Jeudi 2 mai dernier s’est achevée sur Arte la première saison de la série télévisée suédoise Real Humans (Äkta Människor). Dans les notions qui ont servi à caractériser l’humain, les fameux propres de l’homme que seraient le rire, la bipédie, la pitié, etc., trois ressortent particulièrement ici et viennent confirmer une tendance des séries (et films) sur les robots : l’amour, la violence et la liberté ; les deux premiers servant à préparer et à prouver la troisième.
L’obsolescence de l’homme
Peut-on vouloir mourir pour devenir immortel ? C’est la question qui a fait récemment la une des journaux. Kenneth Hayworth, en effet a fait part dans une interview donnée au journal The Chronicle de son intention de se suicider, jeune, afin que son esprit puisse être téléchargé plus tard. En somme, la mort aujourd’hui pour l’immortalité demain.
La philosophie aux Jeux Olympiques
Interrogeons-nous sur la possibilité que la philosophie devienne discipline olympique en 2050.
Des souris et des hommes ou la révolution numérique
La révolution numérique est en marche. Le savoir, les récits, la pensée ont quitté il y a bien longtemps maintenant le monde de l’oral pour gagner la culture de l’écrit, majoritairement papier. Et aujourd’hui, ils semblent inéluctablement appeler à se dématérialiser. Revues en ligne, applications, archives, numérisation des ouvrages existants – nous observons une phase intense de mutation. Une époque transitoire où le numérique n’est pas encore tout-puissant, où le livre n’est que partiellement chancelant et avili, pour paraphraser Baudelaire.
Les dieux sont dans le smartphone
La scène se passe il y a longtemps, dans une contrée reculée. Et il pleuvait. Des étrangers avaient fait une longue route pour rencontrer enfin le philosophe. Ils espéraient une rencontre grandiose, intimidante, à l’image de la réputation de sagesse qu’Héraclite possédait dans tout le monde grec. Quelle ne fut pas leur déception de voir le philosophe retranché dans sa cuisine, blotti au coin du feu, tel un Descartes dans son poêle afin, selon Aristote, de se réchauffer. C’est évidemment un lieu de réception fort modeste qui contraste avec l’image de la philosophie comme pratique noble de l’esprit.