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Halte au végano-fascisme

9/09/2018 | par Philippe Granarolo | dans Art & Société | 40 commentaires

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TRIBUNE : Le philosophe Philippe Granarolo s’insurge dans iPhilo contre la radicalisation de l’idéologie animaliste et ses multiples variantes, toutes tendant à effacer le statut particulier de l’homme parmi les animaux. Le spécialiste de Nietzsche y décèle toutes les caractéristiques des idéologies qui ont fait tant de ravages au cours du XXe siècle. 


Docteur d’Etat ès Lettres et agrégé en philosophie, Philippe Granarolo est professeur honoraire de Khâgne au lycée Dumont d’Urville de Toulon et membre de l’Académie du Var. Spécialiste de Nietzsche, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, notamment Nietzsche : cinq scénarios pour le futur (Les Belles Lettres, 2014), Le manifeste des esprits libres (L’Harmattan, 2017) et dernièrement Les carnets méditerranéens de Friedrich Nietzsche. Nous vous conseillons son site internet. Suivre surTwitter : @PGranarolo


Comment nier l’indignation qu’ont suscitée les vidéos publiées par le collectif L214 sur les réseaux sociaux, vidéos mettant en évidence l’intolérable violence faite aux animaux dans certains abattoirs ? Y a-t-il cependant le moindre lien logique entre cette émotion légitime et ce qu’on dénomme aujourd’hui «animalisme», autrement dit cet ensemble d’hypothèses selon lequel les humains devraient cesser de se considérer comme des animaux particuliers ?

Lire aussi : Est-il besoin d’une Déclaration des droits pour le règne animal ? (Tom Regan)

Y a-t-il le moindre lien logique entre l’émotion suscitée par les violences marginales commises dans quelques abattoirs et le fait que des boucheries soient régulièrement attaquées par des militants végan ? Que les professionnels de la viande aient récemment lancé un appel aux autorités pour les protéger peut-il être accepté dans notre démocratie ? Nous allons démontrer qu’il n’en est rien et que le lien supposé est irréel.

D’inquiétantes  dérives intellectuelles caractérisent tous les courants animalistes, et si des excès doivent bien sûr être dénoncés dans les traitements infligés parfois aux animaux, les excès aussi inquiétants de l’idéologie animaliste doivent l’être avec la même vigueur.

Le véganisme : une idéologie inquiétante

L’animalisme (1) présente toutes les caractéristiques des idéologies qui ont fait tant de ravages au cours du XXe siècle. En premier lieu, les animalistes constituent une infime minorité de la population, comme ce fut le cas pour les «avant-gardes» idéologiques qui les ont précédés. D’après toutes les études dont nous pouvons disposer, les végétariens déclarés représentent environ 1.4 % de la population française, la part des végétaliens et des véganiens étant proche du 0 %. Or ces minorités, qui ont bien entendu le droit absolu de se nourrir comme elles l’entendent, veulent imposer à tous leur régime alimentaire. Quant à l’hypothèse selon laquelle, en dépit de ces pourcentages ridicules, une forte demande sociale existerait dans la population pour exiger les mesures recommandées par les animalistes, rien ne permet de la défendre. Ce fut précisément le propre des idéologies les plus nauséabondes que de prétendre être la voix de la majorité silencieuse.

En second lieu, animalistes et véganiens disposent d’une incontestable caisse de résonance médiatique. D’abord parce qu’ils savent jouer à merveille du «politiquement correct» qui nous submerge. Depuis une trentaine d’années, un brouillage généralisé des différences entre les sexes, entre les civilisations, entre les générations, s’est imposé comme la seule forme de pensée respectable. L’Europe est colonisée par une mode américaine, par cet hyperrelativisme né dans les campus des États-Unis qui, après avoir nié la dualité des sexes (par le biais des fameuses gender studies), s’attaque aujourd’hui aux différences entre l’homme et les animaux (on parle à présent des animal studies sur le modèle précédent). Cet hyperrelativisme qu’a si bien dénoncé le regretté Jean-François Mattei dans ses principaux ouvrages (2) a ceci de redoutable qu’il frappe d’anathème quiconque n’y souscrit pas, nouvelle déclinaison de la vieille stratégie totalitaire invitant à qualifier de «fascistes» tous ceux qui s’opposaient de près ou de loin à l’idéologie communiste.

Lire aussi : Les animaux doivent-ils avoir des droits (Claude Obadia)

En troisième lieu, on notera que la puissance médiatique de l’hyperrelativisme est d’autant plus grande que nous vivons dans la contestation des compétences et que la parole, à propos de n’importe quel sujet, de tout individu ayant acquis une reconnaissance médiatique (généralement télévisuelle) est considérée comme aussi pertinente et digne d’intérêt que celle d’un spécialiste ayant passé sa vie à explorer le domaine en question. Nier cette équivalence serait faire preuve d’un monstrueux élitisme et d’une atteinte insupportable à l’égalité républicaine.

Violents et hypermédiatisés alors qu’ils ne représentent qu’une portion infinitésimale de la société, animalistes et véganiens affichent toutes les caractéristiques des idéologues fascistes. Énoncée aussi brutalement, la thèse paraîtra peut-être d’un simplisme grossier. Comment, va-t-on m’objecter, des convictions refusant la violence faite aux animaux pourraient-elles avoir quoi que ce soit de commun avec les idéologies mortifères qui ont ensanglanté le siècle dernier ? Avant d’argumenter, je me contenterai de rappeler que la compassion envers les animaux n’a jamais garanti le respect dû aux êtres humains. Ainsi que le signale avec pertinence Jean-Pierre Digard dans L’animalisme est un anti-humanisme, il faut garder en mémoire «qu’Hitler était végétarien et qu’aucun régime politique n’eut une législation plus favorable aux animaux que le IIIeReich» (3).

Animaux de compagnie et anthropomorphisme

La première cause historique de l’animalisme est sans doute l’explosion du nombre des animaux de compagnie qui a débuté au Moyen Âge et qui s’est accentué à partir du milieu du XXe siècle. Les populations contemporaines, très majoritairement citadines, ne connaissent guère le monde animal qu’à travers les animaux de compagnie dont le nombre a augmenté de façon exponentielle. En France, leur nombre a plus que doublé en un demi-siècle, passant de 30 millions en 1960 à 62 millions en 2014 : ils sont presque aussi nombreux que les humains peuplant notre territoire.

L’une des conséquences de cette évolution est l’aveuglement à l’égard de la violence faite aux animaux de compagnie. Victimes d’un anthropomorphisme outrancier, quantité de ces animaux de compagnie subissent une violence au moins aussi choquante que les violences dénoncées dans les abattoirs par le collectif L214. Au lieu de cibler systématiquement les éleveurs professionnels, les militants animalistes ne devraient-ils pas s’inquiéter d’abord de la terrifiante maltraitance que subissent dans notre société tant d’animaux de compagnie ? Combien de chiens, pour ne citer que ce seul exemple, servant de substituts aux enfants absents du foyer, présentent des troubles comportementaux gravissimes qui exigent le recours à un vétérinaire comportementaliste ? Combien d’animaux sauvages pris comme animaux de compagnie (amphibiens, reptiles, iguanes, serpent, etc.) meurent-ils d’être enfermés dans des espaces réduits ?

Lire aussi : L’homme n’est pas un crabe (Martin Steffens)

Humanisant leur animal de compagnie, à quelque espèce qu’il appartienne, nos contemporains, même très éloignés des convictions animalistes, sont tout près de sombrer dans un dualisme naïf proche de celui professé par les militants animalistes les plus radicaux. Il n’y aurait sur la planète que deux types de vivants, l’Homme et l’Animal. Alors qu’il existe des millions d’espèces animales toutes différentes, avec chacune ses spécificités, son mode de vie, son écosystème, l’animaliste fonde en effet son discours sur la notion aberrante de l’«Animal».

Ceux qui voudraient rapprocher antiracisme et animalisme oublient un «détail» : le racisme est absurde parce que rien ne justifie scientifiquement l’idée de «races» au sein de l’espèce humaine, tandis que les espèces animales sont une réalité indiscutable. L’argument majeur en faveur de cette réalité des espèces est l’impossibilité pour celles-ci de copuler, et si elles le font, d’avoir une descendance qui soit le fruit des deux géniteurs. Tandis que deux humains, à quelque ethnie qu’ils appartiennent, peuvent avoir une descendance, ce qui apparemment n’a guère troublé les esclavagistes qui ont si souvent engrossé des femmes supposées d’une race inférieure à la leur.

Évoquer un droit des animaux relève du même anthropomorphisme, car la notion de droits, ainsi que l’ont démontré nos meilleurs philosophes, ne saurait se concevoir sans celle de devoirs. Les humains, dotés d’une conscience morale, ont des devoirs envers les animaux : avant toute chose le devoir de les traiter en respectant leurs particularités, en prenant en compte  les caractères de l’espèce à laquelle ils appartiennent. On ne doit pas traiter un chien comme un chat, une vache comme un cheval. Encore faut-il connaître les espèces, et non pas l’«Animal» qui n’existe pas. Et reconnaître l’ineffaçable frontière entre les humains et les animaux, à propos de laquelle la remarque ironique du philosophe Fabrice Hadjadj vaut les démonstrations les plus abouties : «Avouons-le, nous ne rendrons jamais un lion végétarien» (4).

L’ignorance de la domestication et de l’élevage

Ne connaissant du monde animal que leurs animaux domestiques, nos contemporains ne s’intéressent guère à l’histoire de la domestication. Sans doute nos paysans ne possédaient-ils eux non plus aucune connaissance scientifique de cette histoire. Mais d’une part leur ignorance ne se prenait jamais pour un savoir, et la proximité dans laquelle ils vivaient avec les animaux de la ferme tenait lieu de substitut partiel au savoir qu’ils ne possédaient pas. Rien de tel avec nos animalistes, qui croient connaître l’«Animal» à l’aune de leur chien ou de leur chat.

Tout démontre que nos animaux domestiques ont d’une certaine manière participé activement à leur domestication, ce que savaient intuitivement nos paysans qui partageaient leur vie avec leurs vaches, leurs cochons et leurs poules. En spécialiste incontesté de la question, Jean-Pierre Digard nous apprend que «si la domestication a pu être réalisée, c’est que les animaux concernés y ont, en quelque sorte, consenti et même participé. Eux aussi partisans du moindre effort, bovins, ovicapridés, porcins et équidés ont vite perçu qu’en échange de leur liberté, ils s’assuraient nourriture régulière et protection contre les prédateurs : c’est ainsi que l’espérance de vie d’un cheval domestique (une vingtaine d’années) est le double de celle d’un cheval sauvage». Il ajoute que «le cheval aurait probablement disparu s’il n’avait pas été domestiqué».

Lire aussi : Les droits des animaux participent à la reconnaissance d’un droit à la vie ! (Laurence Harang)

Réclamer la «libération» d’animaux vivant en symbiose avec les humains depuis au moins dix millénaires relève sinon de l’ignorance, du moins d’un manque évident d’empathie véritable avec les espèces en question. Ayant passé toutes les vacances de mon enfance à proximité de fermes savoyardes, ayant côtoyé plusieurs mois par an les fermiers de Savoie et partagé leur quotidien, je peux témoigner de l’immense tendresse qu’ils éprouvaient à l’égard de leurs animaux. Ainsi chaque vache du troupeau avait un prénom auquel elle répondait. Pour ces fermiers non seulement l’«Animal» n’existait pas, mais même la «Vache» n’avait pas la moindre réalité, et ils avaient le cœur déchiré quand il fallait se séparer de l’une de leurs bêtes. S’il m’arrivait un jour de croire en la réincarnation, je préférerais mille fois renaître dans le corps d’une vache savoyarde achevant son existence à l’abattoir, que dans celui d’une gazelle africaine fuyant toute sa vie les prédateurs pour finir déchiquetée par une lionne !

Une même ignorance pèse sur le monde de l’élevage. Quiconque a fréquenté ce monde a pu se rendre compte de la passion que les éleveurs ont pour leurs animaux. Et il convient de rappeler que la profession d’éleveur connaît un taux de suicide anormalement élevé découlant de la terrible pression que subissent des professionnels se sentant désignés à la vindicte populaire. Les éleveurs mériteraient de la part des animalistes la même compassion que celle qu’ils prétendent témoigner à l’égard des animaux d’élevage.

Les principaux mensonges des véganiens

Comme toute idéologie, l’animalisme construit son édifice en opérant un subtil mélange de vérités et de mensonges. Les véganiens voudraient nous interdire toute consommation carnée sous prétexte que les animaux subissent dans de rares abattoirs des violences intolérables. C’est un peu comme si l’on voulait nous interdire de circuler en voiture sous prétexte qu’il y a parfois des accidents, nous interdire l’avion au lendemain d’une catastrophe aérienne, supprimer tous les ponts de la planète après l’effondrement du viaduc de Gênes. Les véganiens en particulier justifient leur violence en sélectionnant, dans l’immense ensemble des élevages, des abattoirs, des transports d’animaux, les quelques faits révoltants qu’ils mettent en exergue. Dénoncer, précisément parce que nous sommes des humains dotés de conscience, les violences injustifiées faites ici ou là, est une chose. Imposer par la violence un régime végan à toute la population en est une autre !

Un autre mensonge est l’affirmation selon laquelle une alimentation végétalienne ou végan serait sans danger. Notre espèce, omnivore depuis plus de deux millions d’années, trouve dans les produits animaux plus de la moitié des protéines nécessaires à son équilibre. Il suffit au demeurant de parcourir les sites de ceux qui prétendent nous interdire la consommation de viande pour découvrir qu’ils recommandent presque tous l’ingestion de compléments alimentaires comblant les carences d’un régime non carné.

Lire aussi : La haine de la nature, un affect enfoui et dénié (Christian Godin)

Troisième mensonge : nous serions des consommateurs frénétiques de viande, et cette hyperconsommation expliquerait pour une large part les maltraitances subies par des animaux victimes de notre hubris. Or la consommation de viande dans tous les pays développés n’a cessé de régresser. En France, par exemple, la consommation de viande est tombée de 100 kg par personne et par an à environ 60 kg par personne et par an aujourd’hui. Seule l’explosion démographique est responsable d’une hausse en valeur absolue de la consommation de viande : mais il faudrait alors dénoncer toutes les consommations qui augmentent du fait de l’augmentation de la population.

Véganisme et holocauste

Terminons notre propos par un raisonnement par l’absurde. Si nous cédions aux exigences des véganiens, quel sort devrions-nous réserver aux dizaines de millions d’animaux d’élevage de la planète ? Faudrait-il les éliminer et pratiquer un holocauste animalier digne des heures les plus sombres du nazisme ? Faudrait-il simplement les stériliser et les laisser vivre sans se reproduire, autre technique chère aux nazis ? Faudrait-il imaginer des maisons de retraite pour bovidés et ovins ? Faudrait-il les relâcher dans une nature sauvage qui n’existe pratiquement plus, et laisser vaches et moutons se faire dévorer par des prédateurs peu sensibles à la compassion ?

Le premier de tous les droits pour quelque vivant que ce soit est le droit à l’existence. Imposer à l’humanité entière de renoncer à manger de la viande, c’est retirer à tous les animaux domestiqués le droit à l’existence. Ceci bien entendu au nom de l’amour qu’animalistes et véganiens prétendent leur porter. Laissons une dernière fois la parole à Jean-Pierre Digard : «Ignorant à peu près tout de la réalité des animaux […] les animalistes ne les aiment pas vraiment ; sinon, ils commenceraient par se demander ce que deviendraient les milliards d’animaux domestiques dans le monde».

Le tabou de la viande hallal

Les mouvements animalistes, en concurrence les uns avec les autres, se livrent à une incessante surenchère. Ils s’inscrivent par là dans une tendance caractéristique de notre temps : la tendance à la radicalisation qui pousse les militants de certaines causes à juger insupportable que d’autres puissent avoir des idées ou des pratiques différentes des leurs. Les États-Unis ont classé le terrorisme de type écologiste au deuxième rang des menaces les plus grandes auxquelles le pays est confronté juste après l’islamisme radical. Cette proximité dans les menaces terroristes qui pèsent sur les pays développés serait-elle une simple coïncidence ?

Comparables aux islamistes radicaux qui ne veulent que notre bonheur en nous égorgeant, nous épargnant ainsi la monstruosité de la mécréance, les animalistes prétendent incarner une «avant-garde» éclairée agissant pour notre bien. N’y aurait-il pas une certaine connivence des islamo-fascistes et des végano-fascistes ? Comment comprendre autrement le fait que l’abattage hallal, de tous les modes d’abattage le plus barbare et le moins respectueux du bien-être de l’animal, ne soit jamais dénoncé par les militants véganiens ? À chacun de s’interroger …

(1) Dans cette chronique, nous utiliserons  indifféremment les mots « véganisme » et « animalisme », considérant le véganisme comme une forme radicale de l’animalisme. Cet usage sera peut-être jugé contestable : si nous avons fait ce choix, c’est seulement pour éviter de nous lancer dans des subtilités sémantiques qui auraient alourdi notre propos.
(2) Jean-François Mattei a magistralement dénoncé l’hyperrelativisme dans la plupart de ses ouvrages, les pages les plus convaincantes me semblant être celles qu’on peut lire dans La barbarie intérieure (Paris, P.U.F., 2004, p. 241-247) et dans Le regard vide(Paris, Flammarion, 2007, p. 273-275).
(3) L’ouvrage récent de Jean-Pierre Digard L’animalisme est un anti-humanisme (Paris, C.N.R.S. Editions, 2018) est l’étude la plus rigoureuse publiée sur ce sujet ces dernières années. Je recommande la lecture de cet essai auquel ma chronique doit beaucoup.
(4) L’homme est-il un animal comme un autre ?Figaro Littéraire, 23 octobre 2014.
(5) L’animalisme est un anti-humanisme, op. cit., p. 68-69.
(6)  Ibidem p. 96.

 

Philippe Granarolo

Docteur d'Etat ès Lettres et agrégé en philosophie, Philippe Granarolo est professeur honoraire de Khâgne au lycée Dumont d'Urville de Toulon et membre de l'Académie du Var. Spécialiste de Nietzsche, il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment Nietzsche : cinq scénarios pour le futur (Les Belles Lettres, 2014) . Nous vous conseillons son site internet : http://www.granarolo.fr/. Suivre surTwitter : @PGranarolo

 

 

Commentaires

Une tribune passionnante, passionnée… un vrai cri du coeur, si je puis dire.

Il y a des éléments dont il faut se souvenir :

La conscience accrue de la « barbarie », le désir d’épargner la souffrance à l’être humain a donné lieu à des recherches.. scientifiques au 18ème siècle qui ont culminé dans l’invention de la guillotine, dans l’esprit des Lumières.
La poursuite de ce souci du bien être, de diminution de la souffrance est visible dans le recours à l’injection létale pour les exécutions aux U.S., à l’heure actuelle.

Derrière cette bienveillance publique et affichée, il y a le dégoût prononcé, et encore croissant, de l’homme et de la femme devant l’idée de FAIRE SOUFFRIR quiconque, animal qui marche sur deux pattes, ou sur quatre, d’une manière ou d’une autre. Faire souffrir.. OU SOUFFRIR, d’ailleurs…

Il ne faut pas oublier que la pensée darwinienne porte un coup terrible dans une cosmogonie… judéo-chrétienne, en insistant sur l’animalité de l’Homme. La pensée darwinienne fait de l’Homme un animal PARMI d’autres. Là, les choses se compliquent. On peut être… un animal PARMI d’autres, tout en étant un animal DIFFERENT d’autres animaux, comme tous les animaux sont différents… d’autres animaux, par exemple.
Le débat se porte sur la spécificité de l’Homme comme animal, sur ce qui le rapproche ET l’éloigne d’autres animaux.
Il est rappelé qu’être différent… n’est pas être supérieur, ni inférieur. C’est d’un autre ordre.
Mais il ne faut pas oublier non plus que la pensée darwinienne n’arrive pas sur une tabula rasa. Depuis.. des millénaires ? l’Homme attache la barbarie, le sauvage, au règne animal, et s’en différencie.
Et notre cher Descartes insiste sur le côté mécanique du comportement animal, en privant ce dernier de conscience, et de capacité de RAISONnement. Je pense..qu’il n’est pas pensable de priver l’animal de.. RAISON, et de capacité de raisonner à l’heure actuelle. Ce qui laisse l’Homme désespérément…perdu pour pouvoir asseoir sa singularité d’animal parmi d’autres…
Je suis contente de lire sous la plume d’un homme ayant pignon sur rue ce que je n’arrête pas de dire sans la moindre légitimité : qu’Adolf Hitler était végétarien, et aimait beaucoup les bêtes.
Mais.. Adolf Hitler était un homme très MODERNE…
Nous baignons dans sa modernité…

par Debra - le 10 septembre, 2018


Les libéraux ont besoin d’avoir les coudées franches pour civiliser les hommes (ceux qui sont encore englués dans les soi-disantes cultures). Mais ils se heurtent, de plus, à des « réactions » fascistes d’une violence inouïe. Après la terreur marxiste anti-libérale, voici une nouvelle menace effrayante : la défense de la nature, des animaux, des cultures humaines en voie d’éradication sont devenues, en quelques années seulement, les nouvelles menaces fascisantes, quasi hitlériennes, luttant pied à pied contre l’évolution normale des choses et le développement harmonieux de l’homme, son épanouissement. Pauvre libéralisme, entre tous ces peuples rebelles, amérindiens et tibétains, les religions rebelles et les végétariens terroristes …. quel chemin de croix, quelle crucifixion pour l’humanité !

par Gérard - le 10 septembre, 2018


Il me semble qu’il faut fondamentalement changer de regard sur les animaux, reconnaître les facultés, les capacités des espèces animales comme la sensibilité, l’empathie, l’affection, l’entraide, le jeu, la reconnaissance (voir ces vidéos de baleines ou autres grands mammifères marins empêtrés dans des cordes ou plastiques, venir présenter leur problème à un bateau, être libérés puis « remercier » les humains de leurs actes par des danses ou autres grands sauts et signes de nageoire) voire la culture et les amitiés inter-espèces. Il y a eu ces regards des occidentaux dénigrant les personnes de peau noire, les indiens d’Amérique, les femmes, les homosexuels… Et bien l’heure est venue de reconnaître la dignité en même temps que l’altérité des animaux. Et je maintiens que, comme pour les causes précédemment citées, c’est une question d’ignorance qui nous fait rejeter l’autre, nous le fait regarder de haut en même temps que « massacrer ». C’est aussi le grand philosophe Abdennour Bidar qui fait référence aux véritables holocaustes que nous commettons envers les animaux. N’y a-t-il pas là de quoi s’interroger, chercher ?

par Lepage - le 10 septembre, 2018


Juste un petit rappel…

Si on met deux colombes ensemble dans une cage trop petite (et oui, la colombe, c’est le symbole occidental de la paix…), l’une finit par tuer l’autre à coups de bec…
Et la colombe n’est même pas un prédateur…

par Debra - le 11 septembre, 2018


Cet article est d’une pauvreté sidérant et commet de graves erreurs théoriques, par exemple sur les gender studies qui nient la dualité des sexes. Les gender studies ne nient absolument pas l’existence de deux sexes, masculins et féminins, mais bien là dualité de deux genre et de deux identités confinées aux dualités des sexes. C’est là la thèse des genres a plus simplifiée, et si un cet écrivain n’est pas capable de saisir la nuance, il ne devrait pas en parler. Deuxièmement, cet article ignore totalement le plus grand argument du veganisme: l’environnement. La Défense des animaux eux mêmes n’est pas forcément la cause directe de l’adhésion au mouvement vegan, mais plutôt l’effet de la production de viande en masse sur notre couche d’ozone. Il serait utile de se renseigner sur la nature de son sujet, avant d’en faire un article, tout simplement parce qu’on se sent atteint dans son mode de vie (et je parle en temps que personne qui n’est pas vegane, mais qui comprend totalement le raisonnement derrière ce choix).

par Clara - le 11 septembre, 2018


Effectivement, comme tout groupuscule fanatique, il y a une chose que les végans ont compris (probablement la seule) et qu’ils utilisent ad nauseam, outre leur activisme anti-vitrines de bouchers, c’est la propagande. Elle consiste à utiliser des arguments majoritairement fallacieux en l’occurrence (genre l’inénarrable Pamela Anderson, fer de lance du véganisme bête et qui proférait froidement que « manger de la viande rend impuissant » !), à les assener comme vrais voire scientifiques et à les matraquer partout où c’est possible. De même, ils pratiquent une mauvaise fois absolue qui consiste à dramatiser au maximum le moindre fait qu’ils ont relevé de façon partisane et qui les conforte dans leur idéologie. Enfin, ils sont capables de démontrer par A + B que la majorité de la population est végane, probablement à l’insu de son plein gré… Même s’ils n’en représentent qu’une partie infime, il font un tel charivari que des personnes hésitantes, qui se posent de bonne foi des questions sur ce fait peuvent tenter l’aventure et plonger dans un mode de vie qui déséquilibre totalement leur santé. C’est en cela qu’ils sont dangereux.

par MarJac - le 11 septembre, 2018


Je pense que cet article, dans sa présentation , reste caricatural et fondé sur des préjugés. Il est étonnant que l’auteur ne mentionne pas les fondements du véganisme: c’est un mouvement qui est fondé sur le refus de l’exploitation animale. De ce fait, l’affirmation selon laquelle le véganisme conduit à une forme de « fascisme » ne tient pas la route. Je voudrais revenir sur quelques propos largement discutables voire absurdes:

– Le but des « animalistes », selon l’auteur, est d’imposer un mode de vie et de consommation. Or, il s’agit précisément de dénoncer des injustices à l’encontre des animaux. C’est pourquoi, il aurait été nécessaire d’analyser en quoi consiste l’antispécisme, le véganisme. En toute logique, le refus de l’exploitation animale – car elle implique la souffrance des êtres « doués de sensibilité » conduit à s’abstenir de consommer de la chair animale, de porter des vêtements issus des animaux…

– Le propos de l’auteur semble s’attaquer à l’industrie américaine – en gros, nous avons en France de nobles traditions ! Il faudrait rappeler que le livre de Peter Singer – « La libération animale » (dans les années 70) à été à l’origine d’une profonde réflexion sur la cause animale – sans oublier les débats dès l’Antiquité grecque sur la nécessité de s’abstenir de manger de la chair animale.

– L’auteur semble croire que la « cause historique » de l’animalisme est la proportion grandissante des animaux de compagnie. Là encore, il faudrait vérifier ses sources; la loi Grammont (mauvais traitements infligés aux chevaux) et la construction des abattoirs loin des villes pour ne pas effrayer le bourgeois sont deux choses distinctes (voir le très bon livre du sociologie C Traïni).
Il ne s’agit pas seulement de s’effrayer de la maltraitance des animaux de compagnie mais de dénoncer les conditions de vie des animaux d’abattoir, des animaux de cirque, de la corrida, de la vivisection… Chaque association travaille dans un domaine précis – lutte contre la corrida, contre les cirques, les poules en batterie…

– La question des droits des animaux: il serait absurde de séparer la question des droits des animaux des droits de l’homme; Tom Regan, grand spécialiste de cette question ne sépare pas les deux domaines. Il serait essentiel de consulter l’ouvrage de deux philosophes du droit – Donalson et Kymlicka – sur la question des droits politiques des animaux ! Et pour répondre à la naïveté du propos de P Granarolo, il serait utile de distinguer depuis Singer « égalité de vie » (face à la souffrance) et « égalité de traitement » (selon les espèces qui n’ont pas les mêmes besoins physiologiques).
– La question de la domestication: on lit – « les animaux ont participé à leur domestication » ! Si ce n’est pas de l’anthropomorphisme ? Il me semble que l’intérêt de l’homme a conduit à la domestication de certains animaux ! Ensuite, il s’agit bien évidemment de se demander ce que les « véganes » feraient des animaux domestiqués (certains sont largement exploités dans le monde), des animaux d’abattoir si nous ne les mangions plus ! Et bien, il s’agira de réfléchir à la manière de cohabiter avec eux sans chercher à les multiplier pour nos propres intérêts; et la question de l’environnement, la faim dans le monde, le partage des ressources est primordiale. Mais l’auteur ne se demande à aucun moment quelles sont les conséquences d’une consommation de viande quant à la question de la pollution, du gaspillage des ressources…
La revue « Alternatives végétariennes » (et le dossier pédagogique »de « L214 ») fournit des analyses très pertinentes sur ces questions (avec un comité scientifique !).

– Enfin, le nombre des végétaliens, véganes, végétariens ne détermine pas la justesse d’une cause – quant à la souffrance des animaux, de la planète, de la santé humaine – car beaucoup de combats dans l’histoire de l’humanité sont le résultat de quelques hommes ou femmes de bonne volonté – racisme, sexisme… En conséquence, l’amour pour les animaux, pour l’humanité peut certes constituer une motivation; mais c’est surtout l’exigence de justice qui a porté, Victor Hugo, Louise Michel, Emile Zola et tant d’autres !

L’auteur peut continuer à rester de mauvaise foi ; mais qu’il ne fasse pas de quelques vitrines cassées l’allégorie du combat des véganes. Il est curieux qu’il reste silencieux face à la souffrance endurée des animaux et des hommes prisonniers d’une logique du rendement. Personne ne fera les choix à sa place et personne ne lui imposera quelque chose si sa conscience est en paix; mais j’en doute !

par Laurence Harang - le 12 septembre, 2018


On hésite entre rire et pleurer : il y a tellement de contresens et d’erreurs théoriques dans cet article qu’on ne sait pas pour où commencer. Scénario hélas très habituel : un philosophe qui ne maitrise pas son sujet donne des définitions erronées et grotesques de l’antispécisme ou du véganisme, puis se donne un air intelligent en répondant aux épouvantails qu’il a lui-même agité… En résumé : comment ça se passe pour écrire dans IPhilo : on peut proposer n’importe qui comme intervenant sur n’importe quel thème, c’est ça ?

par Dominic - le 12 septembre, 2018


C’est vraiment navrant ce genre d’articles. L’auteur ne connait pas son sujet ni même la définition dumeu veganisme qui est le refus de l’exploitation animal. Il y a tellement de mensonges et d’erreurs dans cet article qu’il serait difficile de tous les citer.
Les antispecistes parlent évidemment de l’abattage rituel et le condamnent. Une minute de recherche suffit à trouver: https://www.l214.com/abattage-rituel .
Les chiffres sur la consommation de viande sont faux. La consommation a effectivement légèrement baissé mais est toujours d’environ 90kg par personne et par an. Le chiffre de 60kg sort de nul part.
http://m.franceagrimer.fr/content/download/3144/17127/file/famsynt_conso_viande_0910.pdf

Un des pires articles que j’ai pu lire sur le sujet.

par Nicolas Florentin - le 12 septembre, 2018


« L’ouvrage récent de Jean-Pierre Digard L’animalisme est un anti-humanisme (Paris, C.N.R.S. Editions, 2018) est l’étude la plus rigoureuse publiée sur ce sujet ces dernières années. »

lol non c’est un giga torchon ce truc : https://kmlesveganautes.wordpress.com/2018/06/02/le-roi-du-cetait-qua-chier-cest-digard-sur-limpayable-lanimalisme-est-un-anti-humanisme-de/

par Fritedelétrange - le 12 septembre, 2018


OMG !!! Mais quel torchon ! J’ai vomi dès le premier paragraphe. Comment peut on maîtriser aussi mal ce sujet en bourrant son article de sophismes honteux ! Pauvre personne reflet d’une humanité belle et bien perdue !! Comment peut on comparer des mouvements destructeurs avec celui qui prône le respect de son environnement, de la vie, la bienveillance et la santé ! Hitler était végé pour des raisons de santé et non par principe. Il avait d’ailleurs de graves carences car son alimentation était très pauvre. Quelle tristesse de suivre encore aujourd’hui les habitudes de consommation destructrices qui auront raison de nos civilisations consuméristes !!! Car oui c’est pour 2025 (à qqs années près).
Nous sommes une minorité consciente face à une majorité inconsciente et utopiste qui croit que la croissance infinie peut continuer à partir de resources finies !!!
Quand tu commences à penser comme la majorité, arrête toi et réfléchis ! – Mark Twain.

par Vincent la menace ! - le 13 septembre, 2018


En gros, je suis d’accord avec l’auteur. La principale divergence concerne le choix de Granorolo (mille fois) pour la vache savoyarde em détriment de la gazelle africaine… et bien, je préfererais um million de fois la gazelle livre à la vache esclave. Même si je mourrais jeune et la vache vieille!…..

par luis - le 13 septembre, 2018


On en lit souvent des conneries sur le veganisme mais alors autant rassemblées en un seul texte là je dis chapeau!

par Alex - le 13 septembre, 2018


Ce texte est indigne d’un « philosophe ». Je m’arrête au premier paragraphe, où je lis:
« l’émotion suscitée par les violences marginales commises dans quelques abattoirs et le fait que des boucheries soient régulièrement attaquées par des militants végan ? »

Les violences des abattoirs sont « marginales »? On y frappe, gaze, égorge, dépèce et tue, mais c’est « marginal »?
C’est une violence systémique, planifiée, industrielle pas un effet de « marge »! Des milliards d’animaux y sont sacrifiés par an!

Et l’auteur oppose cette violence meurtrière systématique à quelques tags et bris de verres de devantures de magasins, événements rarissimes et ne cassant qu’un peu de matériel.

Et pourtant il considère que cette seconde « violence » l’emporte sur la première…

Quelle « morale » peut honnêtement établir cette hiérarchie absurde où l’intégrité d’une demi-douzaines de vitres valent plus que la souffrance et la mort de millions d’êtres sensibles? Même sans être anti-spéciste radical, je ne vois pas.

Cet auteur est visiblement totalement aveuglé (par son amour du steak?).

TK

PS: je viens de lire le reste du texte, c’est encore plus énorme dans la suite. Il fait vraiment de la philo? ON peut être philosophe et ignorant à ce point? Ça craint.

par TK67 - le 13 septembre, 2018


Un autre point de vue sur la question: les vegans sont-ils extrémistes?

https://lecridelapatate.wordpress.com/2017/12/12/les-vegans-sont-ils-extremistes/

par Lydie - le 13 septembre, 2018


J’avais lu les réactions attristées ci-dessus avant de lire le texte. Je voulais y trouver les bons points, les critiques justes, les originalités d’une pensée un peu plus profonde que ce qu’on a trouvé sur libération il y a peu http://howimetyourtofu.com/battle-4-le-veganisme-ou-la-pente-savonneuse-vers-un-monde-terrifiant-rempli-de-chomeurs.

Difficile voir impossible de défendre un tel texte. Je ne vais pas reprendre point par point toutes les erreurs (en admettant qu’il n’y a pas de volonté de tromper). D’autres le feront j’en suis sûr, et certaines (le plus évidentes) ont déjà été dénoncées ci-dessus.

Mais pourquoi ne pas avoir fait relire votre texte par une personne connaissant un peu mieux le sujet ? Pourquoi ne pas avoir ouvert le « Que Sais-je » de Giroux et Larue https://www.puf.com/content/Le_v%C3%A9ganisme ? Pourquoi ne pas être allé cherché les réponses bateaux aux objections tout aussi bateau enchainées tout au fil de ce (court, heureusement) texte http://vegfaq.org/ ?

Votre certitude d’être dans les bonnes mœurs, le politiquement correcte de la norme, vous aurait-il amené à frapper « d’anathème quiconque n’y souscrit pas, nouvelle déclinaison de la vieille stratégie totalitaire invitant à qualifier de «fascistes» tous ceux qui s’opposaient de près ou de loin à l’idéologie communiste ? »

par Frédéric M - le 13 septembre, 2018


Le professeur Thomas Lepeltier a écrit un livre qui s’appelle L’imposture intellectuelle des carnivores http://thomas.lepeltier.free.fr/imposture-intellectuelle.html

Je crois qu’une lecture s’impose pour l’auteur de cette tribune pleine de haine, remplie de désinformations et de sophismes en tout genre.
Jean-Pierre Digard y occupe d’ailleurs une place de premier choix dedans…

par Anneola - le 13 septembre, 2018


Je cite «  je prefererais mille fois renaître dans le corps d’une vache savoyarde…….. » sauf que vous seriez un jeune taureau , inutile à la production de lait. Votre vie serait de quelques jours et vous seriez envoyé à l’abbatoir . Et là , peut être que vous rencontrerez un de ces bourreaux qui torturent les animaux. Moi je préfère la vie de la gazelle . Au quatre coins du monde des hommes se battent pour leur liberté. Pourquoi en serait il autrement pour les animaux?

par Denoizay francoise - le 13 septembre, 2018


[…] le site iPhilo, le philosophe Philippe Granarolo a publié une tribune dans laquelle il « s’insurge […] contre la radicalisation de […]

par Le complot des carencés végano-islamo-hitlero-fascistes | How I Met Your Tofu - le 13 septembre, 2018


Ce texte est d’une indigence intellectuelle rare. Sous un vernis philosophique déjà pauvre, il compile les pires poncifs qu’on trouve à travers tous les commentaires de blogs ou d’articles que le web peut fournir.

Parmi tous les points grotesques, celui-ci, m’a particulièrement fait rire :

« Terminons notre propos par un raisonnement par l’absurde. Si nous cédions aux exigences des véganiens, quel sort devrions-nous réserver aux dizaines de millions d’animaux d’élevage de la planète ?  »

C’est terminer son propos non pas par un raisonnement par l’absurde, mais terminer son propos par une ânerie crasse.
L’hypothèse que tout le monde arrête du jour au lendemain de consommer de la viande est absurde et n’a aucun sens. A quoi bon s’intéresser à une question qui ne se posera jamais.
Ce qui se passe, c’est très simple et je pense que même l’auteur de cet article misérable peut comprendre : si la consommation de viande se réduit jour après jour, de manière importante, le nombre d’animaux élevés diminue lui aussi. Voila. Merci.

par Rezo - le 13 septembre, 2018


C’est quoi cet étalage de merde. On n’est pas nombreux ( les végans) Ducon, enfin , c’est ce que tu laisses entendre. Mais il en fut de même pour ceux qui ont combattu l’esclavage, pour ceux qui ont combattu le racisme, pour ceux qui se sont élevés contre les camps de concentration, bien souvent pour ceux qui luttent contre toutes les injustices , mais tu n’es pas de ceux-là.. Qu’on puisse torturer un animal à mort et lui faire souffrir mille morts n’est pas ton souci, et tu t’en fous comme de l’an quarante; comme tu te fous de ton voisin et et de ses enfants qui crèvent de faim . » L’empathie  » n’est pas ton fort. Eh oui, je vois, tes parents t’ont élevé sans t’avoir inculquer la moindre moralité, la moindre once d’amour, le petit respect pour la vie et tu ne penses qu’à sa gueule . tu te crois heureux, mais tu dois te sentir très sale .

par Vitré - le 13 septembre, 2018


Vous rendez la philosophie tellement pathétique que j’ai vraiment pitié de vos ridicules réflexions.
Dr Aillerie, vétérinaire

par aillerie - le 13 septembre, 2018


« Comparables aux islamistes radicaux qui ne veulent que notre bonheur en nous égorgeant, »

Sérieusement, il a osé… Alors qu’il a pris tout son temps pour démontrer qu’il ne veut que le bonheur des vaches en les égorgeant…

par Personne - le 14 septembre, 2018


Sacré ramassi de conneries !
De plus, on voit bien que « l’auteur » ne parle pas du cout environnemental de la production de viande…oubli ?!
Pour justifier l’injustifiable il y’aura toujours de pseudos intelectuels en mal de reconnaissance.

par Laurent Mazin - le 14 septembre, 2018


Merci, cher Monsieur Granarolo, d’appeler un chat un chat : il y a bien un végano-fascisme , dont les actions , il faut l’espérer, seront condamnées par la justice. La virulence des réactions à votre impeccable démonstration en est d’ailleurs l’illustration. J’espère avoir un jour le plaisir de vous rencontrer si notre amie commune – Armelle D. – nous en donne l’occasion .

par Philippe Le Corroller - le 14 septembre, 2018


Je ne peux malheureusement répondre répondre aux critiques qui m’ont été adressées. Je rappelle seulement qu’il convient de LIRE un texte avant de l’attaquer : je ne me suis pas attaqué aux véganiens (ou véganes), mais à ceux que j’ai nommés les « végano-fascistes », à cette minorité violente qui attaque les boucheries et voudrait nous imposer ses vues de force.

Quiconque choisit de se nourrir de façon végétalienne ou végane est libre de son choix, et je ne me sens nullement le moindre droit à dénoncer un tel choix.

J’ajoute que la grande partie des arguments que j’expose est empruntée au livre de Jean-Pierre Fayard « L’animalisme est un anti-humanisme » (CNRS Éditions) : je n’ai rien inventé !

par Philippe GRANAROLO - le 14 septembre, 2018


Bonjour,

Il est courageux de votre part de descendre dans la fosse aux lions (vegan) pour nous répondre, mais c’est un peu court.

Vous vous attaquez bien à qui vous voulez. Mais si vous utilisez des arguments absurdes et indécents, ça va vous revenir dessus.
Il ne suffit pas de dire que vous les avez emprunté ailleurs pour vous dédouaner.
J’imagine que vous êtes en mesure de comprendre la faiblesse d’un tel argumentaire: « c’est pas moi, j’ai juste répété ce que j’ai lu quelque part ». Vous trouvez que philosophiquement ça tient la route?
Le problème est que toute votre « argumentation » est aussi bancale.

Le grand absent de votre prose est la question morale. Il est clair que selon vous, torturer est tuer des animaux est moins grave que de casser une vitre. ET même plus: le premier n’est selon vous même pas une question morale.

Et ça m’interroge.

Selon vous, si mon passe temps étant d’acheter des chatons vivants pour les découper vifs dans ma cuisine parce que j’aime les entendre crier et en voir le sang couler ce ne serait pas plus répréhensible que d’acheter des carreaux pour y donner des coups de masses?

La souffrance animale n’existe pas? Ou en tout cas n’a aucune valeur à vos yeux?

Il n’y a aucune raison rationnelle de faire ce choix. Sauf un arbitraire que l’on nomme fort justement le spécisme: considérer que votre espèce, parce que c’est la votre, et pour cette seule raison, est la seule dont la souffrance doit être considérée.

C’est une position de moins en moins tenable scientifiquement de croire que cela puisse être justifié par quelque chose que les ANH n’auraient pas: on a passé depuis longtemps le concept « d’animal machine » de Descartes. Lisez la Déclaration de Cambridge, par exemple.
Aussi votre position devient de plus un arbitraire indéfendable, comme le sexisme ou le racisme peuvent l’être.

Et ce n’est pas en vous cachant cette réalité derrière le petit doigt de la « violence végane » que vous allez changer les choses. Tactique courante du pouvoir, certes, de discréditer une opinion en la réduisant à quelques jets de pierres ou de Molotov. En leur temps, on publiait le même genre de choses sur les suffragettes… Encore une fois, je m’étonne que vous puissiez être philosophe et manquer à ce point de structure de pensée.

Il y a probablement des philosophes capable de porter une critique argumentée contre les arguments végans. Mais visiblement, ce n’est pas votre cas.

Et donc vous vous prenez le retour de cette inconséquence.

TK

par TK67 - le 14 septembre, 2018


Monsieur le philosophe dit : « . Je rappelle seulement qu’il convient de LIRE un texte avant de l’attaquer : je ne me suis pas attaqué aux véganiens (ou véganes), mais à ceux que j’ai nommés les « végano-fascistes », »

Pourtant on peut lire cela dans votre article de philosofie :

« Le véganisme : une idéologie inquiétante

L’animalisme (1) présente toutes les caractéristiques des idéologies qui ont fait tant de ravages au cours du XXe siècle » ou ça  »
Violents et hypermédiatisés alors qu’ils ne représentent qu’une portion infinitésimale de la société, animalistes et véganiens affichent toutes les caractéristiques des idéologues fascistes.  »

Du coup on est en droit de se demander si vous avez écrit l’article de filozophie vous même puisque vous semblez en ignorez son contenu.

par Nicolas - le 14 septembre, 2018


C’est fou, sur ce site, le nombre de personnes qui s’autorisent des propos injurieux à l’abri d’un pseudonyme. Suis-je incurablement vieux-jeu ? Pour moi , la lâcheté restera toujours la lâcheté.

par Philippe Le Corroller - le 15 septembre, 2018


L’auteur aurait au moins dû lire le Que sais-je? sur le veganisme (et un manuel d’intro à la pensée critique, tiens aussi). Une chose est certaine: on ne recommandra pas iphilo à nos étudiants !

par Martin - le 15 septembre, 2018


Une proposition pour le philosophe que vous êtes : lire plusieurs livres pour tenter de connaître un peu son sujet et vérifier quelles sont les données disponibles et études déjà faites … enfin si vous considérez la philo comme entrant dans le champs des sciences !
« J’ajoute que la grande partie des arguments que j’expose est empruntée au livre de Jean-Pierre Fayard « L’animalisme est un anti-humanisme » (CNRS Éditions) : je n’ai rien inventé ! »

par Laurence R - le 15 septembre, 2018


« C’est fou, sur ce site, le nombre de personnes qui s’autorisent des propos injurieux à l’abri d’un pseudonyme. »

« Quand le sage montre la Lune, l’imbécile regarde le doigt. »
Y’a une insulte, un anonymat, et un message.

Qu’est-ce qui est le plus important?

À quoi devrait en priorité répondre un philosophe critiqué sur le contenu
de son texte?

TK

par TK67 - le 15 septembre, 2018


Totale méconnaissance du sujet.
Cet article est une collection d’hommes de paille de mauvaise fois, de procès d’intentions et d’approximations grotesques. Ses contre-arguments sont tellement médiocres qu’ils font briller les arguments du véganisme au point de lui rendre hommage. Tant et si bien que j’ai rarement vu un article autant en faveur du véganisme.

par michel lagrangde - le 16 septembre, 2018


Les absurdités sont légion dans cet article.
Je n’ai ni le temps ni l’envie de les relever toutes, mais je vais en mettre une en exergue, car elle montre à quel point l’auteur, bardé de diplômes, méconnaît le sujet sur lequel il s’exprime sans vergogne.

« Comparables aux islamistes radicaux qui ne veulent que notre bonheur en nous égorgeant, nous épargnant ainsi la monstruosité de la mécréance, les animalistes prétendent incarner une «avant-garde» éclairée agissant pour notre bien. »
« NOTRE bonheur » « pour NOTRE bien. » !!?? Même les moins renseignés savent que les animalistes ne se préoccupent pas seulement des êtres humains, mais en particulier des animaux que nous exploitons. Comme le mot animaliste le laisse entendre clairement.
À moins que l’auteur ne se prenne lui-même pour un animal d’élevage que viens faire ce « NOUS » ? Lui seul le sait (et encore on peut en douter)


L’auteur souligne le faible nombre de véganes. Laissant entendre que la valeur d’une idée est proportionnelle au nombre de personnes qui la partage. Est-ce à dire qu’à l’époque où la majorité pensait que la Terre était plate, elle était vraiment plate ?
On voit bien que c’est cet argument qui est plat.

De la part de quelqu’un dont c’est le métier d’être intelligent…

par Boris Tzaprenko - le 16 septembre, 2018


Une assez bonne méconnaissance du sujet, je dois dire. Il y aurait tant de points à reprendre … Se documenter sur le sujet ne serait-il pas un bon début ? A ce rythme là, vous aurez bientôt votre chronique chez Mr Bourdin …

par SegaFredo - le 16 septembre, 2018


Merci M Granarolo pour votre article.

J’en profite aussi pour vous dire la considération que j’ai pour les multiples ouvrages que vous avez écrits en tant que grand spécialiste de Nietzsche. En ce sens d’ailleurs, vous êtes loin d’être un adepte de la modernité ignorant tout de ses travers y compris de son manque d’égards pour la nature ; j’ai lu il y a longtemps un intéressant article que vous aviez écrit sur la « re-naturalisation » de l’homme dans la pensée de Nietzsche…

Je ne pense de manière générale pas qu’il y ait lieu de débattre avec les anti-spécistes ; dénoncer leur idéologie et leurs propos abjects oui, c’est une nécessité, de l’humanisme tout simplement.

Mais débattre avec ces personnes qui osent assimiler l’abattage des animaux aux génocides d’êtres humains et notamment (c’est implicite dans leurs propos) à l’extermination des Juifs?
Cela ne se peut.
On n’a pas lieu de plus débattre avec ces sinistres individus qu’on a lieu de le faire avec des personnes comme Faurisson et les négationnistes, « assassins de la mémoire » comme les qualifiait P.-V. Naquet.
Leurs réactions à votre article est à cet égard édifiant et n’appellent effectivement pas de réponse directe.

par Seuron - le 29 septembre, 2018


Seuron, le seul défenseur de cet article, ne connaît pas plus le sujet que son auteur. Quand on s’exprime plus qu’on ne se renseigne, quand on parle plus que l’on apprend, on prend le grand risque d’être grotesque (même caché derrière un pseudo) Tout ce qui est ci-dessous est vérifiable avec un minimum de travail :

Charles Patterson, docteur en histoire à l’université Columbia de New York, a écrit plusieurs ouvrages sur la Shoah. Dans Un éternel Treblinka, il compare la manière dont nous traitons les non-humains avec les exactions nazies. Il cite même les mots de l’auteur juif Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de littérature 1978, qui, dans sa nouvelle Letter Writer, fait dire à l’un de ses personnages :

« Pour ces créatures, tous les humains sont des nazis ; pour les animaux, c’est un éternel Treblinka. »

Dans un autre de ses ouvrages, le roman Ennemies, Isaac Bashevis Singer fait dire à son héros

« … ce que les nazis avaient fait aux Juifs, l’homme le faisait à l’animal. »

Citons aussi Theodor W. Adorno : « Auschwitz commence lorsque quelqu’un regarde un abattoir et se dit : ce ne sont que des animaux. »

Essayer de faire passer les antispécistes pour des antisémites est grotesque et malhonnête (Hop ! petit homme de paille vite fait bien fait.)
Ce qu’il y a de commun entre la Shoah et ce que nous faisons subir aux non-humains que nous exploitons a été mis en relief par des survivants de l’horreur nazie. Par ailleurs, le mouvement animaliste 269 life, qui inspire en France 269 libération animale, est né en Israël, pays comptant proportionnellement le plus grand nombre de véganes au monde.

par Boris Tzaprenko - le 30 septembre, 2018


[…] La crainte que l’on rencontre le plus souvent est toutefois que le souci que manifestent les antispécistes pour les animaux s’accompagnerait d’un mépris pour les humains. Par exemple, Kevin Bossuet écrit que les antispécistes, « qui n’ont de cesse de valoriser la vie animale, n’ont bizarrement que très peu de considération pour la vie humaine30 ». Quant à Alain Prochiantz, il met en garde contre le mouvement animaliste parce que, « humaniser » les animaux « c’est prendre le risque majeur de déshumanisation des humains » comme cela s’est passé lors « des massacres de masse31 » du XXe siècle. Puis, dans un entretien récent, ce neurobiologiste reprend cette rhétorique absurde quand il « estime insupportable et inacceptable […] de faire entrer l’antispécisme en résonance […] avec les luttes contre les discriminations entre humains ». Il y aurait en effet, selon lui, « une confusion anthropomorphique dangereuse […]. Nier la distinction forte entre les humains et les autres animaux [sic], cela peut aussi justifier, en retour, de traiter les humains comme des bêtes. Les racistes, esclavagistes et autres nazis n’y ont pas manqué32 ». De même, le politologue Pierre Rosanvallon s’inquiète que « sous l’amour des animaux se cache une indifférence au malheur des hommes33 ». Quant à l’anthropologue Jean-Pierre Digard, il estime que l’animalisme « désigne l’idéologie selon laquelle on devrait accorder aux animaux et à leurs intérêts (du moins à ce que l’on croit en savoir) une place prépondérante, au détriment de ceux de l’espèce humaine34 ». Pour sa part, le sociologue Gérald Bronner estime que « l’antispécisme [suit] le chemin du totalitarisme35 ». Mentionnons également le philosophe Roger-Pol Droit pour qui le « mouvement antispéciste […] verse parfois dans le grotesque et l’absurde [car] sous prétexte de déconstruire la domination de l’espèce humaine et sa vaine arrogance, on s’aventure sur une pente glissante, difficile à contrer, qui mène à la dévalorisation de l’humain36 ». Enfin, pour donner un dernier exemple d’une longue liste, pour le philosophe Philippe Granarolo, l’antispécisme « présente toutes les caractéristiques des idéologies qui ont fait tant de ravages au cours du XXe siècle37 ». […]

par L’antispécisme face à ses adversaires – L’AMORCE - le 24 mai, 2019


[…] aussi : Halte au végano-fascisme (Philippe […]

par iPhilo » Descartes contre Montaigne : le perroquet parle-t-il ? - le 8 novembre, 2019


Défendre les animaux ,c’est défendre la vie.
Isaac Bashevis Singer a bien parlé de l’éternel Tréblinka vécu par les animaux et Derrida de la terreur dans les yeux des chevaux menés aux abattoirs.
Et cela n’empêche pas de défendre également les enfants maltraités….les horreurs ne manquent pas.
Il y a des théories qui célèbrent la vie sous toutes ses formes et celles qui sont morbides , mortifères de façon plus ou moins visible.
En même temps, les réactions violentes sur ce site ne respirent pas non plus l’empathie pour qui que ce soit.
Quel monde de brutes!

par LE BON - le 27 décembre, 2019



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