iPhilo » Mythes antirépublicains, laïcité et communautarisme

Mythes antirépublicains, laïcité et communautarisme

15/04/2014 | par Catherine Kintzler | dans Politique, Revue Mezetulle | 4 commentaires

Download PDF

Dans le cadre de notre partenariat avec la revue Mezetulle, nous publions l’intervention de Catherine Kintzler au colloque de l‘Observatoire international de la laïcité contre les dérives communautaires « État de la laïcité et du communautarisme en Europe » du 22 janvier 2011. Si le texte est déjà ancien, il n’a aucunement perdu de son actualité.

Le personnage du républicain « laïcard franchouillard » est un grand classique du roman antirépublicain. Ce mythe n’a aucun fondement conceptuel, mais il s’incarne dans une caricature et donne naissance à des fantasmes dont les effets sont bien réels. Le franchouillard et le multiculturaliste se confortent l’un l’autre en construisant de toutes pièces leur objet fantasmatique commun que les uns révèrent et que les autres abhorrent : « les musulmans », comme s’il s’agissait d’un bloc identitaire unifié. Ce faisant, tous deux confondent le communautaire et le communautarisme. Il importe de rappeler que la laïcité, qui s’oppose au communautarisme politique, n’a rien contre les communautés d’association, car toute communauté n’est pas communautariste. Il faut donc se demander ce qu’on entend au juste par communautarisme.

Portrait-robot du républicain laïcard franchouillard

Je commencerai par dresser le portrait-robot du républicain laïcard franchouillard tel que le présente le roman anti-républicain.

1° Il considère que la France est la seule république au monde et pour définir la laïcité il se limite à la référence franco-française, plus particulièrement à la III République. Comme j’ai commencé mon livre Qu’est-ce que la laïcité ? en montrant que c’est faux du fait que la référence à la pensée anglaise classique est nécessaire pour rendre intelligibile le concept de laïcité, je ne perdrai pas mon temps à démolir ce mythe (1).
2° Il se fait une notion rigide et antireligieuse de la laïcité, qui se réduit pour lui à l’opposition public / privé, opposition qu’il interprète de manière restrictive, la liberté religieuse étant à ses yeux cantonnée à l’espace intime. Tout le reste est pour lui soumis à un « nettoyage » sévère… mais il s’en prend presque exclusivement aux musulmans.
3° Il a en horreur toute particularité, il pourchasse la diversité, c’est un « équarrisseur » qui sous prétexte d’universalisme impose une culture uniformisée. Il considère comme suspecte et menaçante toute existence de communauté. Il fétichise la différence entre le civil et le politique, qu’il présente comme une opposition conflictuelle : son propos consiste à nier le civil au profit du seul politique. On ne peut pas à ses yeux être à la fois une personne membre de la société civile et un citoyen : il faut choisir.

Une caricature et deux dérives symétriques

Cette caricature hélas existe, nous la connaissons sous une forme groupusculaire, à laquelle l’opération saucisson-pinard a permis d’effectuer sa jonction avec une récupération de plus grande ampleur qui fait grand bruit ces derniers temps. Il faut ajouter que l’opération ne serait pas aussi brillante si elle n’avait été alimentée de longue date par la naïveté de la bienpensance multiculturaliste adoptée par des politiques – tant de gauche que de droite – profondément ignorantes de la laïcité (je n’ose pas dire : profondément hostiles à la laïcité).

Ce mythe franchouillard n’a aucun fondement conceptuel, mais il donne naissance à des fantasmes dont les effets sont bien réels. Le  franchouillard et le multiculturaliste se font face, se confortent l’un l’autre en construisant de toutes pièces leur objet fantasmatique commun que les uns révèrent et que les autres abhorrent : « les musulmans » comme s’il s’agissait d’un bloc identitaire unifié.

Il faut donc sans cesse rappeler que la laïcité ne se confond, ni avec un « nettoyage » des manifestations religieuses de tous les espaces, ni avec une acceptation de ces mêmes manifestations partout. On doit sans cesse dénoncer ces deux dérives symétriques et complices.

A cet effet il est nécessaire dissocier l’espace de constitution du droit et des libertés (domaine de la puissance et de l’autorité publiques rendant les droits possibles – il inclut notamment l’école publique) d’avec celui de leur exercice (espace civil ouvert au public et espace privé de l’intimité).
Sans cette distinction, la laïcité perd son sens : c’est précisément parce que la puissance publique et le domaine qui lui est associé s’astreignent à la réserve en matière de croyances et d’incroyances que les libertés d’expression, d’opinion, etc. peuvent, dans le respect du droit commun, se déployer dans la société civile sous le regard d’autrui (par exemple : la rue, le métro, une boutique, un hall de gare…) et dans l’espace de la vie privée à l’abri du regard d’autrui. Ce déploiement s’effectue conformément au droit commun qui certes protège les religions, qui les protège aussi les unes des autres, mais qui protège tout autant le fait de n’avoir aucune religion. Il faut que l’exercice de toutes ces libertés ne soit jamais contraire au droit d’autrui.

Autrement dit, le régime de laïcité articule le principe de laïcité avec le principe de tolérance ou de libre affichage.
La dérive multiculturaliste bienpensante (attention je n’ai pas dit « multiculturelle » car la société est multiculturelle, c’est un fait) consiste à abolir la laïcité du domaine de l’autorité publique, ce qui revient à « communautariser » l’ensemble de la société.
La dérive symétrique, une sorte d’extrémisme laïque, consiste à exiger que le principe d’abstention qui règne dans le domaine de la puissance publique s’applique aussi dans la société civile : on prive alors celle-ci tout simplement d’une de ses libertés fondamentales, la liberté d’expression.

Pourquoi le mythe d’un républicain laïque allergique à la notion de communauté est-il si tenace ?

L’association républicaine laïque, suppose la non-appartenance : elle ne repose sur aucun lien préalable, qu’il soit religieux, social, ethnique, etc. C’est un minimalisme. Cela ne signifie pas qu’elle doive éliminer toute appartenance comme lui étant contraire. Cela signifie qu’elle n’a pas besoin de ces références pour se construire et pour se maintenir. La citoyenneté elle-même n’est pas pensée comme une appartenance. C’est cela qui fonde la distinction entre l’ethnique et le politique.

Seulement, ce que le roman antirépublicain oublie, c’est que tous les États de droit pratiquent cette distinction, à des degrés divers. Dans tout État de droit, l’association politique se forme de manière historique et réfléchie, elle n’est pas spontanée, elle n’est pas dictée par une norme qui lui serait extérieure. Aujourd’hui, et ce n’est pas la première fois dans notre histoire, on tente de nous imposer une conception ethnique de la nation. Il faut être très ferme sur la thèse de la formation politique, historique et critique de la nation. En recevant la nationalité française, mon grand-père immigré d’origine italienne n’a pas reçu sur la tête « nos ancêtres les Gaulois » : il a choisi d’avoir pour ancêtres spirituels les vainqueurs de la Bastille et les auteurs de la Déclaration de 1789. Cette filiation-là ne passe pas par le sang, ni par une assimilation fusionnelle : elle s’acquiert, et cela est vrai pour tous, immigrés ou non.

L’association politique laïque opère la distinction entre l’ethnique et le politique conformément au concept de laïcité, qui suppose que le corps politique ne repose sur aucun lien qui lui soit préalable ou extérieur.
Elle considère que le droit de l’individu est toujours fondamental, prioritaire sur tout droit collectif – et qu’un droit collectif n’a de sens que s’il accroît le droit de l’individu. On voit bien la conséquence sur la notion même de « droit des communautés ». On peut appartenir à une communauté, on peut s’en détacher sans craindre de représailles. On peut être « différent de sa différence »(2), échapper aux assignations différentialistes qui vous clouent à une identité que vous n’avez pas choisie ou dont vous rejetez certaines propriétés.

Une république laïque est ce que les logiciens appelleraient une classe paradoxale (3) : un ensemble d’éléments qui ne se rassemblent qu’en vertu de leur singularité, de ce qui les fait différer. Dans une telle association politique, le droit d’être comme ne sont pas les autres non seulement est assuré, mais il est au principe de l’association. Le seul but de l’association politique est l’existence, la préservation et l’extension des droits de chaque individu, pris singulièrement. Tout autre but est récusable.
Aussi devons-nous faire attention lorsque nous parlons du « vivre-ensemble » : c’est précisément parce que la république laïque assure d’abord le vivre-séparément qu’elle peut assurer mieux que toute autre le vivre-ensemble.

Qu’est-ce que le communautarisme ?

Cela entre-t-il en conflit avec la notion de communauté ? Oui, si et seulement si une communauté bascule dans le communautarisme. Et le mythe antirépublicain fait comme s’il y avait coïncidence entre le communautaire et le communautarisme : au fond, le mythe antirépublicain, volontiers relayé par une gauche bienpensante, adopte ici une thèse familière à l’extrême-droite.

Il nous faut donc poser la question permettant de distinguer le communautaire et le communautarisme : toute communauté est-elle nécessairement communautariste ? La réponse est non. Cette réponse montre bien que la république laïque ne combat que le communautarisme, et qu’elle n’a rien contre les communautés.

Toute communauté n’est pas communautariste

S’assembler en vertu de ressemblances, d’affinités, d’origines, de goûts, de tout caractère commun, c’est former communauté. Il existe des associations culturelles, des associations cultuelles, des associations non-mixtes, des associations philosophiques, des associations de gens qui ont les cheveux roux ou qui mesurent plus de 1,75m… Cela est non seulement permis en république laïque, mais c’est encouragé, pourvu que rien ne contrarie le droit commun : les grandes lois sur les associations donnent un cadre juridique à ces communautés. On sait peu, par exemple, que le développement des langues régionales n’a jamais été aussi important que sous la III République, grâce à des petites académies qui ont profité de cette législation : le mythe antirépublicain n’aime pas qu’on lui rappelle cela.
A partir de quand peut-on parler de communautarisme ? (4)

Le communautarisme social

Une première forme de communautarisme repose sur l’exercice d’une pression sociale négatrice de la liberté des individus. Elle consiste à considérer qu’un groupe jouit d’une sorte de « chasse gardée » non seulement sur ses membres mais sur tous ceux qu’il estime devoir le rejoindre. Imaginons une association de roux qui considérerait que tous les roux n’adhérant pas à l’association, ou n’observant pas ses usages, sont des traîtres, des renégats et qui le leur ferait savoir par des brimades…

Transposée à d’autres domaines, on voit bien que ce qui accompagne cette forme de communautarisme social, c’est l’apostasie. Voilà comment, par exemple, Mohamed Sifaoui est menacé de mort par les intégristes islamistes. Voilà comment une jeune fille, dans certains secteurs, et pourvu qu’elle soit « étiquetée » par son apparence ou autre chose, aura des ennuis si elle ne porte pas une certaine tenue vestimentaire. Voilà comment la même jeune fille ou d’autres seront « invitées » à se marier sans qu’on tienne compte de leur souhait. Voilà comment on entend des gens déclarer qu’ils ne veulent pas être enterrés à côté de Juifs « et encore moins d’athées » (5).

Le communautarisme politique

A partir de là, et si on laisse ce type de communautarisme social exercer des représailles impunément – si on ne protège pas les individus, si on sacralise la vie en commun sans discernement, si on n’est pas ferme sur le droit fondamental à vivre séparé – se développe inévitablement la deuxième forme : le communautarisme politique.

Elle consiste à ériger un groupe en agent politique, à vouloir pour lui des droits et des devoirs distincts des droits et devoirs communs à tous. On peut donner comme exemple la revendication de « corsisation des emplois ». Autre exemple : les quotas, la revendication de « représentation » politique sur la base exclusive d’une particularité collective. Entendons-nous bien : des propositions communautaires peuvent alimenter le débat politique ou même inspirer un programme politique (par exemple celui d’un parti), mais elles ne peuvent pas, ce faisant, ériger une portion du corps politique en autorité séparée ni privilégier une portion des citoyens sur la base d’une particularité ; la loi est la même pour tous, les prérogatives ou distinctions qu’elle accorde à tel ou tel sont accessibles en droit à tous.

Le fondement des États de droit, c’est que le corps politique est formé uniquement par des individus. Leur pari, c’est qu’on peut et qu’on doit transcender la vision morcelée et tribale de la société : c’est qu’on peut et qu’on doit unifier par une loi commune reposant sur des principes universels cette mosaïque qui nécessairement tend vers un régime maffieux.

Le communautarisme politique c’est l’officialisation de la différence des droits : elle peut prendre le nom soft d’équité (« chacun et surtout chacune à sa juste place »), elle peut prendre le nom soft de « discrimination positive » ou d’ « accommodement raisonnable », mais il s’agit toujours d’établir des privilèges et corrélativement des handicaps. C’est la rupture de l’égalité des droits.

Comment lutter contre le communautarisme politique ?

Parmi les États de droit, ceux qui s’en tiennent à un régime de tolérance (toleration) sont moins bien armés qu’une république laïque pour combattre cet émiettement politique qui inévitablement favorise l’affrontement entre communautés (quand il ne l’organise pas). Le problème de la République française ce n’est pas qu’elle est désarmée, c’est que les politiques ne se saisissent pas des armes et qu’ils manquent de volonté, parce que trop souvent ils s’inclinent devant les demandes communautaristes.

Ajoutons que les armes juridiques ne sont rien sans une politique résolue de maintien et de développement des services publics. Par exemple, si on abandonne la protection sociale publique, inévitablement on passe le relais à d’autres structures, parmi lesquelles les associations cultuelles. La marchandisation des services publics est une politique qui encourage la communautarisation. Là encore, les politiques ne sont pas assez vigilants – et ils sont même souvent les agents de ce démantèlement anti-laïque.

A nous de les réveiller. Je le ferai à ma manière en vous proposant un discours, une sorte de prosopopée. Voici ce que j’imagine que la République laïque dit à tous ceux qui sont tentés ou menacés par le communautarisme.

1° Si vous avez un culte ou une coutume, vous pouvez les pratiquer librement et les manifester, pourvu que cette pratique et cette manifestation ne nuisent à aucun autre droit. Vous pouvez même leur donner une forme juridique.
2° Si vous n’avez pas de culte ni de coutume ou si vous voulez vous défaire de ceux qui vous ont été imposés, la loi vous protège : « la République assure la liberté de conscience » éventuellement contre ceux qui tenteraient de vous contraindre à une appartenance particulière. Vous pouvez librement changer de religion, changer de communauté, vous pouvez librement vous détacher de toute communauté et vivre comme le promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau.
3° En revanche, si vous tentez d’ériger une religion, une appartenance, en autorité politique (si vous essayez de faire en sorte qu’elles deviennent une loi), si vous considérez qu’une partie de la population est tenue d’adhérer à une appartenance, qu’elle est une « chasse gardée » pour vous et ceux que vous considérez être les « vôtres », alors vous trouverez la loi en face de vous : vous n’avez aucun droit à forcer une personne à appartenir à une communauté. Aucun dieu, aucune foi, aucune appartenance autre que la participation au corps politique – qui n’est pas une appartenance mais un consentement raisonné – ne peut dicter sa loi à la République française. C’est précisément à ce prix qu’elle garantit la liberté de conscience et la liberté de culte à toutes les personnes qui vivent sur son territoire.

Se dépayser : le déraciné est le paradigme du citoyen

Ce modèle de « déracinement » est l’application même du principe de laïcité au citoyen, c’est une espèce d’alchimie qui élève l’homme vers le citoyen, car le déraciné est le paradigme du citoyen. Cela ne se fait pas tout seul. Et pour ceux qui ont la chance d’être encore très jeunes, il s’effectue dans un lieu particulièrement concerné par la laïcité : l’école de la République. L’école républicaine est elle-même un paradigme pour comprendre le processus qui conduit à la citoyenneté.

L’école est en effet un lieu où, pour apprendre, on se dépayse, où on se libère de son environnement ordinaire. C’est vrai pour l’enfant d’agriculteur, pour l’enfant d’ouvrier, pour l’enfant de chômeur, pour l’enfant de cadre supérieur. En devenant élève, chaque enfant vit une double vie. En effet, pour apprendre, il faut faire un pas à l’extérieur et en deçà des certitudes.

Exemple particulièrement intéressant en rapport avec notre sujet : la langue. Apprendre la langue française à l’école, c’est apprendre une langue étrangère. Ce n’est pas la langue qu’on parle à la maison, et cela devrait être la même chose pour les petits  locuteurs Français eux-mêmes : la découverte et la ré-appropriation d’une langue qu’ils croient savoir. Voilà pourquoi il faut faire de la grammaire, et lire les poètes.

Ce qui est vrai de la langue française est vrai des langues dites régionales : vouloir les réserver à des « natifs » ou leur donner la priorité dans son enseignement, c’est du communautarisme. Jamais Frédéric Mistral n’a considéré que le provençal devait être la chasse gardée des Provençaux. Aussi a-t-il composé un magnifique Dictionnaire (6). Aussi a-t-il traduit sa Mireille dans une langue d’oïl superbe. Et j’en reviens donc à ma proposition, qui sera ma conclusion : il faut lire les poètes.

(1) Les lecteurs de Mezetulle trouveront un aperçu de cette analyse dans l’article Secularism and French politics.
(2) J’emprunte cette expression à Alain Finkielkraut.
(3) Concept développé par Jean-Claude Milner dans Les Noms indistincts, Lagrasse : Verdier, 2007 (2 édition), chap. 11.
(4) Sur la formation du communautarisme et ses effets, on lira avec profit l’ouvrage de Julien Landfried Contre le communautarisme, Paris : A. Colin, 2007. Recension sur Mezetulle.
(5) Le Parisien, 30 mai 2009, p. 9. Voir l’article sur Mezetulle.
(6) Frédéric Mistral Lou Tresor dóu Felibrige, Dictionnaire provençal-français embrassant les divers dialectes de la langue d’oc moderne (1878), en ligne sur Lexilogos.

 

Catherine Kintzler

Catherine Kintzler est une philosophe française, spécialiste d'esthétique et de la laïcité, née en 1947. Docteur et agrégée en philosophie, elle est professeur émérite de l'Université Lille III et vice-présidente de la Société française de philosophie. Elle est notamment l'auteur de Qu'est-ce que la laïcité ? (Vrin, 2007). Nous vous conseillons son excellente revue numérique Mezetulle, partenaire éditorial d'iPhilo.

 

 

Commentaires

Excellente analyse en ces temps de confusion généralisée, et qui a le mérite infini de défendre de façon lumineuse et rigoureuse le concept d’une authentique laïcité.

par Anna92 - le 15 avril, 2014


Je veux vous rappeler simplement que Rimbaud lançaiit un « croah croah » de corrbeau quand il croisait un prêtre ou une none en costume noir. J’ai vraiment le même désir quand je croise un pieux musulman en babouches et ccostume musulman. Est-ce grave, docteur, et suis-je un nazi qui s’ignore ?

par Michel Renaud - le 18 avril, 2014


Merci Catherine Kintzler , je pense au propos du poète François Cheng sur la beauté éthique qui permet à l’homme de conserver sa dignité et de s’étonner de l’émerveillement de la première fois. Nos juristes-politiques-idéologues et nos tristes faiseurs d’opinion ne sont pas poètes et je ne crois plus que les poésies sont apprises à l’école républicaine qui ignore les poètes soufistes et tait Chostakovitch, c’est Platon et ses disciples qui chassent les poètes de la cité et c’est la « république des poètes » la communauté des faiseurs de beau qu’on assassine à coup d’idéologie, arrêtez le massacre, rendez nous la joie panique des particularismes locaux et tissons ensembles les patchworks résolument indisciplinés des citoyens qui vivent en commun sans honte.

par Pitdepit - le 21 avril, 2014


[…] aussi : Mythes antirépublicains, laïcité et communautarisme (Catherine […]

par iPhilo » Laïcité, autorité, sécurité et santé : le peuple dépossédé - le 24 octobre, 2020



Laissez un commentaire