Onfray, ce pelé, ce galeux, ce Phénix matérialiste
Un destin insigne, rarissime en France, frappe Michel Onfray : avoir été désigné par le pouvoir, par le Premier ministre en personne, comme un auteur à ne pas lire, comme un mauvais, comme un méchant. Plus : cette condamnation par Monsieur Valls visait moins l’œuvre du philosophe, dont on ne sait si l’hôte de Matignon l’a lue, mais l’homme, l’homme libre, l’homme Michel Onfray dans sa liberté. Faut-il que la gauche ait perdu toute raison et tout enracinement dans l’histoire, qu’elle ait oublié Voltaire et Hugo, pour pointer du doigt les mauvais auteurs, afficher la liste de ceux qui doivent être lus et de ceux qu’il faut rejeter en Enfer, des proscrits et des sauvés !
Pourquoi tant de haine ? Pourquoi cette chasse à courre en bande organisée, rassemblant le gouvernement, la gauche établie, ses politiciens, ses médias, un quarteron d’intellectuels résiduels qui reste encore aveuglément attaché aux méthodes d’intimidation stalinoïdales, en sonnant l’hallali derrière Onfray ? Celui-ci, originaire de la gauche, s’avance de plus en plus souvent sur le terrain politique en prenant des positions opposées à l’action et à l’idéologie du gouvernement. Il rejette haut et fort l’islam, se gardant de l’islamomanie commune aux élites de gauche ! Il est même allé, comme Houellebecq, jusqu’à redouter « une islamisation de la France » ! Il s’est dressé contre le mariage pour tous ! Il s’indigne de voir Eric Zemmour lynché comme « un bouc-émissaire idéal » ! Il déclare – ce que seul Manuel Valls trouve scandaleux, ce que pourtant tout esprit formé dans la probité morale et la rectitude logique doit reconnaître – préférer un Alain de Benoist qui aurait raison à un Bernard-Henri Lévy qui aurait tort ! Il s’en prend à la réforme scolaire concoctée par Najat Vallaud-Belkacem, qui en guise de réponse collective à ses détracteurs ose le ridicule : Onfray ferait partie de la cohorte des pseudo-intellectuels ! De plus, le philosophe impertinent n’oublie pas de fustiger « cette mafia qui se réclame de la gauche ». Onfray renvoie la gauche à ses abandons (la justice, le républicanisme, la laïcité, et, last but not least, le peuple), et à ses trahisons. Le peuple, cette réalité que cette gauche a jeté aux oubliettes, qu’elle méprise comme jamais jusqu’ici elle n’a méprisé quelque chose, pas même la bourgeoisie !
L’étonnement effrayé s’empare de cette gauche devant la liberté d’Onfray. C’est qu’elle avait l’habitude, cette gauche, des intellectuels soumis ! A ses yeux, être un intellectuel c’est être nécessairement de gauche, et nécessairement soumis ! Onfray lui présente une situation nouvelle, qui la plonge dans la panique ! Cette animosité à l’encontre d’Onfray puise sa source dans un cocktail d’envie et de peur, d’effroi devant la liberté et la vérité. A la différence des intellectuels qui se chargent de faire la morale aux Français, Onfray est écouté du peuple. Pis : il l’est au moyen de livres de qualité, pédagogiques sans être démagogiques, exempts de vulgarité et de mépris pour ses lecteurs, dont l’ambition philosophique reste élevée, qui, crime impardonnable, caracolent dans le peloton de tête des ventes. L’addition pour la gauche est salée, trop salée, trop lourde. Onfray doit la payer ! Onfray doit payer ! D’où l’impitoyable lynchage : intellectuel, médiatique et politique.
Comme de très nombreux Français, passons-outre et plongeons-nous dans le dernier opus d’Onfray, Cosmos.
Le trait le plus frappant de la méthode Onfray apparaît dès les premières pages : la pensée n’est pas une activité désincarnée, elle est étroitement mêlée à la personne singulière de l’auteur, dont les passions, les désirs, et le corps, sont imbriqués dans la théorie. La pensée, la vie et l’homme sont indétachables les unes des autres, indécollables. L’autobiographie n’y est pas superfétatoire, elle n’y est pas non plus, comme dans le Discours de la Méthode de Descartes, un simple décor, elle y est génératrice de philosophie. Depuis Le Ventre des philosophes, en 1989, l’écriture de Michel Onfray est hantée par une certitude : le corps est impliqué dans la production philosophique, comme si La Mettrie, qui mourut d’un pâté avarié à la table de Frédéric II de Prusse, n’avait pas eu tort d’écrire que « la pensée habite dans l’estomac ».
On l’aura compris : la pensée d’Onfray est un matérialisme, c’est-à-dire une approche du cosmos estimant qu’il n’existe pas d’autre réalité que la matière (les atomes et le vide, écrivait Epicure). C’est au grand fleuve matérialiste, celui dont la source remonte à Epicure, qui est ensuite alimenté par Lucrèce, par les Lumières radicales (La Mettrie, d’Holbach, Helvetius), par Bruno, par Vanini, par Darwin, par Bachelard, qu’Onfray vient ajouter son affluent. De fait, notre philosophe s’avoue plus proche de Lucrèce et sa grande santé que d’Epicure, trop ascétique à son goût à cause de ses faiblesses corporelles. Un charme égal à celui de l’encyclopédie de Diderot flotte entre les pages : l’auteur en effet convoque l’agriculture, l’œnologie, des artisanats, la zoologie, la physique, la botanique, bien plus que les écoles philosophiques, pour étayer sa vision du monde.
Du matérialisme découle une forme de paganisme déspiritualisé qui aurait congédié tous les dieux, tous les esprits et les forces occultes. Reconnaissons-y le paganisme d’un paysan normand (Onfray est enfant d’ouvriers agricoles), émerveillé par la nature, aux deux pieds solidement enracinés dans la terre, amoureux du ciel une fois vidé, grâce à Lucrèce, du fatras dont, selon lui, les religions le remplissent. A travers des formules virulentes, l’opposition intransigeante aux monothéismes est fille de ce matérialisme. Ses diatribes antichrétiennes, ses envolées contre les arrière-mondes, font écho à celles du Nietzsche d’Humain, trop humain et de La Généalogie de la morale ; il ne faut pas s’en offusquer, mais les prendre dans leur dimension philosophique. C’est que le matérialisme d’Onfray, qui se proclame « matérialisme intégral », est de part en part nietzschéen.
Quelle fin pour la philosophie ? Chez les épicuriens la physique débouche sur une éthique, un art de vivre. Il s’agit, grâce à la philosophie, de « vivre selon les cycles païens du temps circulaire ». Tout comme il faut « utiliser la physique pour abolir la métaphysique », il faut s’en servir également pour dépasser les morales et styles de vie nihilistes hérités des religions, épouser le temps, épouser la vie, pour accorder son existence à un hédonisme. Ce dernier nous rouvre à une correspondance heureuse avec l’environnement que nous avons, du fait des monothéismes, oublié, le cosmos. La philosophie ne vaudrait pas une heure de peine si elle n’était quête de cette vie cosmique.
Tout Onfray se déploie dans Cosmos : l’homme et sa pensée. Loin des postmodernes ou de la French Theory, des penseurs alambiqués germanolâtres et germanopratins à l’écriture torturée, des industriels de l’indignation, ainsi que des universitaires pur jus, Michel Onfray est ce qu’on appelait au XVIIIème siècle, dans une acception typiquement française, « un philosophe ». Préférant la campagne aux villes, il souhaite philosopher « hors des clous ». Par maints aspects, dont le matérialisme enchanté, il est un peu notre Diderot – fera-t-il à son tour, à l’instar de son lointain devancier, un séjour dans l’équivalent moderne du donjon de Vincennes pour délit d’opinion ? Quoiqu’il en soit, Onfray, que la gauche d’établissement qui a troqué son rationalisme traditionnel pour la pensée magique, tient pour le pelé et le galeux dont vient le mal, est avant tout un philosophe dont les livres et la personne manifestent un éternel retour, celui du Phénix matérialiste.
Robert Redeker est un philosophe et écrivain français né en 1954. Agrégé en philosophie, il est chercheur au CNRS. Il est membre du comité de rédaction de la revue Les Temps modernes et de la revue Des lois et des hommes. Parmi ses ouvrages, nous vous conseillons Egobody : La fabrique de l'homme nouveau aux éditions Fayard (2010) et L'Emprise sportive aux éditions François Bourin (2012). Suivre sur Twitter : @epicurelucrece
Commentaires
Bonjour,
Bien que je peux critiquer le côté cabot de M Onfray, mes idées sur la déconstruction de la vielle philosophie ne sont pas très éloignées des siennes.
Le matérialisme va retrouver pleinement son sens à côté de ce que nous prépare la Silicon Valey. Nous voyons bien le rapport de force,la confrontation, qui occupent et occupera les esprits, entre les mysticismes… et le corps; dans tous ses états.
Les particules d’atomes,les cellules,le boson, le champ de Higgs,n’auront de cesse de nous rapprocher d’une réalité scientifique,de nous familiariser avec la matière, de prendre des distances avec des idées toutes faites;notre bon sens cartésien.
Nous ne saurons nier plus longtemps le réel à sortir des cerveaux sur-puissants de l’intelligence artificielle.Gageons que ces avancées en matière de connaissances de notre « enveloppe carnée », nous réservera bien des surprises.
Pour autant,nous ne sommes pas des machines. Nous ignorons nombre phénomènes qui encore nous échappent.
Le cerveau : un ordinateur quantique; un microcosme et, ou, un macrocosme de l’univers ?
par philo'ofser - le 29 juin, 2015
Il est permis de ne pas toujours partager les options de Michel Onfray . Mais reconnaissons-lui trois qualités :
1) Il bosse : il lit vraiment les auteurs dont il parle . Je ne suis pas sûr que ce soit le cas de tous ceux qui le vilipendent , dans la sphère politique ou dans les médias .
2) C’est un homme qui traduit ses convictions en actes : son Université populaire en atteste . Je ne suis pas sûr que ce soit le cas , etc…
3) C’est , comme vous le dites si bien , un philosophe , dont » la pensée n’est pas une activité désincarnée, elle est étroitement mêlée à la personne singulière de l’auteur , dont les passions, les désirs et le corps sont imbriqués dans la théorie . »
Alors, la liberté d’Onfray effraie une partie de la gauche , celle qui préfèrera toujours la bien-pensance et le dogme au véritable effort de réflexion ? Mais on l’espère bien ! Marcel Gauchet , qui subit également ce genre d’attaques , ironisait dans un texte récent sur » les roquets post-modernes » . Ma foi , la formule est plaisante , non ?
par Philippe Le Corroller - le 29 juin, 2015
le matérialisme tel que l interprète certains est une conviction comme les autres .
Elle aussi peut être mise a mal .
C est un peu comme le Véganisme qui a décidé que la laitue n avait pas de conscience ; en tout cas moins que la vache .
QU en savons nous finalement ?
On mange ce que l on peut et pour beaucoup cela s’arrête au riz et aux pâtes au mil , voire des galettes de terre .
Onfray et sa pensée extrêmement dirigée et bien cela m a toujours dérangé . Je préfère des philosophies plus humanistes ou la philantropie tient plus de place . L islamisation (extréme dévoyée et radicale ) ne m’effraie pas plus que les « convictions » d’un Zeymour . C’ est la vision d un monde a pensée unique .Glacial.
L histoire est écrite par les « vainqueurs » et souvent j ai l impression qu Onfray en a fait sa bible rationaliste . Mais les vainqueurs d’un moment n ont pas toujours eut raison .L argument des nantis face au malheur des peuples m a toujours fait vomir .
« c est comme ca le monde est dur ..c est normal qu il y ait des puissants et des faibles. AU mot faible je préfère » les trops gentils » des gens qui ne demandent qu a vivre , en famille dans la dignité . Et ce n est pas parce qu ils sont « sans dents » c est parce qu ils sont humains . EUX . Le matérialisme est froid et dénué de cœur et ce cœur qui bat au fond de ma poitrine , jamais un discours d’ Onfray ne l’a fait frémir .
par LDC - le 29 juin, 2015
Ah! Redecker – Onfray, la rencontre des grands esprits! La grandeur de l’un ne se comprend que par la petitesse de l’autre, mais qui est qui?
Certains lecteurs sont aussi drôles que le comico-matérialiste:
Onfray travaille … pour ceux qui ne lisent pas les auteurs et n’ont qu’une culture limitée.
Onfray a créé une université … c’est plus simple pour parler en chaire que de se faire évalué par ses pairs.
Onfray est engagé … à la télévision.
par Democrite rit - le 29 juin, 2015
Démocrite rit jaune, embastillé dans des affirmations qui ne servent qu’à lui-même. Mais, au fait, que voulait-il donc bien dire ????
par Sarloveze - le 29 juin, 2015
C’est fou comme les gens qui se cachent derrière un pseudonyme peuvent s’autoriser des propos…qu’on évitera de qualifier . On les plaint .
par Philippe Le Corroller - le 29 juin, 2015
…, un fils du peuple, un grand homme . Patrick Lévy.
par patrick lévy - le 30 juin, 2015
Un côté « cabot » – comme quelqu’un l’a écrit ci-dessus – et fascinant – au sens péjoratif d’une attirance irrationnelle – qui m’agacent et m’inquiètent parfois sur les raisons de mon appétence intellectuelle pour Michel Onfray, mais j’écoute toujours avec plaisir les retransmissions estivales sur France Culte de ses conférences, avec parfois un agacement lorsque ses « à l’évidence » viennent couper court à l’espace du doute et de la remise en question salutaires et tenir lieu de démonstration lorsque j’aurais aimé un développement… particulièrement lorsque les conclusions ainsi amenées par un raccourci me ravissent !
par Jean Dekkers - le 30 juin, 2015
Hors toute hémiplégie gauche/droite qui n’a rien à faire ici, il faut se laisser emporter par le torrent Onfray, avec ses petits ruisseaux qui font les grandes rivières, la beauté, l’émotion, la poésie de son hommage à l’éducation (la vraie) de son père et du Cosmos, ses paradoxes auxquels on adhère ou pas, ses anniversaires en bulles de champagne, ses anguilles nyctalopes ou luctifuges, sa volonté de puissance sous forme végétale – mazette, évidemment cela fait penser aux « Oiseaux de Passage » de Jean Rochepin chantés par Brassens (https://www.youtube.com/watch?v=wRdXZRZ5lkE) :
« Regardez-les passer, eux ce sont les sauvages …/L’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons/Ils sont avant tout des fils de la Chimère/des assoiffés d’azur, des poètes, des fous ».
par Elizabeth Antébi - le 30 juin, 2015
La peur d’Onfray m’étonne. C’est un auteur que j’aime et que je lis depuis longtemps (Contre-histoire, Manuel, etc.). L’aversion pour Onfray s’explique par son succès, mais aussi par ses limites. C’est un lecteur peu généreux, il a tendance à lire par le petit bout de la lorgnette. D’ailleurs Redeker fait de même pour Descartes dans ce texte. Mais il ne faut pas faire le professeur dans l’espace public. Michel Onfray a fait un nouveau pas vers la politique et il est devenu aujourd’hui un homme nécessaire. Ses interventions occupent un grand vide dans la pensée française, celui du point de vue populaire qui dérange toujours le fonctionnement des codes, en philosophie comme ailleurs. Je me réjouis de lire Cosmos.
par Christophe Calame - le 1 juillet, 2015
Pour ma part, je n’ai jamais trop apprécié les quelques livres d’Onfray qu’il m’est arrivé de lire: quitte à m’intéresser à la critique des morales et du nihilisme et surtout à la grande santé que confère la liberté de pensée, je préfère de loin lire et relire le grand Nietzsche.
Il n’empêche. Je trouve fort bien que, dans son article, Robert Redeker prenne la défense de Michel Onfray, cet intellectuel de haut vol qui ne transige pas avec ce qu’il croit être vrai, qui joue avec les médias autant pour asseoir sa posture d’anti-conformiste que pour bousculer la bien-pensance insipide de cette gauche technocratique et inculte. Car nous vivons une époque de grand vide intellectuel, et il est heureux que Michel Onfray avec ses écrits, avec ses provocations médiatiques aussi, puisse sinon combler ce vide (il n’est pas de la trempe d’un Michel Foucault, encore moins d’un Diderot..) à tout le moins en faire voir l’étendue et la profondeur.
Je m’étais promis de lire Cosmos durant les vacances. C’est pourquoi je ne dirai rien du dernier opus d’Onfray.
Pour terminer, qu’il me soit permis de faire observer que l’autobiographie chez Descartes n’est pas, « dans le Discours de la Méthode, un simple décor » (c’est faire ici un grave contresens). Il s’agit d’une biographie intellectuelle. Descartes, en parcourant le chemin parcouru (ses études, ses maîtres, ses voyages, ses opinions…), découvre qu’en dépit de toute la richesse de sa vie passée, il lui a toujours manqué quelque chose: la vérité dans la science et dans la philosophie. Ensuite, il reste confondu par la multiplicité et la diversité des opinions qu’on y trouve, et c’est pourquoi il se met en quête d' »une méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences ». Cette reprise réflexive et critique de sa vie réelle et intellectuelle constitue ni plus ni moins la condition de possibilité, la genèse de l’oeuvre philosophique géniale que va entreprendre Descartes. Au théâtre, c’est le metteur en scène qui décide du décor, et non le décor qui fait le metteur en scène….
par Guillon-Legeay Daniel - le 1 juillet, 2015
Merci pour cette rectification concernant Descartes, un philosophe qui n’a jamais mérité le mauvais traitement qu’on lui inflige depuis les bêtises de Heidegger à son sujet.
par Jean-Sébastien Philippart - le 1 juillet, 2015
je suis blanc je suis noir .
par wicressborgia - le 3 juillet, 2015
J’écoute plusieurs fois par semaine le cours de l’Université Populaire de Caen, dispensé dix ans durant par Michel O. C’est absolument passionnant. Merci pour ce très bel article, que je partage.
par collignon - le 9 juillet, 2015
je lis beaucoup, c’est ma seule source de connaissance avec France culture, vivant et travaillant à présent à la campagne.
Lire Onfray est un plaisir sans pareil, sa description de Hollande par rapport à Sarko vaut de l’or. Je comprends pas toujours tout, j’ai pas les références et la culture mais je sais après 40 ans à panser les corps des champs de batailles aux hôpitaux français en passant par les domiciles que la pensée d’Onfray est sans violence et basée sur la chimie de la vie, seul chemin vers les paix de nos esprits et des peuples. En déplaise à toutes ces ordures de gouvernants qui jouissent dans le pouvoir de peter dans la soie payée par mes impôts, ils ne seront pas retenus par l’histoire. Je suis révolté pas révolutionnaire et Onfray et les autres me permet de ne pas avoir envie de passer à l’acte d’empaler ces politiciens de Merde.
Je vais arroser mes fleurs.
par REZE Patrick - le 14 juillet, 2015
Merci Robert Redeker pour votre franc parler et pour votre vision qui me parait juste de l’auteur.
J’ai découvert Michel Onfray à l’écoute des premières diffusions sur FC des forums de l’Université Populaire de Caen, au début il m’irritait , son ton surtout, je me suis accroché, je l’ai lu et je le considère aujourd’hui comme l’un de mes maîtres. Il m’a aussi fait découvrir Robert Misrahi .
Je suis attristé par les procès d’intention qu’on lui intente ici où là, et j’ai eu peur que le pouvoir ne l’exclue des ondes.
Finalement, ce grand démystificateur me fait grandir intellectuellement, et ces détracteurs m’apparaissent comme de petits esprits défendeurs de chapelles.
Je rêve d’une confrontation avec un philosophe de son niveau comme Jean-Luc Marion qui pense que tous les gens qui sont athées sérieusement sont provisoirement et régionalement athées. (propos tenus au séminaire forum le Monde Le Mans 8° émission le 14/15/16 novembre 2014)
Ce grand démystificateur de Freud, d‘Heidegger, de Foucault, Deleuze, et de la pensée 68 certes en dérange plus d’un surtout lorsqu’il s’agit de débusquer les petits marquis tenants de la théorie du genre (Berger) qui gravitent autour de MME NAJAT VB et de l’inquiétant Premier Ministre .
par pitdepit - le 30 juillet, 2015
que veut-on des gens aseptisés ? Moi j’aime les philosophes dans l’expression d’idées qui nous sortent des carcans habituelles d’idée préconçue de philosophe qui nous explique le monde mais vive a côté de ce qu’ils prétendent être bien pour l’être. Bien sur chacun s’exprime Avec Ses idées parfois extrêmes, mais qui ne le fait pas ? Heureux celui qui arrive a être dans une plénitude et savoir ce qui est juste et parfait
par Benhaïm norbert - le 11 août, 2015
laissez Le tranquille et soyez děmocrate, ce n’ est pas parce qu’il est contre vos propos qu’il est nul ou il ne faut pas Le lire…!!!
par rachid - le 20 septembre, 2015
Hier soir chez Ruquier il a été lumineux, impressionnant de maîtrise et de patience face à des chroniqueurs dépassés et un Ruquier finalement épaté.
Michel Onfray est à lui seul la respiration et l’élan vital de la France, de son peuple et de son Histoire.
C’est homme est précieux.
par cattanéo samuel - le 20 septembre, 2015
Il est une qualité d’Onfray dont on parle peu : il est drôle. Il retrouve la verve pamphlétaire de nos polémistes évanouis – de Jean Cau à Démeron, de nos chansonniers d’antan – et pratique l’art en déshérence du mot d’esprit. Merci à lui de nous égayer en ces temps de bouffons qui se prennent au sérieux et nous imposent la chape de plomb de la pseudo-pensée.
par Elizabeth Antébi - le 21 septembre, 2015
Michel Onfray est un homme précieux, particulièrement en cette ère du vide qu’est la nôtre, en ce temps d’imposture et de conformisme généralisés, de malhonnêteté intellectuelle et de médias officiels vendus et soumis, pour ne rien dire de politiciens corrompus, incultes, hystériques, crétinisés, mondialisés et lâches.
Je vous salue respectueusement et profondément, Michel Onfray: j’apprécie la brillance de votre esprit, votre labeur et vos efforts de pensée, la rapidité fulgurante de vos réparties, votre souveraineté, votre insoumission, votre indépendance politique et intellectuelle, et, ce, bien que je ne sois ni matérialiste, ni athée (le matérialisme et l’athéisme m’indiffèrent), ni de gauche (je souscris à la critique radicale de la gauche de Jean-Claude Michéa).
J’ai savouré avec grand plaisir votre calme olympien et parfaitement désarmant face aux invectives, au ressentiment massif et à l’interrogatoire haineux auxquels vous ont soumis les deux chiens de garde de la bien-pensance mondialiste, lors de l’émission de Laurent Ruquier « On n’est pas couché » ce dernier samedi soir.
par Pierre Adler - le 21 septembre, 2015
je vous salue Michel, plein de grâce, le peuple est avec vous.
Vous êtes maudits entre tous les hommes et vos livres, fruits de vos entrailles sont maudits.
Ecrivez pour nous, maintenant et à l’heure de notre mort.
Amène!
par Leduc - le 21 septembre, 2015
Onfray, l’intelligence brute mâtinée d’une intense finesse. Un homme de pensée et d’action, du faire et de fer quand il s’agit de le croiser (le fer). Un vrai phénix qui succédera sans peine à ces pleutres soumis… Paul
par Brichet - le 22 septembre, 2015
Si Coluche (philosophe de la déraison) nous a tant fait rire (parfois jaune) au bénéfice de notre santé mentale, Michel Onfray (philosophe de la raison) nous agite l’esprit au bénéfice de notre sécurité mentale. Bien entendu, que les gens du peuple rient, pensent ou raisonnent en dérangent plus d’un. Tant mieux, qu’ils tremblent ceux-là. Apparemment ils s’agitent déjà.
Dans un monde de fous le fou est un sage.
Merci à tous les Coluche, Onfray et autres qui tentent de dépoussiérer à leur manière le Cosmos du conformisme général qui nous entoure.
par Schneeberger Roland - le 22 septembre, 2015
Tout ce que Valls interdit augmente la curiosité du peuple sur le sujet concerné. cf le plus grand humoriste de France, Dieudonné.
Peu d’hommes sont libres. Les politiciens ne penchent pas du côté des plus libres.
Faisons attention, bientôt penser et réfléchir seront des actes interdits. cf 1984.
Nos hommes politiques ont les diplômes et les compétences pour penser à notre place et à arriver à un résultat probant, alors faisons leur complètement confiance et obéissons. cf MDR
par quesnel - le 23 septembre, 2015
Onfray bien de relire ce qu’Onfray bien de relire ce qu’…
par gio05000 - le 4 octobre, 2015
Enfin une tirade …..un peu longue mais juste.
par APPERT ANDRE - le 4 octobre, 2015
Quand on nous assène en permanence les dérives de certains hiérarques, je ne vous en fais pas la liste ce serait trop long, les salaires faramineux de certains autres privilégiés au regard de ce que vivent la plupart des Français, vous comprendrez aisément pourquoi le Front National en est à ce stade. Et pourquoi tant d’anciens communistes purs et durs, de syndicalistes également purs et durs se tournent-ils vers Marine Le Pen ?
Se poser la question reviendrait-il à prétendre de droite !
Quant à l’argent distribué aux migrants, se poser seulement la question de savoir pourquoi on n’en avait pas débloqué avant pour les nécessiteux français alors qu’on trouve après, serait une question à ne pas poser sous prétexte que ce serait « une question à ne pas se poser ».
Quant à définir qui bombarde qui, depuis combien de temps et pour quelles raisons ?
Pour quelles raisons aussi aurait-on eu ce droit en Libye, en Afghanistan, en Irak et maintenant en Syrie ? Au nom de quoi ne devrait-on pas se poser ces questions ?
Rien que de se poser ces questions, serait-il à ce point condamnable ?
Messieurs les journalistes avec leur perspicacité et leur intelligence notoire auraient-ils la réponse ?
Quand on ne se remet jamais en question, les conséquences de notre laisser-faire et de nos reports permanents à plus tard, encore plus que nos actes finissent toujours par nous éclater en pleine figure. Et c’est ce qui se passe aujourd’hui !
Il n’y a ni vraies ni fausses questions, toutes les questions sont bonnes à se poser et aucune d’elles n’est à rejeter. Seulement voilà comme on a souvent peur des réponses, on préfère ne pas se les poser car elles seraient trop dérangeantes. Elles remettraient en cause toutes les politiques antérieures depuis près de deux siècles et nombreux parmi les dirigeants de notre pays seraient bien obligés de faire amende honorable. Quelques-uns reconnaissent les fautes et certains s’enhardissent à faire repentance malgré des opposants qui préfèrent s’en tenir à régler les problèmes qui existent sans se poser la question de savoir pourquoi ils existent, sans se préoccuper des causes qui les ont fait naître.
Oui, ce débat a le mérite d’exister. Et il est quelquefois bon de fouiller dans les poubelles de l’histoire pour ne pas avoir à revivre les erreurs du passé, de soulever le tapis pour savoir ce qui se cache en dessous.
M. Onfray serait selon certains le responsable de l’état d’esprit ambiant et du débat d’idées qui défraye les chroniques aujourd’hui ! Comme c’est curieux !
Chacun de nous est mu selon ses affects, des affects souvent liés à la génétique, à leur famille, à leur éducation, à des lectures, à des rencontres, à un vécu et à diverses expériences. Ça fait beaucoup de raisons pour lesquelles on est tous différents et qu’on ne partage pas tous les mêmes idées. Alors on devrait s’arrêter à un seul jugement de valeur, officiel et reconnu par la bien bien-pensance.
Non, on doit entendre tout ce qui se dit d’où que cela vienne afin de ne pas se comporter comme une autruche.
Eveiller les consciences, comprendre pour savoir comment tout cela arrive nous permet pourtant de nous en prémunir. De la même façon pour éviter un danger, il vaut mieux avoir les yeux ouverts.
Tenez une chanson pour vous détendre :
http://www.dailymotion.com/…/xejwtf_clip-le-premier-qui…
par Kerviche - le 4 octobre, 2015
Je dis principalement merci pour ces lignes. Il est toujours réconfortant de constater qu’il existe encore des êtres pensants. Mon avis sur Onfray, le voici :
Onfray, un jalousé…
Onfray, un mauvais passionné.
Onfray, un non-génie.
Onfray, un grand lucide.
Si on doit parler d’Onfray, qu’on en parle justement !
Onfray : un jalousé, qui a voulu « vulgariser » la philosophie pour la rendre accessible à un plus grand nombre… mais dont le succès populaire grandissant a effrayé les penseurs « institutionnalisés » , soit à la base une sorte d’ « Etienne Klein » (pour la science)…
Onfray : un mauvais passionné, dont le non-accord avec certains « génies » a sottement transformé ses propos en haine.
Onfray : un génie ? La question ne se pose même pas
Onfray est tout bonnement un grand lucide comme un autre, dont on s’escrime à lui retirer sa liberté d’expression car il gêne.
Oui il a une supériorité : celle d’aller fouiller le fumier dans lequel le monde s’enfonce pour en extirper ces sentiments refoulés si bien appris à être retenus pour être « civilement corrects » qui n’en habitent pas moins chaque humain.
Oui, Charlie, il est comme ça et nous l’a bien prouvé !
Oui, Onfray, qui nous parle « d’identité » en questionne beaucoup.
Oui, le monde est fait de paradoxes naturels et non « artificiels » car tout ce que crée l’homme est naturel (dans le prolongement de la nature), tel celui du système qui a éduqué les générations vivantes à se reconnaître une identité nationale aimée ou détestée, avec sa distinction pays riches/pays pauvres, et a généré ce sentiment de « chance » d’être né ici plutôt que là.
Aujourd’hui le monde bascule. Le confort n’est plus. L’idée d’un partage à réaliser est difficile pour ceux qui ne se sont jamais questionnés.
Ce n’est pas en rejetant les questions qu’on les résout sainement.
Merci à Onfray de les poser.
par Gè-Gillaizeau - le 5 octobre, 2015
Excellent billet. Je suis heureux de voir des critiques sur le propos et non l’idée qu’on se fait du propos. Nous sommes en plein dans une période de panique pour une certain élite en face de se voir écarter par les élections de la souffrance du peuple.
J’en parle dans ce billet:
http://y-roshdy.blogspot.ca/2015/09/lascension-de-trump.html?m=1
par Yann Roshdy - le 5 octobre, 2015
il ment sur Mélenchon, du coup je n’ai plus confiance en lui : menteur une fois, menteur combien de fois ?
par Marie Labat - le 6 octobre, 2015
Je n’ajouterais rien sur Onfray car tous ces commentaires l’ont déjà fait avec acuité. Mais beaucoup se plaignent du « vide intellectuel » de notre temps. Hors je constate avec plaisir par ces commentateurs que nous sommes nombreux à réfléchir et nous questionner sur la vie qui nous est promise et imposée ce qui prouve bien que notre époque n’est pas si « pauvre » intellectuellement. Bravo et merci donc à Onfray et aux commentateurs.
par Gabriel - le 31 octobre, 2016
-Rien contre Onfray. Même si je ne suis pas sûr qu’il soit bien laïque pour un philosophe de faire de l’impuissance sexuelle de Paul de Tarse l’origine du christianisme? … C’est de l’anticléricalisme de sacristain.
-Pas vraiment un « maudit »: il est partout!
-Avoir raison avec De Benoist, etc.? Là, je vous trouve un peu rapide. Le fanatisme a toujours adoré l’exactitude myope, le sens littéral! Aux dépends de la vérité. Et parfois même sincèrement. (comme dit en gros P. Bayle: « les commentateurs les plus pointilleux de l’Ecriture, ce furent les dragons de Louis XIV »). Méfiance! De Benoist poserait-il « les bonnes questions », comme le FN qui, aujourd’hui, dénonce le gouvernement de Vichy?!
L’exact dissimule le vrai.
Bien à vous.
par piquet - le 22 avril, 2017
« La pensée, la vie et l’homme sont indétachables les unes des autres, indécollables. L’autobiographie n’y est pas superfétatoire, elle n’y est pas non plus, comme dans le Discours de la Méthode de Descartes, un simple décor, elle y est génératrice de philosophie. Depuis Le Ventre des philosophes, en 1989, l’écriture de Michel Onfray est hantée par une certitude : le corps est impliqué dans la production philosophique… »
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Ça dépend aussi de quoi un philosophe parle : par exemple que nous importe la vie et le « corps » de celui qui nous parle de philosophie des sciences ou des mathématiques ? Mais il est vrai que cela semble peu intéresser Onfray plutôt adepte de maximes (romaines) de savoir-vivre…
Quant à « Cosmos.Une ontologie matérialiste », livre le plus important et qu’Onfray considère comme son véritable « premier livre », d’om son importance pour connaitre sa pensée, je vous suggère de lire une critique plus fouillée comme celle-ci : Derrière le masque de Michel Onfray (http://www.editionsantisociales.com/pdf/Onfray.pdf)
par André - le 3 septembre, 2022
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