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Marcel Gauchet et la nouvelle trahison des clercs

13/10/2014 | par Alexis Feertchak | dans Art & Société | 2 commentaires

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Marcel Gauchet est depuis cet été au cœur d’une tourmente médiatico-intellectuelle qui fait se demander si le débat d’idées et le pluralisme ont encore droit de cité. Le 30 juillet dernier dans le journal Libération, l’écrivain Edouard Louis et le philosophe Geoffroy de Lagasnerie ont appelé à un boycott des Rendez-vous de l’histoire de Blois au motif que ceux-ci étaient ouverts par une conférence inaugurale de Marcel Gauchet sur le thème des « rebelles » (…).

Il y a deux extravagances dans ces attaques ad hominem qui prennent la figure d’une chasse à l’homme. On peut d’abord relever la caricature de l’œuvre et des paroles de Marcel Gauchet. Mais, pis encore, c’est la confusion des ordres politique et intellectuel dans le discours d’Edouard Louis et Cie qui laisse perplexe. Seul un historien politiquement rebelle pourrait parler intellectuellement avec justesse de la rébellion. Ainsi donc, ne faudrait-il pas lire Burke et Maistre pour entendre quelque chose de la Révolution française ? Avec de tels raisonnements, les bibliothèques se videront à la vitesse des prochaines excommunications (…)

Lire la suite de la tribune sur le site du Figaro.

On peut retrouver sur le site des Amis de Marcel Gauchet la retranscription de sa conférence consacrée aux rebelles intitulée « Qui sont les acteurs de l’histoire ? ».

 

Alexis Feertchak

Journaliste, Alexis Feertchak est chef de service au Figaro, chroniqueur pour le magazine Conflits et rédacteur en chef du journal iPhilo, qu'il a fondé en 2012. Diplômé de Sciences Po Paris et licencié en philosophie de l'Université Paris-Sorbonne après un double cursus, il a été pigiste pour Philosophie Magazine et a collaboré pour l'Institut Diderot, think tank de prospective. Suivre sur Twitter : @Feertchak

 

 

Commentaires

Il est en effet sidérant de constater à quel point aujourd’hui tente de s’imposer une véritable police de la pensée conduite par les inquisiteurs d’un ordre nouveau de « l’intellectuelle ment correct ». Confusion ontologique et morale, mais aussi mépris de l’exigence démocratique élémentaire…Le moins que l’on puisse dire c’est que la philosophie, questionnement critique par définition, n’y trouve- pour le moins- aucunement son compte..

par Anna92 - le 17 octobre, 2014


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