TRIBUNE : Le féminisme constitue une idéologie qui est aujourd’hui au cœur des débats de société. Selon Stéphane Braconnier, elle repose sur une fallacieuse égalité entre l’homme et la femme que la biologie ne saurait consacrer : Outre de remettre en cause les fondements de notre société avec la promotion de l’écriture inclusive, le mouvement féministe aurait pris une ampleur à même de renverser les valeurs, les hommes devenant le sexe faible. Mais cette fausse égalité se retournerait finalement contre les femmes, ce nouveau sexe fort, avec l’émergence de la trans-identité.
Israël-Palestine : un, deux, trois États ?… laïques
ANALYSE : Alors que les tensions entre Israéliens et Palestiniens restent très élevées, resurgit «la solution à deux États». Quelques voix osent pourtant parler de l’État «binational et laïque», dont Shlomo Sand, dans un entretien accordé à Médiapart le 9 janvier 2024. Dans cet article, Michel Juffé nous partage le fruit de ses réflexions sur ce délicat sujet d'actualité, qui pose sans doute autant de questions philosophiques que politiques.
Le miroir aux alouettes démocratique
TRIBUNE : «La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes.». C’est cette idée, devenue poncif voire sophisme, que Stéphane Braconnier nous invite à interroger ici. Ne faut-il pas en effet reconnaître que, mis à part quelques trop rares exceptions, la grande majorité des États qui se prétendent démocratiques ne le sont guère, malgré leur propagande incessante en ce sens. D’une part, du fait même de leur constitution qui exclut les citoyens de toute gouvernance et, d’autre part, compte tenu des impérialismes qui président aux relations internationales, lesquels attentent à la notion de souveraineté des États inhérente à toute idée de démocratie.
Le fanatisme de l’indifférence
TRIBUNE : Le 8 juillet 2013, le Pape François dénonçait «la mondialisation de l’indifférence». Depuis, rien n’a changé. Ainsi déclare-t-il le 22 septembre 2023 à Marseille : «Nous ne pouvons plus assister aux drames des naufrages provoqués par les trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence. Ces personnes qui risquent la noyade lorsqu’elles sont abandonnées en mer doivent être secourues. C’est un devoir d’humanité, c'est un devoir de civilisation.». C'est cette impérieuse question, à la fois humaine, sociopolitique et philosophiqueque Michel Juffé souhaite ici mettre en lumière.
Nahel : un assassinat consécutif à un procès d’intention
TRIBUNE : La dérive sécuritaire a introduit les procès d’intention dans notre justice pénale. De nos jours, on peut être sanctionné pour ce qu’on n’a pas commis, mais qu’on pourrait éventuellement commettre, une telle hypothèse étant laissée à l’appréciation des forces de l’ordre, en parfaite rupture de la séparation des pouvoirs. Si, selon Montesquieu, la démocratie dépend d’une telle séparation, on peut considérer que le Code de la sécurité intérieure la remet gravement en cause. C’est à cette question que Stéphane Braconnier entend nous faire réfléchir dans cette tribune, suite à la mort de Nahel et à ses répercussions.
Les professeurs de philosophie réduits au tapin intellectuel
TRIBUNE : Si l’amour est précieux, on sait combien il est rare. Or, il est au cœur même de la démarche philosophique, ne serait-ce que par son étymologie. La philosophie s’avère-t-elle aussi rare que ce sentiment exaltant ? Est-elle marchandée par des mercenaires de l’esprit et l’État ne chercherait-il pas à la prostituer ? À y regarder de plus près, peut-elle se révéler frelatée, telle une breloque dorée vendue pour un bijou en or massif ? Bref, la philosophie ne se serait-elle pas nettement B.H.Lisée, ose ici se demander Stéphane Braconnier.
Vive la République des Lettres !
ANALYSE : Alors que la référence à l’entreprise envahit la pensée politique et lui impose son lexique – on parle de gouvernance, de rentabilité, et même de productivité et de compétitivité comme si le but d’une association politique était de fabriquer des produits pour les mettre sur un marché -, il n’est pas mauvais de […]
ANALYSE : Fouine tapie dans le nid de l’aigle, le terrible ministre de l’Intérieur, connu pour sa violence autant que pour être le créateur de la police moderne, nous dévoile dans ses mémoires, en toute transparence, la fin qu’il poursuit : s’assurer du monopole du pouvoir souterrain, raconte le géopolitologue Thomas Flichy de La Neuville. Docteur […]
Vivre ou mourir, tout est là ?
TRIBUNE : Le débat sur l’euthanasie ressurgit. Dans son rapport, le Comité Consultatif National d’Éthique contredit l’opinion publique qui y est favorable et aménage seulement la pénalisation de l’euthanasie. Aucun lien n’est établi entre l’euthanasie et le suicide, comme si la vie était belle, quand sa fin le serait moins. C'est sur ce sujet d'actualité que Stéphane Braconnier éclaire ici, à la fois socialement, politiquement et philosophiquement.
L’I.V.G. : Droit naturel ou enjeu démocratique ?
TRIBUNE : La misère pose cruellement la question de l’avortement, et c’est de ce sujet d’actualité que Stéphane Braconnier aimerait débattre. Récemment, la Cour Suprême des États-Unis vient en effet d’en restituer la légalisation aux différents États américains qui vont se départager sur la question en fonction de l’imprégnation religieuse de leur territoire. Globalement, l’Europe s’élève contre cette décision, alors même qu’elle n’a jamais garanti l’I.V.G. à sa population et que personne ne considère l’avortement comme le triomphe d’un individualisme antisocial.
Nos modèles sont-ils des héros ?
ANALYSE : Tous les quatre soignants et passionnés de philosophie, les docteurs Bernard Massoubre et François Giraud, ainsi que les professeurs Catherine Massoubre et Caroline Boulliat ont choisi de réaliser un passage en revue philosophique des hommes en bleu, en blanc, en rouge et en kaki. De plus en plus individualiste, notre société a cloué au pilori les comportements altruistes, l’ouverture aux autres. Pourtant, les héros n’ont pas disparu au contraire, les réseaux sociaux ont amplifié leur glorification, remarquent-ils.
Jacques Chirac, une singulière incarnation du peuple français
ANALYSE : Du 17 mai 1995 au 16 mai 2007, Jacques Chirac incarna le peuple français d'une manière qui, par-delà les polémiques politiciennes, s'avère être philosophiquement intéressante. C'est pourquoi, à quelques semaine d'une nouvelle élection présidentielle, Sylvain Portier nous propose une courte phénoménologie de Chirac, qui incite à réflexion.
Et pour vous ce sera : un narratif ou une story ?
TRIBUNE : «Story» et «narratif» sont deux exemples de la novlangue politico-médiatique. Ils symbolisent un appauvrissement, celui des histoires et des récits, raconte notre chroniqueur, qui a convoqué pour l'occasion Aristote et Charles Sanders Peirce.
Ah ! Les mauvaises langues
TRIBUNE : En cette Journée de la Francophonie, Stéphane Braconnier veut montrer qu'il existe une corrélation profonde entre l’intégrité d’une nation et son unité politico-linguistique. Sans intelligence commune dont la langue s’avère le vecteur, un pays s’achemine lentement mais sûrement vers sa désagrégation et devient la proie de ses voisins à l’unité plus affermie. En ce sens, la disparité des idiomes en son sein n'engendre-t-elle pas des inégalités de traitement et une atteinte à la cohésion nationale ? Quant au régionalisme et au communautarisme, ne favorisent-ils pas une telle déliquescence ?
BILLET : Les propos d'Emmanuel Macron qui veut «emmerder» les Français non vaccinés n'en finit pas de choquer. D'aucuns estiment qu'il a seulement eu tort sur la forme, mais qu'il a raison sur le fond, quand d'autres considèrent que cette sentence révèle une dérive liberticide plus substantielle. Qu'en penser ? La philosophe Laurence Hansen-Löve a convoqué Emmanuel Kant, Vladimir Jankélévitch et Jean-Paul Sartre.
Comment agir collectivement en faveur de la démocratie ?
ANALYSE : Comment agir collectivement en faveur de la démocratie sans pour autant reproduire, dans cette action même, les formes de domination auxquelles on s’oppose, et ce tout en maintenant l’effectivité de cette action ? Une discussion entre Sartre, Lefort et Castoriadis a eu lieu autour d’un problème parallèle dans les années 1950, et fournit les linéaments d’une réponse, sinon d’une solution.
Au-delà du Covid : fracture profonde
ANALYSE : Nous avons choisi de donner la parole à un philosophe qui s'assume comme réfractaire face au discours dominant entourant la pandémie de Covid-19. Opposé aux mesures sanitaires qui dessinent les contours d'un état d'exception, il défend l'idée que le premier droit de l’homme est bien la liberté, audacieuse et risquée, insécurisante et peu sûre.
Gnose et écologie : ce que l’Antiquité a encore à nous dire
TRIBUNE : Alors que la COP 26 s'achève cette semaine, le doctorant Alban Alloix nous invite à redécouvrir le courant philosophique de la Gnose, apparu au premier siècle de notre ère. Les Gnostiques imaginaient que le monde avait été fondé par les Eons, faux dieux qui avaient volé à Dieu son projet archétypal d'un monde parfait. Sauf que ces derniers n'ont pu qu'en produire une pâle copie formée d'un monde et d'êtres inachevés. Conscients mais non résignés, les Gnostiques étaient-ils les premiers écologistes ?
Zemmour, un petit émule d’Hitler ?
TRIBUNE : Alors que le chroniqueur de droite et pas-encore-mais-presque-candidat est donné à 15% dans les sondages, à quelques points seulement d'un hypothétique second tour, le philosophe Michel Juffé analyse les accusations de racisme portées contre Eric Zemmour, qui attire régulièrement les points «Godwin». Mais son opposition à l'islam et sa conception d'une France homogène ne sont pas vraiment similaires à la pensée national-socialiste, selon notre chroniqueur.
Le pass sanitaire, nouvelle étape dans l’affaiblissement de l’état de droit
ANALYSE : La sûreté constitue certes un droit naturel et imprescriptible de l’homme de valeur constitutionnelle puisqu’elle est consacrée par l’article 2 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Sa reconnaissance nous préserve des abus de l’État, mais elle ne saurait perdurer sans l’état de droit qui la met en œuvre. Or, depuis plus d’une vingtaine d’années, cet état de droit se délite au gré des peurs qu’on nous suggère, estime Stéphane Braconnier, qui voit dans le pass sanitaire un nouveau signe, majeur, de cette regrettable dynamique historique.
Bobard démocratique ?
TRIBUNE : Alors que les élections départementales et régionales ont été marquées par un record absolu d'abstention, l'édifice démocratique interroge, et pas seulement en France, mais dans beaucoup de pays occidentaux. Avec son ton libre autant qu'avec ses solides références, le philosophe constate que la démocratie représentative souffre d'un vice originel : elle repose incidemment sur une propagande, qui n'est pas l'apanage des régimes totalitaires, comme le montre l'histoire démocratique des Etats-Unis.
L’«égalité», un poison contre les cultures ?
TRIBUNE : Toucher à la sacro-sainte égalité est suspect dans une société qui en a fait l'une de ses valeurs cardinales. Avec son franc-parler habituel, mais aussi la rigueur avec laquelle il fait résonner les grands textes philosophiques entre eux, Stéphane Braconnier pose une question qui fâche : et si l'égalité était une invention culturelle des plus dangereuses pour les cultures ? Et si en voulant subsumer sous des entités abstraites toute la diversité du monde, l'égalité était de cette catégorie des bonnes intentions dont est pavé l'enfer ?
L’Édito : «Une nation ou un président palimpseste ?»
LA LETTRE D’IPHILO #8 : Recevez chaque mois dans votre boîte «mail» une lettre écrite par notre rédaction. En plus d’une sélection d’articles – ici ceux parus en avril mais aussi certains «classiques» à (re)lire – vous pouvez découvrir «L’Édito», un court billet en lien plus ou moins étroit avec l’actualité
L’assimilation s’impose aux étrangers comme aux nationaux
TRIBUNE : L’homme est un animal assimilateur, qu’il soit migrant ou non migrant, explique le philosophe qui critique tant les «immigrationistes» que les «anti-immigrationistes», ces deux pôles rejetant le principe d'assimilation au nom d'un universalisme abstrait ou d'un relativisme identitaire.
L’Édito : «L’ordre social ne se décrète pas !»
LA LETTRE D’IPHILO #7 : Recevez chaque mois dans votre boîte «mail» une lettre écrite par notre rédaction. En plus d’une sélection d’articles – ici ceux parus en mars mais aussi certains «classiques» à (re)lire – vous pouvez découvrir «L’Édito», un court billet en lien plus ou moins étroit avec l’actualité.
Trump, la Covid et nous. Valeur du vrai
TRIBUNE : «Quel préjudice subit-on lorsque l’on est privé, individuellement ou collectivement, d’une connaissance fiable à laquelle on pourrait prétendre?» Dans une période de turbulences, le philosophe, maître de conférences à l'ENS-Ulm, s'interroge sur la connaissance comme bien commun.
L’Edito : «Il va jusqu’à ce qu’il trouve des limites»
LA LETTRE D’IPHILO #4 : Recevez chaque mois dans votre boîte «mail» une lettre écrite par notre rédaction. En plus d’une sélection d’articles – ici ceux parus en décembre mais aussi certains «classiques» à (re)lire – vous pouvez découvrir «L’Édito», un billet en lien plus ou moins étroit avec l’actualité, écrit ce mois-ci par Alexis Feertchak.
Pourquoi parler de «sécurité globale» (et pourquoi ce n’est pas le cas)
ANALYSE : Il manque en France une véritable doctrine englobant toutes les dimensions de la sécurité, laquelle excède de beaucoup les missions du ministère de l'Intérieur. Et ce n'est pas le projet de loi de sécurité globale qui apporte de solution. Dans une société qui doute, la première question à poser est la suivante : que signifie être en sécurité ?
La citoyenneté, un crime contre l’humanité ?
TRIBUNE : Stéphane Braconnier veut nous inviter à ne pas confondre l’homme et le citoyen, qui pensent différemment et dont les intérêts et les motivations s’opposent. La logique de l’un n’est pas celle de l’autre tant si bien qu’ils ne se comprennent plus. Ce qui est légitime pour l’un est illégitime pour l’autre et il convient d’appréhender ces deux logiques différentes si on veut tenter de les réconcilier au sein d’un corps social apaisé à travers la justice.
«Tu peux dire ce que tu veux, alors : ferme-la» ?
TRIBUNE : Dans un beau texte qui relate deux expériences vécues comme professeur de philosophie face à ses collègues et ses élèves, Stéphane Braconnier constate avec amertume l'affaiblissement de la liberté d'expression en France, qui recule devant une parole devenue égotiste autant que devant un culte mou du consensus.
Lois des dieux contre lois des hommes : dangereux débat à l’horizon
ANALYSE : Visant le séparatisme islamiste, le gouvernement note que les lois de la République sont plus fortes que celles des dieux. Mais est-ce vraiment juste ? Dans la mesure où l’on ne peut comparer que des choses comparables, cela ne revient-il pas à mettre sur le même plan le religieux et le politique ?
Laïcité, autorité, sécurité et santé : le peuple dépossédé
ANALYSE : Remontant de l'Antiquité jusqu'au Covid-19 et au terrorisme djihadiste, le philosophe Michel Juffé propose une réflexion originale et puissante sur quatre concepts politiques-clé.
Emmanuel Macron, Jean Bodin et la République
BILLET : Dans son discours au Panthéon prononcé la semaine dernière, le président de la République a estimé qu'en France, "la République a précédé la République". Il a cité à ce propos le grand penseur du politique, Jean Bodin, monarchiste convaincu et auteur du traité "Les Six livres de la République" (1576).
La vie, seul impondérable qui nous reste
TRIBUNE : A l'heure de l'épidémie de coronavirus, que ce soit en matière sanitaire ou économique, nous n'obéissons plus qu'à un seul impératif, bien formulé par Emmanuel Macron : "Quoi qu'il en coûte". L'humanité est réduite à s'adapter au pire.
Peur sur la ville
BILLET : En quelques mots, la philosophe Laurence Hansen-Löve s'interroge sur ce qui se cache derrière le masque. N'est-il pas le signe du passage d'une société ouverte à une société fermée ? Le vecteur d'une révolution existentielle ?
«Le salut du peuple est la loi suprême»
ANALYSE : Michel Juffé reprend cette maxime romaine pour le «monde d’après» la catastrophe du coronavirus. Conscient de l'appel un peu vain à croire que «plus rien ne sera comme avant», le philosophe réfléchit aux conditions de possibilité des changements politiques à venir.
En matière d’expression, la licence fait le lit de la tyrannie
TRIBUNE : Le «parrhésiaste», autrement dit le franc-parleur, cher à Foucault, ne peut oublier la recherche de la vérité, sans quoi l'espace public deviendra un champ de bataille
PMA pour toutes : une avancée, mais vers où ?
BILLET : A propos du vote du projet de loi de bioéthique, le philosophe décrit avec inquiétude le caractère irrésistible de la «technoscience» qui par avance a décidé de tout sans que personne n’y puisse mais. Le droit, qui a perdu sa valeur normative, ne peut que suivre. Mais pour aller où ?
La démocratie à l’ère du tout numérique
ANALYSE : Le philosophe s’inquiète d’un monde dans lequel le numérique réduit l’ensemble des problèmes politiques à des calculs nécessaires, binaires et non dialectiques, sans délibérations.
Mark Lilla : «Le réactionnaire pense en naufragé»
BONNES FEUILLES : L’historien des idées américain a publié en 2017 un ouvrage majeur, "L’Esprit de réaction", que traduit Desclée de Brouwer. Loin d'être un conservateur, le réactionnaire partage la radicalité du révolutionnaire, mais est animé d’un désespoir étrangement exalté.
Du bon usage du scandale en démocratie
ANALYSE : Jérôme Lèbre nous présente son prochain livre, Scandales et démocratie, qui paraît la semaine prochaine chez Desclée de Brouwer. À l'heure des lanceurs d'alerte et des scandales à répétition, il souligne la vertu de l'indignation et le danger de la dissimulation dans le jeu démocratique.
L’autorité faillie du chef Macron à la lumière de Kojève
ANALYSE : D'où vient l'autorité ? En 1942, le philosophe Alexandre Kojève a décrit quatre figures d'autorité : le chef, le maître, le juge et le père. Dans le sillage des «gilets jaunes», l'autorité d'Emmanuel Macron, qui s'était d'abord présenté aux Français comme un chef, a failli. C'est dans les trois autres figures que cette autorité pourrait être retrouvée.