Jérôme Grondeux
Jérôme Grondeux est un historien français, spécialiste d'histoire des idées et de l'histoire du XIXe siècle. Agrégé et docteur en histoire, il est maître de conférences à l'Université Paris-Sorbonne et enseigne à Sciences Po Paris et à l'Institut Catholique de Paris. Dernier ouvrage paru chez Payot en 2012 : Socialisme, la fin d'une histoire ?. Nous vous conseillons son excellent blog Commentaires Politiques. Suivre sur Twitter : @JrmeGrondeux
Si 2002 a marqué l’apogée de l’idée de front républicain tout en en soulignant cruellement les limites, la victoire du « non » au référendum de 2005 a créé une nouvelle constellation dont le FN tire profit à long terme, malgré son éclipse de 2007.
Des inévitables limites du clivage gauche/droite
Combien avons-nous entendu présenter de grandes alternatives, de belles phrases où l’on met le couteau sous la gorge de l’Histoire : « Ou bien… ou alors… ». Les prédictions des catastrophes futures pourraient toutes être introduites par un : « De deux choses l’une… ».
Nelson Mandela ou le retour des hommes dans la fabrique de l’Histoire
Personne n’a expliqué que la politique ne servait à rien, que l’on avait le choix qu’entre la décevante action révolutionnaire et le conservatisme de la politique institutionnalisée. Finalement, avec Nelson Mandela, nous nous retrouvons face à la problématique du « grand homme ».
De l’utopie républicaine rétrospective
Nous vivons depuis une trentaine d’années une dépression collective. Elle ne touche pas les Français dans l’ensemble de leur vie, mais pour ce qui touche l’espace public.
Le temps long de l’action collective
Taine nous aide à saisir la crise idéologique des modérés en politique qui vient de ce qu’ils ont à promouvoir une politique de la durée, de la progressivité, dans une société de communication dominée par les attentes immédiates. Leur cause n’est pas forcément perdue, mais elle est difficile.
L’histoire politique, un antidépresseur ?
Si sortir d’une dépression, c’est parvenir à retrouver à la fois le sens de sa liberté et le sens des réalités, alors, oui, l’histoire politique gagnerait à être, parfois, consommée comme un antidépresseur.
Le citoyen, le consommateur et le sujet
L’arrivée en France des « actions collectives », qui permettent aux consommateurs de se regrouper pour mener des actions en justice, importées des États-Unis avec certaines adaptations, m’a replongé dans une vieille interrogation. Au-delà de la pertinence du projet, ne vivons-nous pas un basculement du modèle de citoyen à celui du consommateur ?