Edith Fuchs
Agrégée en philosophie, professeur honoraire de classes de khâgne, Edith Fuchs est maître de conférences à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris. Elle contribue par ailleurs à la revue Mezetulle. Nous vous conseillons son ouvrage Entre Chiens et Loups - Dérives politiques dans la pensée allemande du XXe siècle paru en 2011 aux éditions du Félin.
Ce n'est pas parce qu'on rejette l'horrible « Arbeit macht frei » qu'on doit tomber dans la polémique illusion du « droit à la paresse » : dans Pour une philosophie du travail, Martine Verlhac propose de reprendre à nouveaux frais les analyses du travail.
La « faute à la crise »
Tu l’as voulu, George Dandin : c’est un économiste, Christian Arnsberger, qui le dit (Libération 19-03-2012 p. 24) . « L’actuelle architecture monétaire et financière […] est en tout point responsable de la crise qui nous frappe » et il précise que « les excès de l’obligation de croissance », inscrits dans cette organisation ont suscité de tels effondrements que la seule issue pour faire revenir la croissance paraît consister en une « brutale décroissance maquillée en cure d’austérité ».
De la morale laïque à l’école ou « la vertu peut-elle s’enseigner » ?
Une « morale laïque » peut-elle s'enseigner ? Cela soulève la question de sa consistance, laquelle, si elle est vraiment laïque, est subordonnée à sa légitimité d'être enseignée comme morale. Aussitôt posée, la question inclut sa réponse : il n'y a aucune légitimité, pour l'école, à enseigner une vision du bien et une conduite de la vie. Il faut donc s'en tenir à l'extériorité, principalement négative, aux impératifs élémentaires qui font place nette à la possibilité même d'instruire. Et c'est du déploiement de ce qui se fait à l'école que l'exigence morale suit, en même temps qu'elle le conditionne. Tels sont quelques-uns des cercles médités ici par Edith Fuchs.