Alors, j’aimerai savoir comment ne pas tomber dans le panneau avec ces fameux livres d’économie et social, cité par un lecteur plus haut ?

par Golé - le 8 juillet, 2016


merci pour votre article…d’ailleurs je ne peux pas trop dire puisque je ne connais point la France d’aujourd’hui mais celle des fin des 70 ‘(c’est loin, je le sais), mais celle-là doit être encore quelque part, peut-être au même endroit et, ne vous- endoutez pas, elle était une vraie merveille: il y avait -visiblement- liberté et fraternité même si égalite on n’en trouve nulle part. Ancient élève de Jussieu et Nanterre (Paris VII et XI) j’ai pu jouir chez-vous d’une fécondité jusqu’à maintenant effective, j’acheté mon premier violon la-bas, vous m’avez alimenté pour de décénnies, enfin c’est long à dire, mais -je vous l’assure- ne tremblez point! La seule erreur,moi-même je l’avoue, c’est de s’éloigner de Dieu…si je n’avais pas cette certitude je n’aurais même pas osé de vous écrire…et! mes meilleurs voeux…voilà

par vicente santelices iturra - le 5 juillet, 2017



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