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Attentat à la pudeur … ou à la liberté ?

28/04/2016 | par D. Guillon-Legeay | dans Politique | 5 commentaires

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La menace

Dans les lignes qui suivent, je rapporte – par souci de probité morale –  les propos tenus par un imam. Dans ses prêches à la mosquée, sur son blog et sur les réseaux sociaux, il justifie et appelle ouvertement à la violence contre les femmes. Et cela au nom de la pudeur ! Non, les faits ne se déroulent pas dans un lointain fief de Daech perdu dans les sables d’Irak ou de Syrie, mais ici, en France, patrie de Rousseau, de Montesquieu, de Voltaire et de Victor Hugo. Cet imam affirme : « Une femme sans voile ne doit pas s’étonner que des hommes abusent d’elle. Le hijab, c’est la pudeur de la femme. Et sans pudeur, la femme n’a pas d’honneur. Et si la femme sort sans honneur, qu’elle ne s’étonne pas que les gens, que les frères, que les personnes qui font partie même des hommes, que ça soit des musulmans ou des non musulmans, abusent de cette femme-là ». Tels sont les propos de Rachid Abou Houdeyfa, imam de la mosquée Sunna de Brest, directeur du Centre Culturel et Islamique de Brest et membre du Conseil Français du Culte Musulman.

A l’évidence, ces infâmes propos sont contraires aux principes de la République. Qu’est-ce que ce procès d’ « attentat à la pudeur », sinon une déclaration de guerre contre toutes les femmes qui ne se conformeraient pas à ce prétendu « code de l’honneur » ? Si un responsable politique ou un enseignant s’avisait de tenir de tels propos en public, il se verrait immédiatement suspendu de ses fonctions et devrait en  répondre devant un tribunal. La laïcité garantit la liberté de culte ; elle postule aussi que la foi doit se soumettre à la loi.

Mais allons plus loin. En quoi le fait de ne pas porter le voile islamique [1] constitue-t-il un « attentat à la pudeur » ? N’est-il pas paradoxal – pour le moins – qu’un responsable religieux cherche à prévenir un supposé « attentat à la pudeur » en préconisant comme remède un attentat à la liberté contre les femmes ?

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De la pudeur et de l’impudeur

Qu’est-ce que la pudeur ? On aurait tort de réduire celle-ci au fait de garder voilées les parties intimes du corps : les cheveux, les seins, le nombril, les yeux, ou encore les chevilles. Chaque époque, chaque culture érige des normes différentes à propos de ce qu’il convient, pour une femme comme pour un homme, de voiler ou d’exposer aux regards. Mais la pudeur ne s’arrête pas là. Elle consiste également dans le fait de garder voilés des sentiments et des pensées susceptibles d’offenser autrui. De ce point de vue, les injures rendues publiques, les propos diffamatoires, les appels à la haine, à la violence et à la sédition relèvent de l’impudeur. La plus grave qui soit. Voilà ce qu’ignore – ou ce que feint d’ignorer ? – cet infâme imam. Si exhiber en public les parties intimes du corps peut être considéré comme de l’impudeur, alors comment qualifier des propos qui appellent les hommes à « abuser des femmes » jugées impudiques ? Cela ne revient-il pas précisément à combattre l’impudeur par l’impudeur ? Le discours se détruit de lui-même. En lieu et place, se dévoile ainsi la réalité toute nue : des hommes qui n’aiment pas les femmes.

En outre, il convient de remarquer qu’il existe une différence décisive entre ces deux formes d’ « impudeur ». Dans la première, il s’agit d’exposer en toute liberté son visage et son corps au regard d’autrui, dans un jeu subtil sur les apparences. Ce dernier est régi par des codes sociaux et moraux à l’égard desquels les individus ont toute latitude pour se positionner, selon qu’ils s’inscrivent – ou non – dans une logique de reconnaissance ou, encore, de séduction. Dans la seconde, en revanche, il s’agit d’imposer à autrui un code vestimentaire de gré ou de force, sous peine de sanctions et de violences. Ce faisant, la liberté de chacun se trouve niée, et l’espace public envahi par la violence. Ainsi, du champ éthique d’où elle a surgi, la question de la pudeur et de l’impudeur se transporte dans le champ du politique en charge de la liberté, de l’égalité et de la sécurité de tous les citoyens.

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Les vertus de pudeur et de justice

On ne doit jamais perdre de vue que la pudeur et la justice sont deux vertus indissociables, dans la vie privée comme dans la vie publique, ainsi que nous le rappelle Platon. Dans  son mythe de Prométhée, lorsqu’il tente de reconstituer en imagination les causes qui ont conduit l’espèce humaine à se détacher progressivement de son animalité originelle, Platon en vient tout naturellement à envisager les épreuves qu’elle a dû surmonter pour échapper à la destruction, du fait notamment des dissensions entre les individus et les peuples. Donc, en misant sur les effets pédagogiques du mythe, Platon montre comment l’acquisition des vertus de pudeur et de justice a sauvé l’humanité de sa propre destruction.

« Zeus, craignant que notre race ne fût anéantie, envoya Hermès porter aux hommes la pudeur et la justice, pour servir de règles aux cités et unir les hommes par les liens de l’amitié. Hermès alors demanda à Zeus de quelle manière il devait donner aux hommes la justice et la pudeur.
 – « Dois-je les partager, comme on a partagé les arts ? Or les arts ont été partagés de manière qu’un seul homme, expert en l’art médical, suffît pour un grand nombre de profanes, et les autres artisans de même. Dois-je répartir ainsi la justice et la pudeur parmi les hommes, ou les partager entre tous ? ».
 – « Entre tous, répondit Zeus ; que tous y aient part, car les villes ne sauraient exister, si ces vertus étaient, comme les arts, le partage exclusif de quelques-uns ; établis en outre en mon nom cette loi, que tout homme incapable de pudeur et de justice sera exterminé comme un fléau de la société. » [2].

Zeus inquiet prie Hermès, le dieu de la communication, d’offrir à tous les hommes sans exception deux vertus : la pudeur et la justice. En quoi ces vertus constituent-elles des bienfaits ? À y bien y regarder, l’une et l’autre sont propres à préserver le lien social, la paix civile et la concorde. La pudeur en effet désigne la maîtrise des désirs et des passions ; elle est synonyme de retenue, de discrétion, de tempérance, du sens de l’honneur. La justice, quant à elle, dicte la loi à la conscience ; elle implique de respecter  la personne d’autrui, de la considérer comme un égal et de la traiter selon son mérite. Ces deux vertus  permettent ainsi aux êtres humains de s’entendre et de vivre ensemble selon les liens du respect, de la tolérance, voire de l’amitié. Et c’est pourquoi Zeus enjoint à Hermès de les partager de telle sorte que « que tous les hommes y aient part, car les villes ne sauraient exister, si ces vertus étaient, comme les arts, le partage exclusif de quelques-uns« . Tel est précisément le but de l’éducation.

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La disparition

Combien de temps nous faudra-t-il avant de refuser ces injonctions arbitraires des imams et des ayatollahs qui imposent leur loi inique contre les femmes ? Là réside toute la force de l’œuvre de Bushra Almutawakel (photographe yéménite) intitulée La disparition. Cette série de photos nous rappelle un fait essentiel : l’imposition du voile islamique, sous couvert de religion, vise à effacer les femmes de l’espace public. Or, quand il s’agit de préserver la vertu des femmes, les arguments théologiques pèsent d’un bien piètre poids, si l’on s’avise de les rapporter à la liberté fondamentale d’aller et de venir dans l’espace public, à la possibilité d’exister comme des individus – et non comme des ombres sur la terre [3]. Car, être contraint à l’invisibilité (ce à quoi conduit le port du tchador et de la burqa), c’est être contraint au silence et à l’inexistence. Or, dans l’espace public, il n’y a que des citoyens et des citoyennes, membres du corps politique.

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A force de faiblesse

L’islam qui justifie la violence contre les femmes est incompatible avec les droits de l’homme – qui sont aussi ceux de la femme.  Il faut combattre cet islam sur notre sol, et même aller jusqu’à l’interdire. Car, à force de faiblesse, nous y perdrons notre âme. C’est pourquoi j’ai fait mien ce mot de Voltaire:  » Écrasons l’infâme ! », en signe de ralliement dans son combat contre l’obscurantisme religieux. Seulement, ce combat n’est pas fondé sur la violence, mais sur des idées défendues avec vigueur et sur des lois appliquées avec rigueur.

Les êtres humains peuvent bien découvrir de nouveaux continents, sonder les océans, gravir les plus hautes montagnes, combattre et mettre en échec la maladie, envoyer des fusées dans l’espace, explorer d’autres planètes ou accomplir mille autres prouesses techniques. J’affirme que tout cela ne sert à rien s’ils demeurent incapables de conquérir le premier continent sur lequel ils ont à vivre, depuis toujours et pour toujours : celui de leur propre humanité. De toutes les aventures collectives que les humains peuvent encore tenter, la recherche d’une meilleure compréhension et d’une coexistence apaisée entre les hommes et les femmes me paraît la plus fondamentale de toutes, car c’est d’elle seule que viendra le salut de l’humanité.

 

[1] Sur la distinction entre les différentes formes du voile islamique, je recommande la lecture de l’article paru dans le journal Le Monde : Niqab, hijab, burqa : Des voiles et beaucoup de confusions:http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/06/11/niqab-hijab-burqa-des-voiles-et-beaucoup-de-confusions_4651970_4355770.html
[2] Platon, Protagoras, 320d-322d
[3] En référence au magnifique roman de James Welch, Comme des ombres sur la terre, qui décrit l’inexorable processus qui a conduit à la disparition des cultures des Indiens des plaines aux Etats-Unis, à la fin du 19ème siècle.

 

D. Guillon-Legeay

Professeur agrégé de philosophie, Daniel Guillon-Legeay a enseigné la philosophie en lycée durant vingt-cinq années en lycée. Il tient le blog Chemins de Philosophie. Suivre sur Twitter: @dguillonlegeay

 

 

Commentaires

Je comprends votre colère, Monsieur.

Je viens de finir ma deuxième lecture du livre de Nancy Huston, « Reflets dans un oeil d’homme ». Madame a une certaine autorité sur le sujet des relations o combien antagonistes entres les hommes et les femmes, TOUTES FRONTIERES ABOLIES… en ce moment, qui donne de la matière et de la profondeur à sa réflexion. Elle a l’autorité, et l’expérience d’une très belle femme, ayant déjà vécu la situation d’être, plusieurs fois, L’OBJET du désir d’un homme. Et elle aime les hommes désirant. Ce qui ne semble pas fréquent de nos jours, s’agissant de femmes, OU D’HOMMES.

J’ai envie de mettre un peu de perspective dans ce que vous écrivez là, au risque évident de dévoiler une partie de mon intimité, fait impudique, par excellent.

Il y a six mois, dans un cinéma d’art et essai en région parisienne, j’ai été suffoquée de constater que, brutalement, je ne m’y reconnaissais plus dans la publicité de début de séance. Les pubs (d’origine occidentale) étaient faites avec une partie prise de cynisme, de regard OBJECTIVANT sur LES FEMMES qui, franchement, me donnaient envie de vomir. Quand je songe que dans les années 50, c’était encore pensable qu’une femme soit vierge au moment de son mariage en Occident, quel que soit son âge, ce… progrès paraît pour ce qu’il est : une radicalisation croissante qui NOUS entoure, et qui ne peut manquer de susciter de terribles réactions, encore une fois, toutes frontières abolies, puisque nous tenons si ardemment à abolir toutes les frontières.

Un récent livre de Peter Brook sur Shakespeare expose ce que Brook considère comme différence fondamentale entre le positionnement occidental sur la femme, et l’attitude orientale (je vous rappelle que la civilisation occidentale est faite de nombreux emprunts à son héritage oriental…) : en Orient, la femme est GARANT de pureté pour l’Homme, et elle est, de ce fait, idéalisée. Sa structure dissymétrique qui fait qu’elle est pourvue d’un hymen qui cède devant la pénétration, produisant des traces de sang, structure le redoublement social de la différence des sexes. Mais il y a bien plus que cela.
Je vous cite, sur l’invisibilité, qui est un point capital, et mérite… débat.

« Or, quand il s’agit de préserver la vertu des femmes, les arguments théologiques pèsent d’un bien piètre poids, si l’on s’avise de les rapporter à la liberté fondamentale d’aller et de venir dans l’espace publique, à la possibilité d’exister comme des individus, et non comme des ombres sur la terre. Etre contraint à l’invisibilité (ce à quoi conduit le port du tchador et de la burqa), c’est être contraint au silence et à l’inexistence. »

Dans ce que vous venez de décrier, apparaît une manière de respecter, de différencier hommes et femmes, et d’estimer que cette différence doit être inscrite de manière visible dans l’espace publique POUR LE BIEN DE TOUS.

Depuis l’Antiquité, dans de nombreuses civilisations, « l’invisibilité » de la femme DANS L’ESPACE PUBLIQUE redouble également le fait… visible… que le sexe de la femme est invisible, car elle est A l’INTERIEUR, contrairement au sexe masculin. La Femme est, d’une certaine manière, celle qui soutient charnellement par incarnation, la possibilité de penser l’invisible, et je pense, Monsieur Legay, que vous pouvez reconnaître l’intérêt de pouvoir penser l’invisible. Vous pouvez également vous interroger sur ce qui arrive… à la pensée quand la possibilité de l’incarnation fait défaut. Qui dit « invisible » dans l’espace publique ne dit pas invisible dans l’espace privée, et nombre de sociétés accorde un pouvoir.. presque tout puissant à leurs femmes dans la sphère privée, où l’homme n’a qu’à bien se tenir. Pourquoi, o pourquoi NE POUVONS-NOUS, NE VOULONS-NOUS PAS VOIR CELA ??

Comment rendez-vous compte de notre aveuglement sur ce point, M Legay ? Cela m’intéresse vraiment.

C’est terriblement ironique que vous parliez du piètre poids des arguments théologiques…en mettant sur un piédestal divin le droit de se déplacer « librement » dans l’espace publique… Quand je songe que pour la religion catholique, la Vierge Marie est COREDEMPTRICE DE L’HUMANITE, avec son fils, Jésus, et que la Passion de Jésus est la sienne aussi, j’y vois une vision… noble de la femme EGALE DANS LA DIFFERENCE que je ne retrouve pas dans les publicités du quartier de la Bastille à l’automne dernier.

Etes-vous si sûr que nous sommes bien placés à l’heure actuelle pour donner les leçons que nous nous obstinons, depuis tout temps, à donner aux autres, partout dans le monde, avec les conséquences maintenant que nous savons ? Croyez-vous que nous sommes exemplaires, que nos idées, nos institutions sont exemplaires à ce point ? Pour ma part, j’en doute.

Dans les collèges français, les jeunes filles ont la liberté d’aller et de venir dans l’espace publique, SANS AUCUNE RESTRICTION, en choisissant de s’habiller comme elles le veulent, et ceci… à la puberté…Dans votre logique, il incombe à la République de non seulement défendre cette « liberté », mais l’encourager.
Nancy Huston (et moi…) disons que cette… liberté… est non seulement une sacré provocation, mais elle constitue un déni du fait que nous sommes des êtres sexués et SOUMIS (oui, je choisis bien le mot) à la nécessité de vivre la différence sexuelle dans l’état des choses.

Au delà des considérations théoriques, et idéologiques sur la liberté, il me semble indéniable que l’animal humain apprend constamment par expérimentation, et qu’il est constamment en train d’expérimenter… jusqu’où il peut aller. On pourrait appeler cela une manière de tester les frontières, qui sont les premiers éléments donnant simultanément un sens de liberté…. conditionnelle ET de sécurité. En l’absence de… frontières, symboliques, et réelles, l’animal humain, loin de s’épanouir, perd pied. Ce n’est pas moi qui le dit. C’est écrit, raconté, depuis que l’Homme sait transmettre son expérience. Depuis la nuit des temps, donc.

Je crois.. que quoi qu’il en soit, l’Homme restera un animal, et que le.. MYTHE PLATONIQUE prométhéen sert de dangereux précédent pour opérer un divorce entre l’Homme et le monde naturel. Ce divorce creuse encore plus loin l’inévitable aliénation qui émane de la distance conscience/conscience de soi.
Et, étant un animal, quand bien même il réussirait à remplacer par des prothèses tout le TISSU VIVANT de son corps, quand bien même il réussirait à évincer toute forme de nature n’obéissant pas à sa volonté de choisir, de maîtriser, d’aménager, l’animal humain ne pourra pas, par la force de sa (pas) toute puissante volonté prométhéenne, évincer la force de la sexualité, qui le marque au fer rouge à l’intérieur, de manière invisible, et à l’extérieur aussi.

Il y a une dimension tragique ? de farce ? dans le désaccord croissant qui oppose ceux d’entre nous qui tiennent à préserver le désir de l’homme, comme phénomène fragile qui dépend du jeu subtil entre présent/absent/caché/montré/visible/invisible, et ceux qui manifestement se croient.. maîtres des forces de la nature, et jardiniers dans le grand jardin, en référence à un autre mythe que souvent, ils méconnaissent. (Vous avez sûrement lu « Les Bacchantes » d’Euripide, que bon nombre de nos contemporains devraient lire pour avoir un aperçu de comment la civilisation qui nous a donné… Prométhée nous a donné Dionysius, et Penthé, l’homme qui a refusé de respecter la pudeur des femmes ET le culte de Dionysius..)
Comment savons-nous, au juste, si ce que nous croyons… choisir par notre « liberté souveraine d’individu » n’est pas dicté par des impératifs.. naturels auxquels nous sommes aveugles, dans une méconnaissance grandissante, copieusement arrosée tous les jours par notre hubris/arrogance, d’ailleurs ?

On appelle ça l’arroseur arrosé, je crois…

Dernier point, et pas les moindres, afin que ni vous, ni moi, gardions trop longtemps les yeux fermés, je vous demande de regarder attentivement la citation que vous avez mis de Platon, dans la bouche de Zeus : « Etablis en outre en mon nom cette loi, que TOUT homme incapable de pudeur et de justice sera exterminé comme un fléau de la société. »

Question : doit-on penser cette… loi comme de même nature que celle qu’invoque Antigone dans son pugilat avec Créon, dans « l’Antigone » de Sophocles, ou s’agit-il d’autre chose encore ? Pour le reste, je le passe sous silence, et dans l’ombre, pour le bien de tous.

par Debra - le 28 avril, 2016


Je vous demande pardon d’avoir mal orthographié votre nom. J’essaierai d’y être plus attentive dans l’avenir. Je note que vous êtes M. Guillon-Legeay.. Puisse le correcteur orthographique ne pas me trahir, par dessus mon inattention. Cordialement.
Mais je réitère ma demande de pouvoir revenir sur les commentaires afin de corriger… Merci.

par Debra - le 28 avril, 2016


Chère Debra,

Nous sommes désolé, mais il est techniquement impossible pour nous que nos commentateurs puissent reprendre leurs commentaires. Si c’est vraiment nécessaire, vous pouvez nous contacter à contact@iphilo.fr !

Bien à vous,

L’équipe d’iPhilo

par L'équipe d'iPhilo - le 29 avril, 2016


Bonjour Madame,

Je tiens à vous remercier pour le soin et le temps que vous avez bien voulu consacrer à mon article. Je suis assurément sensible à votre attention.

J’ai donc survolé votre long, très long – trop long ? – commentaire. Je comprends, je crois, votre souci de mettre mon texte « en perspective » comme vous dites. Mais j’ai le regret de vous dire que votre démarche me semble rater le sens général de mon propos: il s’agit dans mon esprit d’alerter l’opinion publique sur les dérives de l’islamisme (extrêmement violent) telles qu’on peut les observer en France!

Votre « mise en perspective » me semble plutôt prétexte à un long bavardage. Peu importe ce que les Grecs ou les Chinois ont pensé un jour, il y a mille siècles, de la pudeur! Peu m’importe le discours sur l’anatomie comparée de l’homme et de la femme, de scruter le sexe caché des femmes pour épiloguer sur l’invisible. Il ne s’agit pas, comme vous dites de « donner les leçons que nous nous obstinons, depuis tout temps, à donner aux autres, partout dans le monde, avec les conséquences maintenant que nous savons ? « . Il s’agit tout bonnement de combattre le fanatisme, ici et maintenant !

Il se trouve, par ailleurs, que j’ai lu très attentivement l’ouvrage de Huston Huston, « Reflets dans un oeil d’homme » consacré à la représentation de la femme excessivement dévoyée et érotisée par la photographie, le cinéma et, bien sûr, la pornographie depuis la fin du dix-neuvième siècle. Ce livre est fort, très intéressant sur la question de la guerre des sexes; il assume aussi une part de provocation dans le propos. Je l’apprécie beaucoup.

Cela dit, c’est une chose de s’interroger sur la pudeur, sur la représentation aliénante du corps de la femme et son exploitation commerciale – dès lors que la question est placée au coeur d’un débat rationnel franc, ouvert, loyal; je suis d’accord avec vous sur ce point: mais c’en est une autre que de prêter le flanc à des islamistes qui ne raisonnent pas, mais qui prêchent et qui sévissent, qui condamnent et qui attisent la violence. Ce n’est pas moi qui contesterai la nécessité de débattre, à condition qu’elle ne nous fasse pas oublier celle de combattre.

Cordialement

Daniel Guillon-Legeay

par Guillon-Legeay Daniel - le 29 avril, 2016


Merci de votre réponse, Monsieur.
Cordialement.

par Debra - le 30 avril, 2016



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