Guy Durandin (†)

Guy Durandin (†) est un psychologue social français né en 1918 et mort en 2015. Docteur ès Lettres et agrégé en philosophie, il fut Professeur de Psychologie sociale à l’Université Paris Descartes. Avant sa carrière universitaire, il avait enseigné la philosophie dans les lycées de Rennes et d’Orléans. Spécialiste de l'information, de la désinformation, de la propagande, de la publicité et du mensonge, il est l’auteur notamment de : Les fondements du mensonge (Flammarion, 1972) ; Les mensonges en propagande et en publicité (PUF, 1982) ; L’information, la désinformation et la réalité (PUF, 1993) ; Le philosophe devant l’information. In Encyclopédie philosophique universelle (PUF, 1998).

Aperçu sur les problèmes de l’information (4)

18 mars 2013 | Guy Durandin

Les mésusages de l'information. Ce terme implique un jugement de valeur, et nous n'hésiterons pas, dans ces derniers paragraphes, à prendre parti : les quelques pratiques que nous allons évoquer relèvent en effet de la désinformation. Mais parmi les nombreuses formes que celle-ci peut emprunter, nous limiterons l'examen à trois d'entre elles : l'abus des images, les pseudo-événements, et le détournement des médias par les terroristes.

Aperçu sur les problèmes de l’information (3)

17 mars 2013 | Guy Durandin

Au préalable, faisons une remarque : on dit parfois que les techniques sont en elles-mêmes "neutres", et que leurs effets, bons ou mauvais, dépendent de l'usage que l'on en fait. Cette assertion est un peu simpliste. Il y a lieu en effet de distinguer deux choses. D'une part, il est vrai qu'une technique donnée peut être employée à des fins différentes et même opposées. Mais, d'autre part, une technique engendre certaines activités, impossibles auparavant, et dont les effets se révèleront imprévus, et difficiles à maîtriser.

Aperçu sur les limites de l’information (2)

16 mars 2013 | Guy Durandin

L'abondance, dans les pays où elle existe, est en partie illusoire. On se trouve en effet exposé à un très grand nombre d'exemplaires de l'information, que l'on reçoit par de multiples canaux. Mais les sources sont en réalité peu nombreuses.Il en résulte que lorsqu'un événement imprévu se produit, on manque de renseignements. En revanche, pour certains événements, prévus et spectaculaires, il y a pléthore de journalistes, qui se disputent micros et téléphones, et se répètent inutilement les uns les autres.

Aperçu sur les limites de l’information (1)

15 mars 2013 | Guy Durandin

Il s'est produit dans ces derniers siècles un accroissement fantastique des connaissances, et des moyens de diffusion de celles-ci. En 1290, la bibliothèque de la Sorbonne comptait 1017 livres. Une cinquantaine d'années plus tard, elle n'en aura encore que 1720. Mais elle en compte aujourd'hui plus de trois millions. Aux livres et bibliothèques se sont ajoutés les journaux et périodiques de diverses sortes, puis les émissions radiophoniques et télévisées. Actuellement; 80% des Français regardent la télévision trois heures par jour, au moins. De nouvelles techniques se développent encore : satellites, câble et numérisation permettent de transmettre rapidement et à grande distance toutes sortes de signes, auditifs comme visuels. On construit, ou s'apprête ainsi à construire, des "autoroutes" de l'information.