Jean-François Crepel
Jean-François Crepel est professeur de philosophie depuis 1999, et enseigne au Lycée de la Joliverie (Loire Atlantique). Il collabore avec l'association "Philosophia" et a notamment donné un cours à l'Université Permanente de Nantes sur le thème "Kierkegaard ou le choix de soi".
ANALYSE : Il est toujours bon de relire ses classiques et, en ce début d'année scolaire, les lycéens ne sauraient probablement échapper, dans leur enseignement de la philosophie, d'une allusion ou d'une étude approfondie de la célèbre allégorie de la caverne de Platon. C'est à cette découverte ou redécouverte, que Jean-François Crépel nous invite ici, car elles peuvent être plus riches qu'il n'y parait... et cette allégorie ne nous enjoint-elle pas d'ailleurs à dépasser les apparences ?
Peut-on accepter la mort de bonne foi ?
ANALYSE : Le propre de l'Homme est d'être pleinement conscient qu'il est voué à mourir. Mais jusqu'à quel point est-il possible et souhaitable de l'admettre ? C'est cette question existentielle que Jean-François Crépel a posé à son ami Sylvain Portier pour son Challenge philo (Challenge 110, disponible sur YouTube), et à laquelle il a ici lui-même tenté d'apporter un éclairagle.
Entre malentendu, hypocrisie et angoisse : déclarer l’amour ?
ANALYSE : L’angoisse de la déclaration d’amour est inhérente à l’acte d’aimer lui-même en tant qu’il porte en lui le tremblement de l’inquiétude. Osons même affirmer que cette angoisse peut être une marque d’authenticité du sentiment amoureux car même le plus libertin a connu ou connaîtra, ne fusse qu’une seule fois, le tremblement de l’inquiétude devant l’acte de se déclarer à son bien-aimé. Bonne Saint Valentin !
Tout à sa solitude, le philosophe peut-il parler de la vie sociale ?
ANALYSE : Y a-t-il un intérêt à philosopher sur la vie sociale ? Le goût pour la solitude dont se prévaut souvent le penseur, ne discrédite-t-il pas ses appréciations, souvent sévères, sur les formes de la vie en société ? Jean-François Crépel entend montrer ici qu'il convient de revisiter la vulgate rousseauiste du philosophe solitaire, à la fois pour rendre justice au penseur de l'état de nature et pour rappeler qu'être philosophe, c'est non seulement être instruit des sciences de la culture, mais aussi savoir réveiller la conscience de notre nature humaine commune, si souvent étouffée par les passions sociales.
Qui est Kierkegaard ?
ANALYSE : On le connaît souvent de nom et l'on sait parfois que Søren Kierkegaard est un philosophe danois dont l’œuvre est considérée comme une première forme d'existentialisme. Mais Jean-François Crépel se propose ici de prendre cette question (Qui est-il ?) au pied de la lettre, précisément parce que cette pensée interroge ce que c'est que d'être et d'être soi.