Maïa Hruska
Diplômée de l'Université de Cambridge et du King's College de Londres, passée également par Sciences Po Paris, Maïa Hruska travaille au sein de la maison d'édition Wylie à Londres. Elle a collaboré au quotidien L'Opinion lors de son lancement. Suivre sur Twitter : @MaiaHruska
HOMMAGE : Nos pères, nos frères, nos maris, nos amoureux ont-ils seulement mesuré la portée de la loi Veil ? C’est bien parce que l’épée de Damoclès n’oscille plus au-dessus de nos galipettes que nous jouissons aujourd’hui d’un don que les hommes n’ont jamais eu conscience de posséder : la légèreté.
Qui a peur du grand méchant Trump ?
TRIBUNE - Et Si la victoire de Donald Trump était le miroir inversé de l’affaire Lewinsky qui secoua la présidence de Bill Clinton ? Le danger que représente Trump pour la démocratie américaine réside moins dans son programme que dans l’élan brutal qui l’a propulsé au pouvoir.
Liaisons (politiques) dangereuses : Lettre de l’UE au Royaume-Uni
LETTRE : Près de trois mois après le Brexit, l'Union européenne écrit une lettre d'adieu au Royaume-Uni après la rupture du couple établi depuis 1973. Analyse du paradoxe amoureux des corps politiques.
Critique de la raison pub : Sadiq dans le métro
TRIBUNE : le nouveau maire de Londres a fait interdire les publicités montrant des femmes aux corps nus et idéalisés. Une décision que regrette Maïa Hruska, habitante de Londres, pour qui Sadiq Kan devrait relire Régis Debray et son Histoire du regard en Occident.
Les fourberies de l’escarpin
ANALYSE : de quoi l'escarpin féminin est-il le nom ? Est-il la marque d'une aliénation de la femme ou au contraire une ironie de la féminité pour tenir tête aux hommes en jouant de la séduction ?
Roland Barthes chez le coiffeur : comment démêler l’identité politique de Iulia Timoshenko ?
Les chaînes de télévision diffusent le discours scandé par Iulia Timoshenko à Maïdan, au pied du monument dédié à la Berehynia. Devant sa télévision, Roland Barthes n’entrevoit qu’une mystification, symptôme d’une alarmante imposture.
Le Gode n’est pas mort !
Trois révolutions industrielles, superposées à trois vagues de féminismes, pour que « faire jouir » une femme demeure une affaire de temps et de technique. Dans le nouvel ordre économique et sexuel, la clitocratie est une phallocratie comme toutes les autres.
Ainsi des célibataires se rencontrent-ils dans le réel par la seule divine intrusion du virtuel. Un « simulacre » de rencontres, en somme, que Baudrillard définissait lapidairement comme « la copie à l’identique d’un original n’ayant jamais eu lieu ».
Le col Mao, moins tabou que la moustache d’Hitler ?
Hannah Arendt aura en premier osé la comparaison entre le national-socialisme et le communisme, deux systèmes de mise à mort jamais égalés, et qui, par effet d'entraînement et de mimétisme, engendrèrent la « banalisation du mal ». Mais l’un aurait-il plus banalisé le mal que l’autre ? En effet, comment expliquer que les français appellent un col droit sans rabat un « col Mao », alors que les anglo-saxons, moins enclins à assumer le legs de plusieurs millions de victimes, lui préfèrent le terme de « mandarin collar » ? Et d’ailleurs, en vertu de quel principe un « col Mao » serait-il plus valorisable qu’une moustache d’Hitler ?