La liberté d’expression ne se tronçonne pas
Dans une lettre adressée à Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, le philosophe Philippe Granarolo rappelle que la liberté d’expression est absolue ou qu’elle n’est pas. Il regrette que le principal représentant de l’Islam de France ait par le passé attaqué devant les tribunaux les dessinateurs de Charlie Hebdo pour leurs caricatures.
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Monsieur le Recteur,
Vous êtes sans conteste un homme dont les prises de parole sont empreintes de mesure, d’intelligence et de rationalité. Vous dénoncez ce matin, à propos de la monstruosité commise dans les locaux de Charlie Hebdo, « un coup porté aux musulmans », poursuivant ainsi la dénonciation du tragique amalgame entre Islam et islamisme à laquelle vous consacrez depuis des années une grande part de votre énergie. Ce combat, vous avez bien entendu raison de le mener, et nous sommes nombreux à être à vos côtés.
Vous pourriez donc, en cette journée de deuil national, nous apparaître comme un précieux allié.
Cependant … comment oublier qu’avec les plus éminents représentants de l’Islam de France, vous n’avez pas hésité à traîner devant les tribunaux les journalistes de Charlie Hebdo qui viennent d’être lâchement assassinés ? Vous affirmiez ce matin, sur un plateau de télévision, que l’acte de poursuivre juridiquement, dans le cadre de la loi, les journalistes de Charlie Hebdo, et l’acte barbare consistant à les assassiner à coup de Kalachnikov, ne sauraient être comparés. Mais à moins de manier la plus douteuse des sophistiques, qui pourrait nier qu’entre le fait de poursuivre pour blasphème des journalistes dont le seul crime a été d’user de la caricature, et l’acte de les exécuter froidement, il y a seulement une différence de degré, et non une différence de nature ? Qui pourrait nier qu’en ayant recours à la notion de « blasphème » (mot au poids historique considérable), vous avez, avec les représentants de l’Islam de France, ouvert le chemin à ceux qui n’ont rien fait d’autre qu’aller au bout de la folle logique de la punition du blasphème ?
Cet acte juridique ne vous interdit-il pas, vous qui êtes le plus haut dignitaire de l’Islam de France, de prétendre défendre l’intégration à la République française de ces jeunes qui sombrent dans le terrorisme le plus abject et le plus aveugle ? Comment pouvez-vous vous présenter comme un défenseur de l’intégration de l’Islam à notre République en demeurant attaché à la notion archaïque de « blasphème », notion qui est le Sésame ouvrant la porte de l’horreur ?
Cependant, vous qui êtes le défenseur d’un Islam de France parfaitement intégré dans la République et respectueux de ses valeurs, comment pouvez-vous ignorer que la France, depuis des siècles, et en particulier tout au long du siècle des Lumières, avant même la naissance de la République, fut synonyme de laïcité, de liberté de pensée, de liberté d’expression ? Que s’intégrer à la République, c’est intégrer ces valeurs sacrées ? Comment pouvez-vous ignorer que le droit à la caricature est un droit absolu, non négociable, et que lui porter atteinte, que ce soit par le biais d’un procès ou par celui d’un assassinat, est la marque d’un refus obstiné de nos valeurs fondamentales ?
Vous êtes le plus éminent représentant d’une religion que vous tentez de faire évoluer. Mais si lentement ! Avec une telle lenteur qu’il faudrait encore des siècles, à ce rythme de tortue, pour qu’on ait affaire à un Islam républicain ayant toute sa place dans notre République. Or nous ne disposons pas de ce délai. Nous avons à peine quelques années, peut-être même à peine quelque mois, pour échapper à l’abîme au bord duquel nous conduit l’attentat d’hier. Il est de votre responsabilité d’œuvrer autrement que par des formules sophistiques à la naissance d’un Islam qui soit au sens le plus fort un Islam de France, autrement dit un Islam qui accepte de s’inscrire dans la tradition du pays des philosophes des Lumières. Un Islam qui mette en valeur sa propre tradition d’ouverture d’esprit, telle qu’il a su si bien la pratiquer en particulier dans les premiers siècles de son histoire.
Les chefs de nos partis politiques ont bien entendu une immense responsabilité. Mais elle me semble dérisoire comparée à la vôtre. Il vous appartient désormais de renoncer aux ambiguïtés, aux discours alambiqués qui sont inefficients pour faire évoluer votre religion et permettre son intégration dans notre civilisation. Vos ambiguïtés, comme celle des autres représentants de l’Islam de France, sont coupables, et l’adjectif est sans doute trop faible.
En refusant de « vivre à genoux », les journalistes de Charlie Hebdo ont réveillé un peuple anesthésié par des discours aveugles à la réalité politique de notre temps. Jamais nous ne leur serons suffisamment reconnaissants pour ce sacrifice. A vous, éminent représentant de l’Islam en France, de faire comprendre à tous les musulmans de notre pays qu’ils ne pourront eux aussi vivre debouts qu’en rejetant la barbarie et en nous rejoignant dans l’amour de la liberté.
La liberté d’expression ne se tronçonne pas. Comme a écrit Tocqueville, « En matière de presse, il n’y a pas de milieu entre la servitude et la licence ».
Docteur d'Etat ès Lettres et agrégé en philosophie, Philippe Granarolo est professeur honoraire de Khâgne au lycée Dumont d'Urville de Toulon et membre de l'Académie du Var. Spécialiste de Nietzsche, il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment Nietzsche : cinq scénarios pour le futur (Les Belles Lettres, 2014) . Nous vous conseillons son site internet : http://www.granarolo.fr/. Suivre surTwitter : @PGranarolo
Commentaires
Il faudrait développer plus longuement le fait qu’une attaque en justice, et une attaque à main armée diffère par degré et non par nature. Car je ne comprends pas.
De même, pourriez-vous préciser en quel sens on peut dire que la France est synonyme de laïcité, de liberté de pensée et de liberté d’expression depuis des siècles (e.g., où, combien de siècles, etc.) ? Des termes aussi vastes peuvent-ils recouvrir une même réalité et une signification constante à travers un laps de temps aussi large ?
Qui plus est: à qui parlez vous ?
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par scons dut - le 9 janvier, 2015
Le procès est encore une fois fait au musulmans, non aux criminels.
Charlie hebdo a fait au moins 12 fois plus l’objet de procès en justice de la part d’intégriste chrétiens que musulmans.
Qui nous dis que ces hommes n’ont pas servi la cause chrétienne ? Eux meme ?
On croirait des assassins plutot ?
Arrêtez de faire honte a la RAISON et à la LUMIÈRE que vous prétendez défendre ! Ça suffit !
Arrêtez d’abuser de votre droit à l’expression pour faire honte a votre liberté de vous exprimer.
J’espère que vous saurez apprécier la valeur du bien que je vous fait en vous corrigeant, et que vous ne me comparerez pas à un assassin moi aussi…
par Seyhan - le 9 janvier, 2015
Bravo Mr Granarolo. je signe votre lettre. Le droit a l’expression ne se saucissonne pas. L’inquisiteur Torquemada et son tribunal ne sont pas loin. On commence par un tribunal pour finir au sur un buchet….
par Nadal - le 9 janvier, 2015
Je souscris entièrement à votre démarche. Il est temps que les Lumières sortent l’Islam des ténèbres…
par Gaia - le 9 janvier, 2015
Très belle argumentation, Philippe. Je souscris. Je me souviens très bien qu’au début les autorités religieuses ont soutenu cette montée d’sournoise d’un intégrisme imbécile et totalement étranger à nos valeurs occidentales et surtout à cette exception française que peu d’autres pays peuvent appréhender, sauf à se pencher profondément sur cette aboutissement magnifique que représenta la philosophie des Lumières. Quoiqu’imparfaite elle était « balèze » tout de même
par dautemer monique - le 9 janvier, 2015
Les projecteurs sont aujourd’hui tous braqué sur Charlie Hebdo à cause d’un acte sordide, une barbarie inqualifiable et injuste. Nous ne devons plus nous taire. Si aujourd’hui nous sommes tous des « Charlie », hier le politiquement correct prévalait officiellement, et l’équipe de Charlie Hebdo était bien esseulée. En somme des gens peu recommandables qui usaient d’une liberté d’expression pourtant chère aux principes du pays de Voltaire, et de la patrie des droits de l’homme.
Il aura fallu encore une fois la transgression de la mort pour réaliser combien nous sommes attachés à ce principe de liberté, combien nous sommes attachés à nos valeurs républicaines, et combien nous sommes attachés à notre histoire et à notre civilisation.
Ce n’est certes pas l’Islam qui est en cause, mais son interprétation par une minorité qui n’a d’autres buts que de nous imposer une civilisation d’un autre âge et un recul dans nos droits fondamentaux.
par G.M. - le 9 janvier, 2015
Je suis entièrement d’accord avec toi, Philippe.
par Maurel - le 9 janvier, 2015
Merci Philippe pour cette très belle et courageuse lettre, pour ce procès, implicite et explicite, de la langue de bois et du double langage qui gangrènent actuellement notre société.
Espérons que ton exemple sera suivi.
Pour reprendre une formule de Rabelais, « l’obscure infélicité des …goths(?) » nous menace. Il est temps de convoquer nos « lumières » si bien nommées.
Amitiés
Huguette et Jean-Pierre Thélot
par Huguette et Jean-Pierre THELOT - le 9 janvier, 2015
Qui sème le vent récolte la tempête.
La caricature est un art dangereux car votre adversaire ne peut pas se défendre
en direct.Si de plus vous l’attaquez sur ses convictions fondamentales qui pour lui
sont intouchables les retours de manivelle seront automatiquement féroces.
Rappelez-vous le 11 septembre 2011 !
Vous n’êtes pas en face de la religion catholique en extinction où un humoriste
peut faire répéter à une salle B.C B.G. la phrase suivante »Benoît XVI enc… »autant de fois qu’il le désire!
Qui sème le vent récolte la tempête !!!!!
par philippe lefebvre - le 9 janvier, 2015
J’agrée tout à fait le contenu de votre lettre.
Quant à mes convictions fondamentales, je considère qu’elles relèvent de ma vie personnelle, de mon éducation dans laquelle le mot « liberté » a tout son sens, et si j’étais « attaquée » sur ce que j’estime être « la vérité » et qui en fait n’est que la mienne, (qui suis-je pour dire que je détiens la vérité ?) il m’appartiendrait, en qualité d’Etre humain »éduqué », d’y répondre par la parole et non par les armes.
par LOLIVRET Monique - le 9 janvier, 2015
Réaction à chaud et donc peu philosophiquement correcte, globalement en phase avec cet édito salutaire. Néanmoins quelques observations :
– il y a une différence radicale – quand même- entre un assassinat barbare et une démarche judiciaire même visant à sanctionner un »délit » de blasphème qui n’existe pas, et n’a pas lieu d’exister car totalement incompatible avec la laïcité républicaine, en droit français,
– liberté d’expression absolue, certes mais là encore dans la limite des lois de la République. Sinon, c’est laisser un immense boulevard aux négationnistes et révisionnistes de toutes obédiences.
– responsabilité des dignitaires religieux, soit, mais plus encore celle des politiques qui, par cécité, couardise, démagogie et calculs électoraux ?) ont louvoyé et, au final, renoncé à l’exigence républicaine.
#JeSuisCharlie
par Amanou Michèle - le 9 janvier, 2015
J’ai vécu les dix-sept premières années de ma vie en Algérie, aux cotés d’une population musulmane dix fois plus nombreuse que la mienne. Je n’y étais pas un grand propriétaire, mais simplement un « petit-blanc » d’origine napolitaine…
Je n’y ai jamais agressé personne, mais je n’y ai jamais été agressé non plus, ni mes parents, ni les autres membres de ma famille. Malgré la guerre des sept dernières années, nous vivions pacifiquement et fréquentions la même école publique (même si le taux de scolarisation différait encore considérablement d’une communauté à l’autre: cent ans de présence française, c’était encore très peu à l’échelle de l’évolution d’une société).
Il se trouve que j’ai grandi dans la même ville que Dalil Boubakeur et, accessoirement, que Malek Chebel, lui-même philosophe et empreint du meilleur esprit de modération. Cette ville s’appelle SKIKDA (ex PHILIPPEVILLE).
Les difficultés que nous rencontrons en France, aujourd’hui, sont d’une double nature: du coté de la souche européenne de la population, le sentiment inspiré par les erreurs du passé nous englue dans une logique de culpabilité collective qui nuit à notre discernement car il nous conduit à juger de ce qui est désormais révolu en nous référant à nos seules valeurs actuelles. Contrairement aux peuples anglo-saxons, nous sommes incapables d’assumer certains aspects de notre histoire, et la repentance l’emporte trop souvent sur l’analyse objective, en nous éloignant de l’esprit de franchise mais aussi de fermeté qu’il nous faudrait manifester pour défendre notre collectivité contre la violence…. ; quant à eux, les musulmans vivant dans notre pays éprouvent un besoin de reconnaissance, sans doute compréhensible et légitime. Mais certains, parmi eux, tiennent à demeurer au contact des coutumes de leurs pays d’origine, tout en déplorant que cela puisse étonner, voire détonner. Ecartelés entre deux cultures, deux sphères religieuses, deux modes de pensée, ils rejettent presque inconsciemment toutes leurs chances de pleine intégration dans notre société, sans, d’ailleurs, pouvoir espérer être compris des musulmans des contrées que leurs parents ont quittées naguère…
L’Islam n’est pas une religion dénuée de générosité, ni de tolérance. Elle a eu ses grands poètes, ses grands penseurs, ses grands médecins et scientifiques, et son rayonnement le plus achevé s’est concrétisé en Europe, dans le sud de l’Espagne, pendant plusieurs siècles.
Mais les textes sacrés de cette religion comportent malheureusement de multiples lectures, dont certaines peuvent pousser à la violence et à l’intolérance. Elle est, de plus, en déshérence d’une hiérarchie cultuelle ayant une suffisante autorité pour en imposer une pratique uniforme au delà des cinq célèbres piliers.
La religion catholique romaine n’est, elle-même, nullement exempte de coupables atrocités au service de la défense de la Vraie Foi, qu’il se fut agi d’éliminer le culte Cathare, de résister à la Réforme ou , pis encore, de laisser les mains libres à l’abominable Inquisition! Mais elle a su, depuis, et tout particulièrement à l’époque présente, marquer son discours et ses actes de la plus grande tolérance, dans l’esprit de fraternité des Evangiles où l’on ne décèle nulle trace de bellicisme.
Soyons un instant prosaïques: libérés que nous sommes désormais des abus religieux du Christianisme, parvenus depuis plus d’un siècle à l’équilibre de la laïcité, devons-nous accepter de supporter les méfaits d’une interprétation erronée d’une autre croyance, même si la faction qui s’en réclame demeure éminemment minoritaire? Songeons que depuis 1492, date à laquelle les Rois Catholiques ont chassé de l’Espagne de la « Reconquista » Juifs et Musulmans, il s’est écoulé 622 ans, c’est à dire, très exactement, l’écart historique séparant le début de l’ère chrétienne de l’avènement de l’Egire. Doit-on accepter que notre société fasse aujourd’hui un bon en arrière de plus de six siècles?
C’est parce que j’ai la plus grande confiance – et la meilleure estime – en des hommes comme Dalil Boubakeur et Malek Chebel que je renoncerai à leur faire reproche, pour, au contraire, les inciter à tout faire pour dispenser à tous leurs coreligionnaires leur message de sagesse, et les persuader que la chance d’appartenir à notre démocratie implique une plus grande volonté d’intégration, sur le plan de la pensée, de la liberté d’expression, voire de l’apparence vestimentaire. Et je souhaiterais que ces deux hommes de bonne volonté délivrent ce message avec toute l’autorité qu’il requiert.
par françois LUBRANO - le 9 janvier, 2015
je comprend parfaitement que la différence entre une attaque à main armée armée et une attaque en justice n’est qu’une notion de degré et non de nature. Je voudrais préciser aussi que « l’islamophobie » est un mot inadapté. Il signifie peur de l’islam, or l’islam ne me fait pas peur, il me dérange. Pourquoi me dérange-t-il? Parce que ce n’est pas seulement une religion mais un projet de société. Et tous les musulmans véhiculent par leurs tenues, leurs revendications publique ( viande hallal, pas de porc dans les cantines, port du voile etc.) leur projet de société. Et cela est inacceptable. Le deuxième chose qui me dérange c’est que cet rejet de l’islam soit assimilé à du racisme. Le racisme est le rejet de l’autre du fait de la couleur de sa peau ou de son origine. Cela ne mène à rien. Non, l’islam en l’état actuel, quel qu’il soit, modéré ou pas, n’a malheureusement pas sa place au sein de notre société laïque. Il doit être réformé au plus vite.
par PIERRE du var - le 9 janvier, 2015
Joli exercice de récupération !
Mais je rappelle que la haine n’a pas sa place dans le monde, car le bon sens est un sens commun, et vous ne réussirez qu’à attiser cela pour un temps. Je fais confiance au bon sens francais.
C’est une affront à l’intelligence humaine que vous faites. Vous la reniez…
Si ces exercices s’avèrent efficaces c’est un bond de plusieurs siècles en arrière que vous promettez.
par Seyhan - le 9 janvier, 2015
une seule réserve:je ne crois plus à l’ouverture d’esprit de la religion musulmane,bloquée depuis 6 siècles par « l’obscure hantise » de son satané prophète acharné à conquérir les corps au lieu des cœurs. par antoine le 9/1/15
par Antoine SAEZ - le 9 janvier, 2015
Une République démocratique et laïque doit constituer le cadre dans lequel chaque citoyen peut vivre entouré du respect des autres. Où est le respect lorsque des milliers, des millions de citoyens sont atteints dans ce qu’ils ont de plus intime, leur foi ?
Je fus choqué au plus haut point, moi qui ne suis pas musulman, par les caricatures de Mahomet. L’exercice de la liberté d’expression était en l’occurrence une violence à l’égard de ceux qui reconnaissent ce dernier comme prophète de Dieu. Répondre par les voies légales à cette violence n’avait rien de choquant. La différence entre cette action légale et l’action terroriste, c’est 12 vies fauchées. Différence de degré ?
Aujourd’hui, je suis en souffrance à un point tel que je ne parviens pas à éprouver un sentiment de révolte. Mais cela viendra.
Mais, aujourd’hui plus qu’hier, je rejette de toutes mes forces que des fanatiques imposent des limites à notre liberté d’expression ; c’est à notre législateur qu’il incombe de faire en sorte que tous les citoyens puissent vivre dans le respect mutuel.
par André, le 9 janvier 2015
par André SEGURA - le 9 janvier, 2015
Je souscris totalement à tes arguments et trouve courageux d’écrire au recteur, qui , bien sûr a sa part de responsabilité, puisqu’il est en procès avec ce journal plein d’humour, aux caricatures très drôles qui peuvent choquer certains , mais tous les partis de gauche ou de droite sont aussi fautifs. Le coran est une religion d’amour et non de haine, ceux qui sèment l’horreur , ont assassiné des hommes de talent ne comprennent rien à leur religion, ce sont des êtres faibles, endoctrinés, sans libre arbitre, on ne peut plus leur donner le nom d’humains…
Les gouvernements ,que ce soit dans notre pays ou dans les autres pays, doivent agir et empêcher que se forment ces groupes qui vont finir par devenir de plus en plus nombreux, car ils n’ont plus de repères pour mille et une raison. Il faut agir , et non passer son temps, ce que font la plupart des politiques, à parler , à se renvoyer « la balle » en s’accusant les uns les autres. Les politiques doivent se réveiller et n’auraient pas du attendre qu’on arrive à ce carnage de journalistes, de policiers, et ce n’est hélas pas encore fini…
par BONNARDEL Marie noelle - le 9 janvier, 2015
Sombre idiot… Vous justifierez ce vomis par la colère. Mais votre colère n’est pas contre les criminels, votre venin va aux musulmans innocents. Gros manque de sagesse et perte énorme de crédit ! Les assassins ne sont pas musulmans ils sont au service du mossad aurais-je dis si j’en avais les preuves matérielles. Mais quand la France sera mise au pied du mur au moment de défendre Israël corps et âme, je parie que cette action trouvera toute sa place et s’inscrira parfaitement dans la lecture que j’en fais.
C’est la position de la France qu’on a voulu assassiner. Cette France que tous les habitants ont eu pour habitude d’aimer, cette France qui se perd petit à petit pour devenir une coquille creuse que l’on mènera par le bout du nez pour faire attaquer d’autres innocents. Le génocide à petit feu va continuer en orient tuant des femmes et des enfants qui rient malgré tout et sans besoin de caricature, parce qu’ils sont plein d’amour.
Cest l’innocence qu’on a assassiné, c’est la candeur qu’on a assassiné, c’est le bienheureux développement des belles âmes françaises qu’on entaille depuis des années.
Mais vous monsieur, vous n’êtes qu’un pauvre homme en quête de pouvoir vendre des livres.
Les temps sont durs j’imagine… Mais si ils sont durs cest par la faute de profiteurs comme vous et par l’absence d’une conscience républicaine véritable qui puisse exclure et nettoyer des esprits toute pensées haineuse et vengeresse, que ce soit des ceux qui se sentent envahis, ou que ce soit de ceux qui se sentent exclu.
Travaillez pour la cohésion de ce pays plutot et vois en tirerez plus de bénéfice.
La haine n’a jamais profité à personne, l’amour si.
par Seyhan - le 9 janvier, 2015
Très bien Philippe. Mais cela n’est pas suffisant et les cons qui font l’objet du dessin de Charlie Hebdo illustrant tes propos sont hélas beaucoup plus nombreux que les intégristes de tout bord.
Quel est ce silence de la part de la majorité des musulmans de France devant les exactions quasi quotidiennes des groupes islamistes à travers la planète ? Il n’y a pas que Dalil Boubakeur à cautionner par son absence de réaction l’innommable, et lorsqu’un imam courageux comme celui de Drancy exprime sa colère, il parait bien seul. Faut-il rappeler au demeurant que cet imam est sous protection policière, tout comme l’était le directeur de Charlie Hebdo !
La liberté d’expression ne se tronçonne pas. La vie non plus n’en déplaise aux bourreaux de l’EI! Il serait temps que les musulmans de France expriment une position claire face au danger islamiste que nos forces armées tentent de contenir. Il serait temps de lutter avec fermeté dans notre pays contre un communautarisme ouvertement revendiqué qui s’oppose à nos valeurs démocratiques.
Que ce drame ignoble puisse enfin réveiller les consciences.
par Jean Perreau - le 9 janvier, 2015
Toutes les organisations terroristes connues mondialement comme l’Etat islamique ou boko haram ou al kaida sont financé indirectement par les États Unis. La France sera bientôt asservie aux États Unis. Les armes sont produites par l’Occident. Les médias et les réseaux sociaux sont aux mains de corporations du monde occidental et veulent asservir les musulmans au service d’Israël.
Et la nouveauté depuis les attentats du 11 septembre c’est qu’un pays attaque ses propres citoyens.
Cf les émissions d’arte montrant les avancées énormes du mossad pour manipuler et mettre à leur service des personnes qui sont dans le besoin…
I PHILO est un site de propagande de haine.
par Seyhan - le 9 janvier, 2015
Mr Seyhan….si ce site était un site de propagande haineuse, ça fait longtemps que vous auriez été sensuré.
seulement ici, voyez vous, on pratique la liberté d’expression, et vous en profitez semble t il
mais n’en profitez pas s’il vous plait, pour y faire votre propre propagande
par Marie O - le 9 janvier, 2015
Chère Marie , je ne profites de rien. Je fais profiter d’un avis et d’une lumière différente et de ce que je crois être juste. La censure est une réponse de confort pour des esprits oppressifs et non imprégnés par la liberté !
Si j’ai tort qu’on me réponde.
Si vous meme avez des arguments pour prouver que je fais une propagande autre que celle de la vérité, je vous prie d’en user et d’en abuser ! Faites donc ! Mouillez vous ! Exposez vos pensées à vous plutot que de vous faire l’avocat de votre maître.
Je vous prie de ne pas y voir une attaque terroriste… Merci Marie O.
par Seyhan - le 10 janvier, 2015
Bonjour,
Islam : religion des musulmans de ceux qui adhèrent au message de Mahomet.
Islamisme : mouvement regroupant les courants les plus radicaux de l’islam, qui veulent faire de celui-ci, non plus essentiellement une religion, mais une véritablement idéologie par l’application rigoureuse de la charia et la création d’états Islamistes intransigeants.
Obscurantisme : opposition à la diffusion de l’instruction, des cultures, aux progrès des sciences – à la raison – en particulier dans le peuple
Djihadiste : (moudjahid) guerre menée au nom d’un idéal religieux
Fanatique religieux : est une doctrine qui prône qu’il n’y a aucune limite dans les actions qu’il est légitime d’entreprendre pour la faire triompher.
Internet et la gouvernance mondiale d’internet : …! ?
La Liberté est l’essence de l’être : irréductible, imputrescible, incorruptible, inaltérable. Elle est, l’expression de l’autonomie du sujet rationnel.
par philo'ofser - le 10 janvier, 2015
Je ne paux que souscrire à cette analyse faite concernant le recteur de la mosquée de PARIS.
Malheureusement ce n’est pas la première fois que Dalil Boubakeur prend de telles positions pour le moins ambiguë,on peut se demander parfois s’il n’est pas plutôt le chef d’une cinquième colonne.
Il ne fait rien pour l’intégration mais tout pour une communautarisation exacerbée.
Quand avouera-t-il que le CORAN est surtout le CODE la CONSTITUTION que doivent respecter et auxquels doivent se soumettre tous les musulmans croyants et pratiquant l’ISLAM.
Que ceux qui doutent de ces propos prennent le temps de lire le CORAN, ils se rendront compte que le seul DIEU est MAHOMET, que DIEU n’a aucun autre descendant que lui, et que ceux qui se laisseraient aller à la religion juive ou chrétienne, seront des infidèles qu’il faut condamner.Entre l’Egire et l’année ZERO il y a 630 ans d’écart.
En FRANCE, la séparation de l’église et de l’état a eu lieue en 1905, il faudra sans doute attendre 2535 pour que l’ISLAM en fasse autant. D’ici là le réchauffement climatique aura sans doute eu raison de la folie des hommes.
par BARONI - le 10 janvier, 2015
Et si on commençait par arrêter de parler des » musulmans » ? Quand je parle des Français , je ne dis pas » les juifs » ou » les chrétiens » ou » les musulmans « . Alors pourquoi devrait-on réduire les Français originaires de pays arabes à une religion ? D’autant qu’une partie d’entre eux , sans doute , ne sont pas croyants , ce qui est leur droit , non ?
par Philippe Le Corroller - le 10 janvier, 2015
M Seyan Vos messages sont vraiment un modèle de paranoia ou de mauvaise foi.
Qui a versé le sang à Charlie Hebdo, à Montrouge, à Vincennes?Au nom de quoi ou de qui? Qui a tué de sang froid des gens qui n’avaient rien à se reprocher, au regard des lois de la République française (car nous sommes en France,il faut vous faire à cette idée, et pour les siècles des siècles) et même au regard des lois morales. Avez-vous le courage de répondre à ces simples questions? De plus, quand vous écrivez, essayez d’être moins confus et contradictoire dans votre argumentation .
Ceux qui croient en Dieu savent qu’il punit durement les hérétiques et ceux qui invoquent son nom en vain. A votre place, je m’inquièterais au lieu de lancer des accusations ridicules à travers le monde .
Régine
par Régine - le 10 janvier, 2015
Chère Régine,
Je vois que vous êtes de bonne foi.
Mais vous pêchez par votre colère.
Qui vous dit que ces assassins sont des islamistes djihadistes ?
Répondez à cette simple question !
Je peux comprendre qu’un francais lambda fasse la confusion, et meme que François Hollande se plie à cet exercice populiste, en faisant la nuance toure ironique entre le terrorisme et l’islam…
Mais si vous avez la moindre prétention à user de ce qui fait de vous un esprit critique, répondez à cette question :
Pourquoi faire le raccourci ? Parce que nous devons croire le criminel qui crie allahuakbar, celui qui s’est deja laissé embrigader par un tel ou un autre ? Celui qui tue doit il être plus crédible que moi qui essaie d’y voir clair ?
Est ce cela votre conclusion ?
En quoi je devrais m’inquiéter ? Est-ce une menace ou bien voulez vous dire que je dois aveuglement voir l’ennemi la ou il n’est peut être pas ?
J’espère vous avoir éclairé un minimum !
par Seyhan - le 10 janvier, 2015
Pour SEyan Avant de chercher à m’éclairer, éclairez-vous vous même, car vous êtes dans le déni de la réalité la plus évidente et , en fait, on ne sait pas où vous voulez en venir. Le savez-vous vous même? Ceux qui se croient les instruments de Dieu(synonyme d’Allah) pèchent par orgueil et pourraient bien encourir sa colère. Les anciens disaient: Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre!
A propos, je ne suis nullement en colère contre vous mais plutôt désolée de tant d’aveuglement.(ou de mauvaise foi
Cet aveuglement me paraît si étrange que je me demande si vous ne jouez pas volontairement l’avocat du diable.
Ceci est le dernier message que je vous adresse. tout autre serait inutile.
Régine
par Régine - le 10 janvier, 2015
Monsieur Le Corroller, si nous avons été quelques uns, ici, à parler des Musulmans, c’est bien parce que c’est au nom de leur religion, même au moyen d’un discours totalement dévoyé, qu’ont été commises les horreurs de ces jours derniers. C’est un fait, devant lequel la tendance au déni doit se résoudre à s’effacer.
Monsieur Seyhan, si vous en êtes réduit à l’insulte (au fait, lequel d’entre nous avez-vous qualifié de sombre idiot?), c’est que vous n’avez guère d’autre argument que cette généralisation excessive procédant d’une diatribe une peu vaine et facile contre l’Occident (du reste, d’où nous postez-vous donc vos messages? De BALI? De DJAKARTA? D’Occident, et, dans ce dernier cas, qu’y faites-vous donc si vous n’avez de cesse de le vomir – j’use ici d’un terme que vous avez vous-même employé- et d’en déplorer les valeurs? Et, en ce même cas, vous conviendrez au moins qu’il n’y a que dans les démocraties occidentales que l’on puisse se permettre pareille critique sans avoir à en répondre devant quelque censeur que ce soit. Moi, qui, en tant qu’infidèle, n’aurai jamais accès à certaines villes saintes de l’Islam, je vous dis cela avec quelque fierté. Et puisque vous avez qualifié notre idiot de « sombre », sachez que je ne vois de « sombre », dans ce débat, que la nébulosité de votre pensée. Car une pensée exprimée confusément n’en est pas une: tout au plus confine-t-elle au relent lorsqu’elle se teinte d’agressivité.
Dans l’affreux contexte de ces derniers jours, nous sommes unanimes à nous efforcer d’éviter tout amalgame à l’égard des Musulmans de ce pays. J’estime, toutefois, que l’on peut leur faire quelques recommandations sans haine, et même avec amitié: si l’on ne peut plus être franc avec des amis, c’est, tout simplement, que l’amitié n’existe pas! Or, à mes yeux, l’hypocrisie est pire que la haine!
Je pense de la façon la plus sincère qu’il n’existe pas de culte qui puisse demeurer figé dans ses préceptes originels, et il en va ainsi, selon moi, de l’Islam comme de toutes les autres religions. Le culte catholique lui-même n’est pas directement issu du message délivré par le Christ, mais du concile de Nicae, tenu trois siècles plus tard par l’Empereur Constantin… Et l’on pourrait citer d’autres dogmes de l’Eglise, tel celui de l’Immaculée-Conception, ayant été définis à des époques bien plus récentes (XIX ème siècle)… Et que dire du culte Protestant, si largement imprégné de respect d’autrui et de digne sobriété?
On ne doit pas confondre – nous dit-on, et j’en suis d’accord – l’infinie majorité des Musulmans avec les barbares ayant sévi en France ces jours derniers. Mais l’invocation de l’Islam par ces derniers devrait interpeller nos compatriotes Musulmans, au moins quant à la facilité avec laquelle il est aujourd’hui possible d’agir en se réclamant du nom d’Allah.
Si vous me permettez un exemple, catholique non pratiquant mais ayant été élevé dans la foi chrétienne, je déplore que certains prêtres puissent sombrer dans des pratiques pédophiles. Tout comme les terroristes de Charlie-Hebdo et de la Porte de Vincennes, ils sont infiniment minoritaires par rapport à la communauté du Clergé. Cela devrait-il suffire à admettre leurs crimes, à mes yeux aussi détestables que les actes de nos djihadistes parisiens? Et, surtout, à se satisfaire de la situation qu’ils créent, au sein d’une Eglise catholique qui devrait se dispenser de songer à quelque évolution que ce soit sur le statut de ses officiants religieux?
Je n’hésite pas, pour ma part, à soutenir que l’Eglise de Rome devrait s’attacher à régler le problème de la « tentation de la chair » en autorisant une fois pour toutes le mariage des prêtres, dont le voeu de célibat, à l’exemple du port du voile musulman, ne se rattache à aucun précepte prophétique.
Suis-je pour autant un hérétique?
Et ne peut-on, dans le même esprit, attendre des Musulmans qu’ils appellent à l’évolution de certaines notions de l’Islam pour empêcher les dérives et donc les amalgames? C’est dans cet esprit-là que je déclarais hier faire toute confiance à des personnalités musulmanes dont l’autorité morale serait de nature à promouvoir certaines évolutions de leur culte, tout au moins dans une démocratie laïque comme la France.
L’un d’entre nous l’a précisé: le Coran et ses exégèses sont tour à tour un code religieux, un code civil, un code pénal et, dans les pays régis par la « Charia », une constitution. La démocratie française n’a aucune peine à admettre le caractère religieux des textes de l’Islam, dans la mesure légitime où ceux-ci concernent la sphère privée et qu’ils y restent confinés. Mais il doit être clair, au delà de tout artifice oratoire, que notre pays est largement pourvu, par ses propres règles, dans les domaines civil, pénal et constitutionnel, et que les prescriptions coraniques concernant ces derniers domaines doivent être déclarés de nul effet au sein de la Communauté nationale. Ce devrait pouvoir être réalisable, car certaines pratiques (ainsi celle de couper les mains des voleurs) sont d’ores et déjà frappées de désuétude, y compris dans les pays musulmans les plus orthodoxes (bien que certaines femmes adultères y soient parfois encore lapidées).
En un mot comme en cent, dans un pays comme le nôtre, rien ne devrait être entrepris contre l’Islam, en ce qui concerne la conduite dictée par la foi dans la sphère privée, ainsi que dans la liberté qu’elle implique. Il nous revient même d’en garantir une pratique sereine. Mais rien ne devrait y être admis qui puisse paraître primer sur notre législation, l’agencement de notre environnement, voire nos coutumes ancestrales: à ces derniers égards, ce ne doit donc pas être à la France de s’adapter à l’Islam, mais bien à ce dernier de s’adapter à notre pays. Et je prétends qu’il peut le faire sans aucunement y perdre son âme!
Hors de cette opinion, que je crois marquée par la simplicité et la tolérance réciproque, il est est à craindre que les vrais problèmes soient encore devant nous…
Pour prendre quelque distance, enfin, avec le terme « musulman », Je tiens à préciser que le message qui précède émane de quelqu’un qui considérera toujours être bien davantage le compatriote d’un Maghrébin que celui d’un Scandinave.
par françois LUBRANO - le 10 janvier, 2015
A M.SEYLAN pour son commentaire du 09/01, concernant le financement des partis Islamistes
Permettez moi de vous dire que vous délirez complètement et que vous poussez à la provocation.
Les deux Pays qui ont commencé et continuent à financer ces mouvements terroristes contre les pays occidentaux sont le QATAR et l’Arabie SAOUDITE, qui représentent pour les uns le SUNNITES et pour les autres les CHIITES.
Par contre où je vous rejoint c’est dans l’aveuglement des puissances occidentales à accepter de vendre leurs industries, leur patrimoines et pour la FRANCE en plus d’accepter que le QATAR participe au financement des cités de notre Pays. C’est effectivement laisser rentrer le loup dans la bergerie. De ce fait c’est bien l’occident qui se trouve donc à la tête de ces actes terroristes.
par BARONI - le 10 janvier, 2015
Cher Philippe, je suis tout aussi convaincue que toi que le procès de 2007 contre Charlie-hebdo n’a fait qu’attiser cette haine et la violence inacceptable qui en découle, alors que la notion de « blasphème » (dont il s’agissait bien à ce procès) a été supprimée définitivement du droit français par la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
Ne serait-il pas temps de nous demander pourquoi certains individus basculent dans cette idéologie obscurantiste? Et ce afin de pouvoir intervenir efficacement à la racine du mal : l’endoctrinement.
Et effectivement, les musulmans garant d’un islam progressiste parce que vivant sur des sols républicains, doivent nous y aider, et d’autant ceux qui sont influents, et surtout avec une conviction dont on n’aurait plus à douter. Car sans eux la lutte contre la barbarie sera bien plus ardue.
Je finirai ma petite intervention en disant ma profonde admiration pour tous ceux et celles qui osent s’exprimer et agir dans la dignité, au péril de leur vie ; car il n’est pas simple de vaincre la peur que veulent nous coller les « useurs » de violence physique ou psychologique.
Merci Philippe car, grâce aux réflexions que tu sais partager avec brio, un débat s’ouvre toujours et tu deviens le vecteur de la belle et précieuse liberté d’expression.
Amitiés.
par Béa - le 10 janvier, 2015
Chers lecteurs et commentateurs,
Nous essayons de laisser ouvert le plus possible la voie de la liberté d’expression. Nous vous prions de dire ce que vous pensez, mais en restant courtois. Toute agressivité, tout propos diffamatoire sera immédiatement sanctionné par une suppression des « post » concernés.
Débattez, mais avec calme, sincérité et raison !
La rédaction d’iPhilo
par L'équipe d'iPhilo - le 10 janvier, 2015
Même si je suis tout à fait d’accord sur le fond avec Granarolo , je pense que le moment est mal choisi pour dire cela . …Il faut laisser le temps au temps avant de juger et je pense à » La Paix des Braves » pour que notre société vive sereinement. a ce point de vue j’ai beaucoup apprécié les propos de M. LUBRANO .
par Jacques de LUSTRAC - le 10 janvier, 2015
M. Lubriano, vous tenez simplement à exprimer de manière insistante votre appartenance à une France frontiste… Ce n’est même plus du zèle, c’est un égarement de votre bon sens que je vois. Relisez mes propos vous semblez vraiment délirer..
M. Baroni, l’Arabie saoudite est le Qatar ne sont pas des pays souverain, ce sont des dictatures a la botte de leur maîtres…
J’ai l’impression de ne pas être compris alors que je m’exprime très clairement : ma parole à pour but le bien de la France en y comprenant ses musulmans. Mon prénom aux couleurs chaudes semble déranger et certains ne semblent pas vouloir m’associer à un combat pour les intérêts d’une France que j’aime. Et c’est justement cet état d’esprit qui tend à s’approprier la France en voulant exclure ceux qui voudraient y mettre leur couleur.
Je ne suis pas d’accord quand à dire que la France est figée.
Elle peut évoluer et elle peut devenir un pays à majorité musulmane. Je ne crois pas que les musulmans soient des extrémistes en majorité. Ils sont peut être simplement en train de bouder une exclusion méchante et bête.
Quand à l’idiotie, elle est humaine. Et il est tout aussi humain d’en découdre quand on y est invité.
Cest peut être bien là le sujet d’ailleurs : exprimer avec franchise et vigueur ses pensées pour qu’on ne vous reproche pas fourberie et hypocrisie, et que votre position soit lue clairement par interlocuteurs. Les musulmans qui ne sont pas appréciés seront alors expulsé avec cet élan de démocratie.
Je suis d’ailleurs partisan d’un départ immédiat de tous ces peuples qui ne sont pas appréciés en France. Avec une plus grande fermeté dans cette volonté vous arriverez à ce désastre qui sait ?
par Seyhan - le 10 janvier, 2015
Monsieur Seyhan,
Essayez, je vous en supplie, de dépersonnaliser votre débat. Essayez, nous en avons besoin, de répondre ou proposé par des offres plutôt que des questions.
Nous y verrons plus clair et pourrons peut-être mieux vous comprendre.
Essayez aussi comme certains de vous interlocuteurs d’être tolérant et d’intégrer aussi dans la réflexion une partie des raisonnements qui vous sont proposés.
La France, les Français, la république, etc. tout cela n’est pas a balayer, cela existe tous comme la réalité de la présence de l’islam sur ce territoire qui n’est pas aussi a être balayer. Mais du fait de la laïcité,
Acceptez, car il ne peut en être autrement, j’insiste, pas autrement, la laïcité de notre peuple, qui est aussi le votre.
Mais jamais, la France ne sera à majorité religieuse, quel qu’elle soit.
La France est et restera Laïque.
Je vous respecte. faite de même.
Par Nallet le 10 janvier 2015
par Marc Nallet - le 10 janvier, 2015
Marc Nallet, je ne vous comprends pas.
Merci toutefois pour votre évidente bonté.
par Seyhan - le 10 janvier, 2015
Frontiste? Moi? Monsieur Seyhan, votre prétention à tout connaître sans rien expliquer (j’en viens d’ailleurs à penser que vous en êtes incapable, veuillez m’en excuser) est proprement effarante!
Vous ignorez sans doute que, parmi les Français d’Algérie, il y avait un certain Camus, dont je me suis toujours senti très proche, et qui n’était ni précisément un exploiteur ni, assurément, d’extrême-droite!
Vous nous prouvez avec un singulier éclat que la notion d’amalgame n’est pas à sens unique!
Et que dire de l’impudeur consistant à vous abriter derrière votre prénom « aux couleurs chaudes » pour accuser autrui d’en être dérangé alors que nul, ici, n’a seulement songé à y faire référence! A ce propos, j’ai eu l’attention et la courtoisie de bien l’orthographier, ce qui n’a pas été votre cas s’agissant de mon propre patronyme…
Je me décide donc à prendre le même parti que Régine: ne vous fatiguez pas à me répondre, car je ne m’attacherai plus à vous donner la moindre réplique. N’y voyez pas une marque d’irrespect: je n’entends simplement pas perdre mon temps (ni le vôtre, d’ailleurs).
par françois LUBRANO - le 10 janvier, 2015
Je me souviens d’une plainte pour diffamation Que l’équipe municipale à laquelle m. Granarolo appartient avait déposé contre moi. Certainement au titre de la liberté d’expression !!!
par Canapa - le 10 janvier, 2015
Je persiste à ne pas comprendre qu’on veuille à tout prix imputer ce crime a tous les musulmans et en faire des complices, fussent-ils foncièrement en désaccord avec les papiers de cet hebdomadaire aux parutions nauséabondes.
J’espère que cet état d’esprit purement haineux et réactionnaire ne perdurera pas.
Je trouve ça tellement irrespectueux.
Pour ces effets attendus du crime, je ressens la plus grande colère du monde contre ces assassins.
Je suis debout !
par Seyhan - le 10 janvier, 2015
Monsieur Seyhan,
N’oubliez pas ces 17 morts et quelques blessés oubliés, tous cela n’est pas imputer à tous les musulmans, Mais à trois individus qui s’affirment musulmans.
Il est nécessaire que tous les responsables politiques, religieux, tous
Il est nécessaire dans un Monde multiple de respecter des valeurs absolues.
La liberté de penser et la liberté de s’exprimer.
Nul ne mérite la mort pour un dessin.
Ce n’est une différence de degré, mais bien une différence de nature.
N’oubliez pas que la satire, et il n’y a ni a la défendre ou a la fustigée, accuse en général ceux qui détournent les valeurs de liberté ou les textes religieux (quel que soit cette religion, avec Charlie tous le monde y est passé, et alors?) pour leurs propres stratégies ou dans un but de justifications des meurtres qu’ils perpétues et du sang qu’ils répandent.
Ne soyez pas haineux ni réactionnaire soyez aussi lucide pour les autres effets attendus du crime, La division d’un peuple multiple.
C’est cela qui est grave
par Marc Nallet - le 11 janvier, 2015
Marc Nallet, il semble que nous convergions dans nos vagues et maladroites idées.
Le recteur de la mosquée de Paris est peut-être maladroit en affaire politique, mais ce n’est pas un assassin et je ne pense pas qu’il ait eu le moindre désir de meurtre. Il était certainement mu par une volonté de représentation des musulmans offensés par les excès répétés. Il faudrait peut être faire ce procès aux autres attaquants de Charlie hebdo, ceux qui représentent les chrétiens, qui se sont acharnés. Charlie hebdo a viré un de ses employés pour antisémitisme ai-je aussi appris.
Quand à juger de l’Islam sur le territoire français. C’est un autre débat.
J’en ai assez qu’on veuille s’acharner de toute part a condamner les musulmans.
Je laisse toute personne désireuse de s’acharner sur des innocents. Le bon sens et la simple bonté fera le reste si cela se peut.
Si on me rétorque de profiter en France d’une liberté que je n’aurais pas dans le pays de mes aïeux, qu’on ne s’étonne pas que je me sentes personnellement blessé et outragé par des pensées si abjectes, totalitaires et dénuées de discernement.
Veuillez excuser ma générosité. Je tenterais de ne plus me donner en spectacle, aussi révolté que je puisse me sentir.
par Seyhan - le 11 janvier, 2015
Depuis quand Dalil Boubakeur est le représentant des musulmans de France ? Non mais sincèrement depuis quand ?? Ce sont les musulmans qui l’ont désignés ? On est soit disant dans un pays démocratique mais on devrait accepter qu’eux soient les représentants des musulmans alors qu’ils ne l’ont ni voulu ni choisi… ! C’est de la folie. Et après on se plaint et on demande aux musulmans qu’ils se fassent entendre mais on ne leur permet pas de s’organiser comme ils le désirent … Je vous le dis clairement ni Boubakeur ni le CFCM (mis en place par le gouvernement Sarkozy selon ses propres intérêts) ne sont les représentants des musulmans de France.
Ces personnes ne representent qu’eux même… Ah non pardon ils représentent aussi le gouvernement algérien et autres. Vraiment n’importe quoi. Arrêtez un peu avec vos pseudo représentants des musulmans de France.
par Sahin - le 11 janvier, 2015
Sahin, vous avez absolument raison: il n’existe apparemment pas d’autorité élue par les fidèles dans l’Islam: ni en France, ni ailleurs. C’est, du reste, aussi le cas dans la religion catholique par exemple, où les prêtres et évêques sont nommés et où seul le Pape est élu par le collège des Cardinaux. Mais du moins y existe-t-il un ordre hiérarchique strict qui est absent dans la religion musulmane, ce qui fait que l’on a pu parler, à tort ou à raison, d’Imams autoproclamés. Je suppose cependant que vous en savez bien plus que moi sur la question, et que vous pourrez me corriger si mon propos est entaché d’erreur ou d’approximation.
Si nous parlons ici de Dalil Boubakeur comme d’un possible interlocuteur, ce n’est pas en raison d’un mandat quelconque qui aurait pu lui être confié, mais parce qu’il nous apparaît comme une autorité morale appréciée et reconnue y compris par des non-Musulmans.
Que pensez-vous, pour votre part, de l’éventuel intérêt de rechercher (si possible par les Musulmans eux-mêmes) une meilleure insertion de cette religion au sein d’un pays laïc comme la France? Et en ce cas, avec quels interlocuteurs? (Je vous pose cette question en dehors de tout esprit polémique).
par françois LUBRANO - le 11 janvier, 2015
Quelques mots en réponse à M. Canapa
Mon cher Joël,
Comparer la plainte des dignitaires musulmans contre Charlie Hebdo à la plainte (tout à fait banale) d’une municipalité à l’égard d’un élu d’opposition pour diffamation, est proprement surréaliste !
Te prendrais-tu pour un prophète, dont la mis en cause des paroles relèverait du blasphème ?
Je vois dans ton absurde comparaison une preuve supplémentaire du fait que l’école du Parti Communiste qui t’a formé dans ta jeunesse a au moins autant détruit les cerveaux que le font les prêcheurs djihadistes envers nos jeunes des banlieues …
En toute amitié.
par Philippe Granarolo - le 11 janvier, 2015
M. Lubrano ( voyez comme je me suis appliqué cette fois )
L’islam n’a pas besoin de représentants. Les écrits font autorité. Chaque musulman se doit de connaître l’Islam et de l’étudier au travers d’écrits a sa portée. Et en islam l’ignorant et le savant ne sont pas au même niveau, il y a donc une hiérarchie naturelle et respectée par les uns et les autres de celui qui sait.
Il est bien là le problème : nous n’avons pas de pape !
Ceci laisse le champs ouvert à tout abus et récupération par quiconque voudrait soit en tirer un bénéfice politique, soit personnel, ou de toute autre nature, fut-ce pour le salir.
Pour éviter cette récupération il n’y a pas de solution miracle. Il faudrait déjà commencer par arrêter de diaboliser l’Islam.
L’islam n’est pas la religion des assassins. L’islam c’est la paix. L’islam n’est pas le terrorisme. L’islam n’est pas source de meurtre. Al Qaïda n’est pas musulman. L’état islamique n’est pas islamique. Les musulmans qui errent à le croire sont tombés dans l’ignorance et sont sortis de l’islam, attirés par une haine aveugle de l’assaillant.
Le musulman n’est pas un individu malveillant, le musulman est un individu auquel vous pouvez confier vos biens votre vie votre honneur.
Mais vous ne pouvez pas, meme avec une autorité religieuse représentative, empêcher des terroristes de faire cette récupération de l’islam. Ceci est impossible.
Ce qu’il faut c’est ce que l’on a vu aujourd’hui : s’unir et pointer du doigt les tromperies et les erreurs de jugement, les anomalies autour de soi, dénoncer un voisin qui a mal tourné, sans se sentir seul ! Oui alors là nous pourrons dire que nous sommes des Charlies…
par Seyhan - le 12 janvier, 2015
Ah, Monsieur Seyhan, je suis heureux de lire ce nouveau propos, clairement écrit et manifestement dépassionné! Si ce sont les conseils de M. Nallet, ainsi que mes propres remarques, qui vous l’ont inspiré, alors je n’ai plus besoin de garder le silence vis à vis de vous, et c’est bien volontiers que je reprends le dialogue.
Je puis confirmer l’essentiel de ce que vous exprimez dans ce dernier message. Je l’ai dit: j’ai vécu parmi des Musulmans. Mes parents, qui sont aujourd’hui très âgés (94 et 93 ans), sont retournés chaque année, pendant 22 ans, dans leur village natal de STORA pour des séjours de plusieurs semaines. Ils y ont toujours été reçus comme des amis très chers, et, à leur premier retour sur place, en 1979, les gens qui les avaient connus les ont accueillis en pleurant d’émotion. Que ce soit en Algérie OU EN FRANCE, ils ont toujours pu déguster, chaque « Aïd », le couscous de la paix, dès lors que des Musulmans résidaient à proximité de leur domicile. C’est vous dire à quel point, eux et moi, sommes proches des « gens de bien »qui sont nombreux chez les Musulmans… et restons bien éloignés de tout extrémisme!
Il n’y a qu’un seul point où nous divergeons, vous et moi: c’est lorsque vous dites que l’Islam n’a pas besoin de représentants, et que les écrits, seuls, y font autorité. Ce que vous écrivez à ce propos peut se concevoir dans des sociétés où les gens sont restés simples et pacifiques; ils y ont une vie simple, des gestes simples, et peuvent y appliquer dans la sérénité les préceptes, eux mêmes fort simples, prônés au titre des piliers de l’Islam, sans avoir besoin d’être autrement éclairés ou guidés.
Mais il en va autrement dans des sociétés plus complexes comme la nôtre, où les traditions, l’économie, la notion de « libertés publiques », les rapports à la religion, voire le taux d’athéistes, sont totalement différents. Dans de telles sociétés, où le fait religieux est devenu (au fil des décennies et grâce à la notion de laïcité), moins accentué et moins « affiché », l’essor du nombre des Musulmans peut créer le malentendu et l’incompréhension. Il est donc à mes yeux nécessaire, dans nos pays, que la règle écrite de votre religion soit éclairée par quelques « Sages », au nombre desquels je compte personnellement Dali Boubakeur et Malek Chebel, mes concitoyens « Skikdis » (traduire: de Skikda) qui ne me connaissent évidemment pas…
Je le dis sincèrement: il devrait exister un Islam des sociétés industrialisées, éclairé mais non dénaturé, dans le seul but d’y établir la sérénité de tous et la compréhension mutuelle. Si l’on ne le fait pas (ce qui est le cas aujourd’hui), toutes les dérives deviennent possibles par l’égarement de quelques uns, parfois incités dans leur folie par des Imams qui ne méritent pas ce titre car personne ne les a désignés dans cette mission. Vous estimez que cela n’est pas possible. Je vous dis au contraire que nous pourrions y parvenir, simplement par le discours et les recommandations de quelques personnes reconnues et éclairées. Yes, you can!
L’Islam lui-même admet déjà certains accommodements, par exemple sur le jeûne où le moment de l’accomplissement de la prière. Il n’est pas absurde, selon moi, de chercher à en aménager de nouveaux, dans la concertation et le calme, et sans affecter l’authenticité de la foi musulmane, avec pour seul but celui de permettre la paisible adhésion de tous.
Pensez-vous, Seyhan, que mon souhait soit totalement irréaliste?
par françois LUBRANO - le 12 janvier, 2015
Bonjour Monsieur Granarolo ! Je viens de lire avec intérêt votre lettre à Monsieur Boubakeur, et … j’ai pensé à quelque chose. Mon ignorance , en tant que membre du grand public et non de la fine fleur philosophique , me pousse à vous demander de faire ( ou refaire) une conférence sur « l’offense « : est ce que le « blasphème » est une offense…. le droit absolu de la libre pensée est elle applicable jusqu’à accuser quelqu’un de ne pas devoir attaquer juridiquement ou de poursuivre quelqu’un, parce que : » à moins de manier la plus douteuse des sophistiques, qui pourrait nier qu’entre le fait de poursuivre pour blasphème des journalistes dont le seul crime a été d’user de la caricature, et l’acte de les exécuter froidement, il y a seulement une différence de degré, et non une différence de nature ? « …. est ce que cela implique que Monsieur Boubakeur en tant que croyant n’a aucun droit de se défendre , cela même si (je le regrette aussi…) l’islam avance doucement ? je pense sincèrement qu’ en attaquant , et en reflétant la pensée de beaucoup de musulmans, indignés pour le peu de respect (soyons honnête) et le matraquage médiatique de leur Prophète, il n’a pas demandé à un seul de ces musulmans de mettre une bombe ou de tuer les journalistes… On en revient toujours à la même volonté de ne pas faire d’amalgame entre les primitifs et les autres….
quand vous dites :L’islam n’a pas besoin de représentants. Les écrits font autorité…. c’est malheureusement ce qui se passe pour beaucoup ou le boucher du coin leur sert d’imam et ressert ce qu’il a compris de l’islam… Oui , il leur faut un recteur et une école, comme nous avons besoin de professeurs de philosophie , parce qu’ils comprennent mieux que nous certains écrits… (merci pour vos lumières sur Nietzsche : bien sur que c’est important quelqu’un qui parle bien et maîtrise un sujet !).
ceci n’est pas une polémique, mais une humble requête de quelqu’un un peu paumée par ce qui est à amalgamer ou non, Bien à vous, Dominique Jeanrond
par Dominique Jeanrond - le 12 janvier, 2015
M. LUBRANO,
En trois points :
Pour produire ces personnes dont vous parlez, qui puissent faire autorité en religion, il faut qu’il y ait eu pour eux meme une école aux origines connues et acceptées par les musulmans. En France il n’y a pas cela. La France est un pays a l’histoire plus ou moins connue de chaque musulman et l’islam n’y a pas de traces dans son passé et dans son histoire, bien au contraire.
Parenthèses : Ces terroristes l’ignoraient-ils dans leur attaque prétendument vengeresse ? Non. Ils se réclamaient de l’état islamique. Et vous devez savoir que l’état islamique massacre des musulmans par centaines et par milliers, en semant ainsi la terreur. La France ferme les yeux vous savez sur les allées et venues de ses propres citoyens terroristes connus, parce que justement ils vont casser du musulman, et ne touchent pas Israël. Oui pardonnez moi, mais je ne laisserais pas rétorquer que chiites ou sunnites ne sont pas pareils, car ils sont tous musulmans, et les graines de la discorde ont été semées il y a bien longtemps par les tracés meme des frontières par les colons, et est incessamment entretenue. Pour fermer cette longue parenthèse : les événements de ce week-end sont à lire avec une prudence et une clairvoyance extrême, aussi extrême que la sensibilité que j’éprouve moi meme à respecter ce qu’est la France, pour gagner en légitimité dans mon existence en ces temps de montées féroce des extrémismes nationalistes et de mépris portés aux femmes voilées, sans compter la série toute dernière très ordonnée et médiatiquement très composées, d’attentats divers. Un terroriste de l’époque afghane ne se serait pas mis en scène et laissé traqué et tué commun lapin, il serait mort par lui meme ou rendu sans rechigner. Ces terroristes sont en plus de belles tapins ou des sous merdes, comme on voudra.
Il n’y a pas d’islam de France disais-je donc. Et je vous invite à moins d’utopies à ce sujet, si par hasard vous en eûtes et si on peut parler de cela comme une utopie.
La question se pose donc de l’identité de la France, et de la place des gens qui y voudraient changer quelque chose. Je suis contre évidemment toute tentative de changement de cet ordre. Je suis conservateur et partisan du changement par la lenteur historique, qui si elle n’est pas freinée, peut être plus prompte à enfanter la paix. Les actions politiques déconstructrice du tissu historique du haut vers le bas du peuple, si elles sont mal faites et trop prétentieuses, ne produisent, elles, à l’évidence rien de bon. En effet, bien que je ne soit pas contre le changement, des lois viennent de manières très ascendantes brouiller la cohésion et les mœurs, presque chaque mois depuis plus d’une décennie. Si on veut une nation, pourquoi l’Europe ? Si on veut l’Europe, pourquoi ce nationalisme assumé ? Si on veut le mariage pour tous, on finira aussi par accepter la polygamie… Si la petite fille doit oublier qu’elle peut être une future maman, qui va le lui apprendre ? Des écoles de parentalité ? Le débat sur l’identité de la France est déjà assez chargé vous le savez. Nul besoin d’y greffer un islam de France. Il n’y a pas d’islam de France non. Mais il n’en faut pas non plus. Pourquoi ?
La France est vous le savez, un pays laïque. La laïcité n’exclut pas le débat ni la pratique intime de la religion de chacun vous le savez.
Pourquoi la laïcité est elle bonne pour la religion ? Car elle rend à la religion la place qui est la sienne : l’intimité du croyant.
Le musulman peut répandre sa croyance à d’autres âmes, il n’y a pas d’interdit à cela, ni au témoins de Jéhovah ni aux chrétiens.
Si toutefois, des prêcheurs ne peuvent pas justifier de leurs cv de musulman assez clairement, leur attachement à tel ou tel maître connu et reconnu, si leurs origines semblent sombres, il ne faut pas se laisser approcher par ceux-là, et meme les combattre publiquement ( vous aurez à ce titre le soutien des musulmans de proximité. Les faux prêcheurs s’exportent et viennent de loin, et s’affichent abusivement avec des tenues d’un autre siècle qui n’existent même pas dans le pays d’origine de ces faux musulmans aux origines sombres et si puissamment organisés, aux financement méconnus en raison certainement de montages et brouillages. Les musulmans qui vivent leur religion dans des mosquées qui peuvent rendre compte de leur autofinancement (par les croyants et adhérents eux meme) sont une majorité sans nuisance; dans leur mosquée est prêchée la paix le bien des siens et on ne se mêle pas des affaires du pays. Les Imams peuvent peut-être être débriefés s’ils n’ont deja pas conscience du contexte socio culturel et légal dans lequel ils se trouvent.
Si le lien familial est décousu, c’est la responsabilité des parents, et il faut s’appliquer à aider la cohésion familiale ( avant d’aller si loin en faisant la promotion de l’homosexualité ).
Concernant les affaires publiques, les lois françaises sont, si elles n’éclatent pas face aux influences extérieures très néfastes de l’impérialisme culturel américain et différents lobbyings économiques et d’autres pays que je ne cite pas de peur d’être etiqueté, sont tout à fait abouties et promettraient bien une exemplarité mondiale de tolérance de cohésion nationale et même de paix mondiale, plutot qu’exécutant militaire au service d’un OTAN asservi a qui vous savez. Je suis gaulliste si vous le permettais.
L’islam doit il être toutefois reconnu publiquement ? Non pas besoin !
En raison de son nombre d’adeptes, de l’encadrement nécessaire pour éviter les paysages pas jolis de musulmans front au sol dans les rues, faut il trouver un moyen comme vous le suggérez, d’instaurer un dialogue, je l’ai bien saisi, pour débattre et faire entendre raison aux musulmans sur des sujets qui dérangent les français ?
Je ne crois pas qu’il faille d’intermédiaires, mais d’une France qui se retrouve. Une France qui ne soit plus dirigée par des charlatans qui font les français s’écraser face à une pression bien ressentie, face à une fatalité imposée, face à une exécrable gestion de la cohésion sociale, et tout ca avec soit les promesses hypocrites de rassemblement, en divisant, soit des promesses d’un futur meilleur, alors que la situation s’empire. Les français au lieux de râler face à cette manipulation et cette fausse impuissance, devraient vivre leur printemps, et sans la manipulation des uns et des autres.
Ces événements de ce weekend ont produit pour nombre de francais un ras le bol, tres vite récuperé intelligemment par François Hollande, meme un peu trop vite à mon goût, pour faire entrer tout ca dans un weekend !
par Seyhan - le 12 janvier, 2015
J’ajoute juste, pour avoir nommé le président de la République, que évidemment il n’est pas un surhomme qui puisse à lui seul vouloir desservir l’intérêt de la France, et ceci fait de lui un pantin obligé.
Il faut malgré tout applaudir non pas les musulmans qui se sont mobilisés, mais les français qui ne se sont pas mobilisés par haine du musulman, mais pour exprimer un message positif.
par Seyhan - le 12 janvier, 2015
Monsieur Seyhan, je prends bonne note de votre point de vue, que je respecte même si je ne le partage pas. J’aurai vainement essayé de vous convaincre qu’une évolution pouvait être souhaitable; mais je ne vois aucune raison de forcer votre conviction.
Peut-être le temps et la conscience collective amèneront-ils les esprits à évoluer en ces délicates matières. Tel est mon sincère espoir.
par françois LUBRANO - le 12 janvier, 2015
M. LUBRANO,
Vous vous rendez compte j’espère que nos échanges sont assez peu communs et plutot surréalistes. Veuillez m’excuser pour mon emportement, j’ai été aussi aveugle qu’un terroriste, comme doit le penser Phillippe Granarolo aussi j’imagine. Je suis plus maladroit à exprimer ma sympathie que ma colère, je vous demande pardon si j’ai été blessant par ailleurs.
par Seyhan - le 12 janvier, 2015
d’une manière générale, je trouve qu’on se sert un peu bcp de cet attentat terrible pour faire oublier le laxisme politique ambiant. il m’est arrivé en tant que chrétienne d’être heurtée par des blasphèmes sans pour autant avoir envie de tuer ni l’inculquer à mes enfants… même si d’aucun ont envie de se moquer, plutôt prier, envoyer de l’Amour que dispenser la violence !… aaaaaaah « ne-pas-faire-d’amalgame » comme un dernier recours, devient le maitre mot… qui en fait ? qui écrit sur son front : « je suis un terroriste »?! pourquoi des gosses à l’école refusent-ils de faire une mn de silence ? ça leur écorche quoi ? ils obéissent à qui ? à quoi ? sont-ils français ou « patricides » ? on pourrait la faire pr des animaux ou un arbre cette mn de silence, et sans se poser de question !… et par respect d’une âme humaine, retirée au siens parce qu’elle dessinait, on ne peut pas ? ces personnes assassinées avaient tt de même une famille, des enfants… c’est quoi, ça ? qui les conditionne de cette façon ? combien sont-ils pour supplanter le nombre de bonnes dispositions ? pourquoi, s’ils sont si nombreux ne les repère-t-on pas plus tôt pour les empêcher de nuire ? pourquoi n’ont-ils plus peur de la justice française ? pourquoi les « gentils » ne donnent-ils pas l’exemple dans leur éducation du respect de l’Autre ? n’y aurait-il que des « méchants » pour être influents ? non, la France n’est pas de tradition musulmane puisqu’elle est depuiiiiiiiiiis « fille de l’église »! elle l’est de liberté, oui ! il suffit de vouloir y adhérer, se faire à son image… s’y intégrer ! ça n’est pas à la France de courir après un peuple mais bien à ce peuple de vouloir faire partie de notre patrie, auquel cas, il fait profil bas et en accepte les principes !… à force, la France profonde va finir par souffrir d’être française ! bref ! en un mot parce que les longueurs ça va bien un moment !… je suis tout à fait de l’avis de Mr Philippe Granarolo, sans savoir aussi bien le dire ! merci à vous !
par berthelot françoise - le 12 janvier, 2015
Monsieur Granarolo,
Je souscris en tous points au contenu de votre lettre ouverte à l’attention du Recteur de la Mosquée de Paris, et particulièrement, à la distinction qu’il y a lieu de faire entre le degré ET la nature des actions menées par les organisations se reconnaissant de l’Islam, la nature semble malheureusement intangible, le degré heureusement(…) variable.
L’assignation du journal Charlie Hebdo devant les tribunaux était une preuve évidente que cette organisation ne reconnaissait pas la liberté d’expression, tout simplement ; Aujourd’hui, dans des moments de recueillement et d’apaisement, le discours est plus policé.
Il faut, toutefois, tirer les enseignements de l’Histoire, au cas d’espèce de l’histoire récente, et se souvenir de ce qu’a enduré le journal à cette époque, du discours parfois peu courageux de certains politiques, d’intellectuels, et je crois d’une bonne partie de l’opinion (la « théorie de l’huile sur le feu ») ; fort heureusement, le juge avait martelé le principe républicain de la liberté d’expression, corolaire de la liberté de pensée.
Enfin, en parallèle de ces évènements hors du commun, je trouve la lecture du roman de Houellebecq assez troublante.
Bien à vous
par Antoine Segard - le 12 janvier, 2015
j’adhère complètement au contenu de cette lettre et la signe aussi, tous ces pseudos religieux sois disant représentants la communauté musulmane en France, n’ont jamais cessés de lutter pour les places de haut dignitaires, et ne se sont jamais préoccupé de la montée du terrorisme, alors que les actes de violences se multipliait au grand jour, j’ai toujours dénoncé leur silence, autour de moi, il faut savoir qu’une majorité de musulmans rejette ces sois disant représentants, moi j’irai plus loin en disant qu’ils ont une grande responsabilité dans ce qu’il vient de se passer pour ne pas dire complicité !! Je tiens à rendre hommage à toutes les victimes tombées au nom de la liberté, et suis de tout cœur avec leurs proches. #je suis Charlie, je suis juif, je suis policier, je suis musulman, je suis berbère mais je suis surtout fier d’être FRANÇAIS !!!
par Berbère - le 13 janvier, 2015
Dis-donc Philippe, je n’en crois pas mes yeux !
Le crayon symbole de la liberté d’expression se transforme en bazooka !
Je ne ferai aucun commentaire sur cette lettre ouverte – ma liberté ne s’arrête pas où commence celle des autres – car ce n’est pas tant son contenu qui m’interpelle, (bien que revenir quelques années en arrière…) ce sont les échanges virulents qu’ils ont suscités.
Aujourd’hui, des milliers, des millions de personnes manifestent leur indignation, et là, en quelques messages, la guerre entre bien-pensants est déclarée !
Tous ceux qui prétendent être les amis de l’amour et de la sagesse, les ès-qualités de la défense de la liberté de penser et d’agir, devraient servir de référence pour des personnes qui aujourd’hui aimeraient partager leur indignation devant de tels actes de barbarie ! Dans ces propos échangés certains manifestent le même intégrisme. Comment peuvent-ils prétendre à calmer les esprits ? Comment peuvent-ils prétendre à rassembler alors qu’entre eux c’est la chienlit ?
Allons, m’sieus dames, la parole doit circuler librement, la votre et celle des autres et non dégénérer en règlements de comptes de mots pour maux, c’est indécents ! Remettez en question vos certitudes et rappelez-vous que, » tout ce que vous savez, c’est que vous ne savez rien, tandis que les autres croient savoir ce qu’ils ne savent pas « .
Cette tragédie ne doit pas servir d’alibi à déverser la logorrhée de moralisateurs adversaires car, la pensée n’est pas unique.
Je suis fière d’être française, fière de ce brassage de religions, de cultures, de couleurs, fière de représenter la liberté l’égalité, la fraternité, fière de pouvoir m’exprimer et de donner mon avis, non pas sur une caricature mais sur des propos égocentriques.
Je m’associe au commentaire de Monsieur Le Corroller, arrêtons de parler de « Musulmans », comme s’ils étaient la lie de la France !
Je suis Athée, personne n’est parfait. Fut un temps on m’aurait condamnée au bûcher… mais, je respecte profondément toutes les religions. Si un Dieu est indispensable pour les uns, je persiste à croire en l’être humain, aussi imparfait soit-il.
En parlant de Dieu… quand je pense qu’entre le Con-cile de Mâ-con et le Con-cile de Trente, il aura fallu 1000 ans pour que l’on reconnaisse que les femmes avaient une âme ? Une pensée émue pour ces pauvres femmes… Ainsi soient-elles !
Ce n’est pas pour demain, la veille de l’œcuménisme !
Une pensée pour tous ceux qui ne sont plus là
Qui suis-je, où vais-je, où cours-je, a quoi sers-je, dans quel état j’erre ?
#je suis Charlie
Nicole Fontana-Bouquet
par Nicole Fontana-Bouquet - le 13 janvier, 2015
Excellent ! Excellent !
On ne peut pas vouloir une chose et son contraire: admettre la notion de blasphème comme légitime et condamner les assassins qui sévissent pour châtier le blasphème. Plus largement, le principe de la laïcité requiert une séparation stricte entre l’Eglise et l’Etat, en d’autres termes entre une séparation stricte le pouvoir théologique et le le pouvoir politique; elle pose que toutes les religions sont respectables et défendables, mais que toutes doivent se soumettre aux lois de la République. De sorte que la notion de blasphème cesse de facto de constituer une infraction, un délit, encore moins un crime. Invoquer le blasphème, c’est déjà contester le principe de la liberté de penser qui n’est ni tronçonnable ni négociable.
par Guillon-Legeay Daniel - le 13 janvier, 2015
Pour s’être donné des airs de bazookas, nos crayons n’en sont pas moins restés des crayons… Il peut, bien entendu, nous arriver des les tailler, et rendre ainsi leur mine plus percutante, mais la méthode sera toujours préférable à celle de l’engin balistique…
Nous n’avons certes pas les talents de Voltaire, mais n’oublions jamais que le crayon était son seul outil, et qu’il savait s’en servir comme d’une arme. Il est heureux que nul n’ait songé à l’en dissuader!
Lorsqu’une discussion, malgré son âpreté, s’achève par les mots de M. Seyhan « je suis plus maladroit à exprimer ma sympathie que ma colère », j’estime qu’elle n’a pas été totalement vaine, et qu’au delà de l’opposition des convictions et des apostrophes, elle aura pu laisser percer quelque début d’estime.
A de rarissimes exceptions, nul ne s’en est pris globalement, ici, à nos compatriotes musulmans. Pour l’essentiel, il s’est agi de ne pas laisser aux seuls Imams autoproclamés le soin de mettre en pratique cette admirable constatation que faisait déjà Saint Exupéry en 1939:
« Du fond des cités ouvrières, ils voudraient être réveillés ».
Pour teinter la chose d’un peu d’humour, je me permettrai, Nicole, de vous poser la question: Chacun de nous s’est-il drapé, ici, dans son étole de serge? Et, ce faisant, avons-nous eu l’air courge? N’ayons de cesse de retenir, cependant, que l’essentiel du savoir repose sur des étagères…
Amicalement,
par françois LUBRANO - le 14 janvier, 2015
À voir la longueur de la mèche, c’est ce qu’on appelle mettre le feu aux poudres.
Peu de recul et d’analyse dans ce post « étincelle », beaucoup de réaction qui n’auront pour effet de ne rien faire avancer et de durcit les positions de chacun.
Peut on imaginer une seconde M. Boubakeur revenir sur sa position d’il y a quelques années ? Or sa position a peut être aujourd’hui changé, face à la violence de cet événement. Encourageons le ! Félicitons le ! Il en a bien besoin et ce sera profitable à tout le monde.
Merci Philippe LE COROLLER de recentrer le débat. C’est tellement vrai.
Plus la tension est grande et plus nous devrions prendre garde à nos paroles.
On ressent de façon nette un glissement du champ lexical.
C’est dommage.
par Jean Barès - le 14 janvier, 2015
[…] celle de Philippe Granarolo qui rappel à l’ordre Dalil Boubakeur dans son article : La liberté d’expression ne se tronçonne pas et questionne légitimement : « comment oublier qu’avec les plus éminents […]
par « L’affaire Charlie Hebdo : Pas d’amalgames (?) | «Le cercle brisé - le 14 janvier, 2015
Osez, osez François. Poser cette question, c’est déjà y répondre, non ?
Mais, qu’en termes galants ces choses là sont mises !
Je me vois bien drapée dans une écharpe de soie, et non étole, et la serge ça gratte…, à moins que ce ne soit celle de Serge, un ami à vous ?
Ce faisant, quelques-uns ont bien eu l’air et les paroles et, ce serait faire injure aux coloquintes que de vouloir leur appliquer un qualificatif réducteur.
Quant à l’essentiel du savoir, en effet, il est à disposition sur des étagères qui d’années en années s’accroissent car nous avons toujours besoin d’apprendre.
Merci d’avoir, à votre manière, teinté la chose d’un peu d’humour. Pas celui, quand il est noir, qui exprime le désespoir telles les rames de ces wagons noirs des cités ouvrières. Pas celui dont on disait qu’il n’avait jamais tué personne…
Amicalement
Nicole Fontana-Bouquet
par Nicole Fontana-Bouquet - le 15 janvier, 2015
Bravo pour cette lettre courageuse et lucide! Le silence coupable qui a valeur d’acquiescement implicite, le double jeu sciemment entretenu par certaines élites, musulmanes et autres, n’ont que trop duré…Un blasphème est une parole impie qui outrage une divinité ou une religion. Impiété et divinité sont des concepts par définition même hors du champ d’une République laïque, qui ne tire plus son autorité du divin. On ne peut pas accepter la laïcité et en même temps hurler au blasphème. Il faudrait une bonne fois pour toutes choisir entre l’autorité religieuse et l’autorité politique, car la France est une République et pas un califat.
Fabien.
par Fabien Nivière - le 15 janvier, 2015
Monsieur Nivière, j’approuve d’évidence cette antinomie que vous soulignez entre laïcité et blasphème. Mais l’Islam est une religion d’où la laïcité est singulièrement absente, puisque Dieu et César s’y confondent… Toujours ces quelques siècles d’écart avec ces temps dans lesquels, chez nous aussi, le sceptre était reçu des mains de Dieu… Après la grande émotion collective de dimanche, vous aurez noté que la une de Charlie, ce mercredi, a fait ressurgir quelques regrets, que ce soit en Egypte, en Afrique de l’Ouest ou même en France…
Comment surmonter cette incompréhension majeure? Une « Reconquista » laïque, usant des mêmes armes qu’au XVème siècle, me semble hors de propos. La dissuasion du faible au fort que personnifie le terrorisme acquiert quelque efficacité dans une société technologique où le grain de sable suffit à gripper le mécanisme le plus ingénieux. Parmi plusieurs millions de fidèles, il nous faudra donc aider le bon grain à se débarrasser lui-même de l’ivraie…
Seule, dès lors, la raison me paraît conserver quelque chance de nous permettre d’aspirer à une issue paisible. A l’exemple de Jean Barès, gageons que les positions de quelques sages aient pu évoluer, et puissent encore le faire, dans le cercle français des pratiquants de l’Islam. En d’autre termes, ne cédons pas aux fanatiques, mais appelons-en aux gens sensés, en les aidant à émerger.
Nicole, j’apprécie beaucoup les termes de votre réponse, évident témoignage de ce que le simple sourire peut suffire à désarmer quelques ardeurs exacerbées, sans pour autant nuire à la réflexion.
Relevant votre petite complicité dans la référence à « Terre des Hommes » (cette analyse déjà moderne et encore très actuelle de la montée des périls), j’irais peut-être même jusqu’à vous qualifier de co-(lo)-quine dans votre usage de la cucurbitacée aux fins de relever le débat! Soyez assurée, pourtant, que le répulsif tissu de laine de mon évocation ne visait que les plus résolus d’entre nous (tous masculins) au cours des joutes de cette discussion: si le ciel m’avait accordé l’insigne avantage de vous offrir une parure, j’aurais fait choix d’une toute autre matière… Cela va de soi(e)!!
Bien amicalement,
F. L.
par françois LUBRANO - le 15 janvier, 2015
très bon texte et courageux
quand je lis les commentaires, je m’aperçois que chacun à SA vérité et que toute discussion est impossible si les convictions sont trop ancrées
et les convictions les plus vissées sont d’ordre religieux
religions : école de l’intolérance
vive Voltaire
par Philippe Brissaud - le 16 janvier, 2015
La philosophie peut-elle déboucher sur des comportements pratiques?
Et si nous nous posions vraiment la question : quelles solutions à tout cela?
Probablement que ce que je vous propose est décevant, utopique, dans l’erreur, imparfait, mais pourquoi ne pas corriger et surtout, faire?
Responsabilité des religieux musulmans ?, instruire l’islam « adapté » aux pays laïques?
Vérifier et corriger si toutes les mosquées, tous les imams sont dans cette tendance.
il ne peut y avoir d’interaction religieuse avec le reste de la population.
Information large sur l’erreur d’interprétation de certains très minoritaires, mais dangereux minoritaires pour l’islam et le reste du Monde.
Responsabilité de toutes les religions, plus de tolérances vis-à-vis des différends?.
Responsabilité de l’état, un citoyen français musulman est l’égal d’un citoyen chrétien, juif, bouddhiste, protestant, athée
Tous les Français doivent se sentir Français, ce n’est pas le cas aujourd’hui.
C’est une obligation de la république de tout faire en sorte que ce soit le cas.
Donc l’état doit enseigner à l’ensemble des Français ce qu’est la citoyenneté.
Service citoyen? …
L’état sait depuis les années 70 que les regroupements dans des quartiers déportés est une aberration.
La gestion des villes est des logements sociaux est sérieusement à corriger.
Les logements sociaux ne devraient-ils pas être répartis dans la cité?
L’accès à l’emploi est aussi une condition absolue pour rattraper cet écart.
Dans une crise économique et une crise de société, il y a toujours des priorités à mettre en œuvre.
L’identification des besoins des entreprises se doit d’être prise en compte par les centres de formation.
Une défiscalisation « progressive » du travail ne devrait pas coûter plus cher que le chômage de masse. (non-production, payement d’indemnités, peu de consommations, peu de TVA récupérées, etc.)
Ceci est propre à la France, mais probablement propre à l’Europe, si ce travail est approché il est possible de stopper une partie non négligeable du terrorisme.
Resteront les luttes fratricides territoriales du Moyen-Orient, les luttes ancestrales entre partisans opposés d’une même culture.
Mais bon, ce serait, en une génération, déjà bien.
P.S.
Excusez le style télégraphique
par Marc Nallet - le 17 janvier, 2015
Bravo et…merci !
par DURADUCOL - le 18 janvier, 2015
« Vous affirmiez ce matin, sur un plateau de télévision, que l’acte de poursuivre juridiquement, dans le cadre de la loi, les journalistes de Charlie Hebdo, et l’acte barbare consistant à les assassiner à coup de Kalachnikov, ne sauraient être comparés. Mais à moins de manier la plus douteuse des sophistiques, qui pourrait nier qu’entre le fait de poursuivre pour blasphème des journalistes dont le seul crime a été d’user de la caricature, et l’acte de les exécuter froidement, il y a seulement une différence de degré, et non une différence de nature ? »
Je suis profondément surpris et choqué par cet argument. Entre le fait qui consiste à accuser un homme et celui qui consiste à l’abattre froidement, il y a passage de l’ordre du discours à celui de l’acte: la différence est de nature, et non pas seulement de degré. Nulle sophistique dans mon propos. Une parole et un acte ne sont pas du même ordre; ils relèvent de deux plans séparés de la réalité. Je peux insulter mon voisin sous le coup de la colère, ou encore lui intenter un procès parce que sa tondeuse à gazon, chaque dimanche, m’empêche régulièrement de prolonger ma grasse matinée hebdomadaire, cela n’implique pas que je devrais aller en prison pour homicide ou payer une somme d’argent pour subvenir aux besoins à la veuve du voisin…parce qu’elle n’est justement pas devenue veuve!
Plus précisément, on peut certes déplorer le fait qu’un imam veuille intenter un procès à des journalistes au motif de « blasphème ». Ce point, je vous le concède aisément. En revanche, la différence entre intenter un procès à quelqu’un (à tort ou à raison, peu importe, la question n’est pas là ) et l’exécuter physiquement, la différence est bien évidemment de nature, et non de degré! Dans un procès, on oppose un discours à un autre discours (d’un côté l’accusation de blasphème, de l’autre des caricatures). Les deux faits sont de même nature: ce sont des faits de langage. Mais exécuter un homme, le supprimer physiquement constitue un meurtre. Il s’agit donc d’un fait d’un autre ordre, d’une autre nature : l’atteinte à la vie d’autrui.
Votre utilisation de la distinction conceptuelle différence de nature / différence de degré me paraît à tout le moins maladroite et fautive, et si tel n’est pas le cas, je la considère comme extrêmement tendancieuse et malhonnête.
par Guillon-Legeay Daniel - le 19 janvier, 2015
Bonjour à tous,
je tiens juste à signaler, histoire de mettre les choses au clair, que l’argument majeur de cette lettre repose sur un fait complètement déformé : M. Boubakeur n’a aucunement intenté un procès à Charlie Hebdo pour blasphème (il connaît parfaitement la loi française, et la respecte !!!), mais pour « injures publiques envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion », ce qui est totalement différent ! (Cf. http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20070202.OBS0303/boubakeur-justifie-le-proces-contre-charlie-hebdo.html).
En vertu de cette rectification majeure, il me semble donc clairement impossible de parler d’une « différence de degré et de non de nature » entre la démarche de Boubakeur, purement légale et conforme aux lois de notre République laïque, et celle d’odieux terroristes. Et je crains que cette argumentation ne repose sur un pur préjugé (puisqu’il était quand même assez facile de vérifier l’information, pour peu qu’on ait su penser qu’il était peu crédible que M. Boubakeur ne connaisse pas les lois françaises).
Voilà, peut-être cela pourra-t-il apaiser quelque peu certains termes du débat…
par Carole Prompsy - le 19 janvier, 2015
Une autre lettre à D…B
http://m.islam-et-verite.com/pages/pages-cachees/divers/articles-d-amis/sami-aldeeb-lettre-a-dalil-boubakeur-jan-09-2015.html?version=mobile
par DURADUCOL - le 19 janvier, 2015
Cher Daniel Guillon-Legeay,
Je crois que le propos de Philippe Granarolo n’est pas de l’ordre de la légalité, ou d’une différence entre acte légal et illégal.
Il veut insinuer je crois que l’intention du criminel et l’intention du recteur se confondent en une volonté de punir.
Il refuse toute atteinte à la liberté d’expression.
Vous voyez bien que beaucoup de choses veulent être occultées dans cette présentation.
Philippe Granarolo se moque de la légalité des actes. Ce n’est pas son propos. Il veut condamner purement et simplement l’Islam. Il veut dire que le recteur se fout royalement de la France et de ses principes et qu’il pense qu’à sa religion.
Je propose de poser la question en effet à la personne a qui cette lettre est adressée. On aurait aussi pu poser la question au criminels mais ils ne sont plus là.
Et comme le précise Carole Prompsy, personne ne croit non plus que çe recteur eut dans l’idée de porter plainte pour blasphème. Ceux et celles qui pensent cela sont de beaux êtres inutiles à leurs causes.
par Seyhan - le 20 janvier, 2015
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