Union nationale : penser sous le coup de l’événement
Suite à l’inqualifiable massacre du journal Charlie Hebdo perpétré par deux djihadistes, la sagesse s’est empressée un peu partout de jurer qu’il ne fallait « pas faire d’amalgames » (entre islam et islamisme, musulman et terroriste…). On a raison de refuser les amalgames et c’est même une des tâches essentielles de la pensée que de les mettre en cause. Mais précisément, la pensée ne saurait se satisfaire d’incantations médiatiques. Comme l’écrivait avec force et intelligence le philosophe Abdennour Bidar dans une tribune publiée par Marianne le 3 octobre 2014 et adressée à l’islam :
« Je me bats ici, en Occident, dans chacun de mes livres, pour que cette sagesse de l’islam et de toutes les religions ne soit pas oubliée ni méprisée ! Mais de ma position lointaine je vois aussi autre chose que tu ne sais pas voir… Et cela m’inspire une question — « la » grande question : pourquoi ce monstre [Daesh] t’a-t-il volé ton visage ? Pourquoi ce monstre ignoble a-t-il choisi ton visage et pas un autre ? C’est qu’en réalité derrière ce monstre se cache un immense problème, que tu ne sembles pas prêt à regarder en face. Il faudra bien pourtant que tu finisses par en avoir le courage.
Ce problème est celui des racines du mal. D’où viennent les crimes de ce soi-disant « État islamique » ? Je vais te le dire, mon ami. Et cela ne va pas te faire plaisir, mais c’est mon devoir de philosophe. Les racines de ce mal qui te vole aujourd’hui ton visage sont en toi-même, le monstre est sorti de ton propre ventre — et il en surgira autant d’autres monstres pires encore que celui-ci que tu tarderas à admettre ta maladie, pour attaquer enfin cette racine du mal ! »
Entre l’affirmation péremptoire assénant que « tout cela n’a rien à voir avec l’islam » et l’intention annonçant que « tout cela ne devrait rien à voir avec l’islam », il y a une nuance qui prend déjà la mesure de la question. Autrement dit, la pensée ne peut pas se construire patiemment (ce qui ne veut pas dire : en ne répondant pas à l’urgence de la situation) à coup de grands principes et de slogans dont l’incessante répétition est là où se monnaient les passions tristes.
L’événement, dit le philosophe, c’est toujours ce que l’on n’attendait pas. L’horreur, c’est toujours l’impensable qui, pourtant, est arrivé. Arrivé contre toute attente, en la dépassant infiniment. Ceux qui pensaient s’y attendre n’en reviennent toujours pas. Ceux qui s’y attendaient demeurent stupéfaits. Seule la désespérance, dans une sorte de prémonition, peut être sensible à l’impensable. Mais la désespérance reste désespérément muette.
Aussi, le tragique de l’événement réside dans son caractère absolument irrattrapable. Le mal que l’on n’a pas vu venir est fait. Et il est fait à jamais, pour l’éternité. Le mal, c’est l’irréparable. Seul le temps, ou plutôt l’oubli, semblerait estomper la proximité insoutenable de ce qui s’est passé. Sauf que — et nous le savons, nous qui avons érigé le devoir de mémoire en impératif politique —, passer sur le passé renforcera fatalement l’intention criminelle : effacer des hommes et leur humanité. Devoir de mémoire qui oublie toutefois que l’exigence de commémoration, pour pouvoir se faire, suppose une omission minimale.
Sous le coup de l’événement, héritier de toute une tradition intellectualiste, la sagesse exhorte également un peu partout, quasi mécaniquement, à ne pas céder à l’émotion. Mais dès l’instant où surgit l’émotion, on y a d’ores et déjà cédé. L’émotion, c’est tout le poids incommensurable de la fatalité événementielle qui hurle en nous et auquel nous ne pouvons pas nous soustraire.
On ne peut s’abstraire de l’émotion que par précipitation : en lui substituant la rage d’une « raison » qui tournera à vide et que nous appelons « pensée-réflexe ». Laquelle n’est jamais qu’une sorte d’émotion déguisée, enlisée dans l’exercice d’un rôle imposé.
Si l’émotion constitue l’épreuve de notre impuissance, cette impuissance vécue n’est pas insignifiante. Elle signifie qu’en elle l’événement est accueilli douloureusement. En réalité, toute la confusion, l’obscurité ou l’irrationalité que l’intellectualiste prête à l’émotion recouvre le fait que, tout à coup, nous sommes touchés comme en plein cœur par quelque chose d’énigmatique et de singulièrement exigeant. Le saisissement se déploie sous la forme d’une interrogation pressante, une convocation à laquelle nous ne pouvons pas nous dérober. Une interrogation encore diffuse, vague, indéfinie. L’émotion constitue ainsi une incompréhension où s’éveille brusquement un besoin de comprendre qui ne dispose d’aucun moyen.
L’émotion qui nous absorbe jusqu’à, l’espace d’un instant, vider notre regard, est passagère. C’est dire que ce qui s’est passé nous échappe en tant que tel. Parce que nous sommes saisis par l’émotion, le temps où l’on se met à réaliser ne peut apparaître qu’en décalage, — après coup. Mais précisément : la vague interrogation qui déferle à travers l’émotion exige une résolution. Nous sommes là mis en demeure de nous « reprendre », comme on dit, c’est-à-dire, en réalité, d’articuler en pensée l’énigme qui nous a bouleversés.
Si le travail de la pensée ne se fait pas en « accompagnant » l’énigme accueillie dans l’émotion, celle-ci s’absorbe en elle-même en se rigidifiant. L’émotion abandonnée à elle-même, ne pouvant se supporter, minée par son questionnement, cherche alors à se combler : par des conduites magiques comme la fuite terrifiée, le déni ou la haine sans discernement, la situation se résout dans l’outrance de la simplification. Au comble de l’émotion, la fuite terrifiée, le déni ou la haine sans discernement font disparaître magiquement l’ennemi.
Le travail de la pensée procède donc quant à lui d’un petit « miracle ». Lorsque nous réfléchissons à l’événement, tout se passe comme si le mal définitivement accompli était encore à venir. Le recul de la pensée consiste — par le biais de la représentation — à tenir d’une certaine manière le passé ou la fatalité à distance. La pensée est d’ores et déjà une remémoration et la chose s’y donne en se profilant.
Se représenter ce qui s’est passé constitue ainsi la capacité à prendre la mesure de la chose, en vue de pouvoir prendre des mesures, des mesures appropriées. Par la pensée, ce qui pointait comme question indéterminée dans l’émotion est transposé en problème. La nature de la pensée ou de la raison consiste de cette façon à se poser des problèmes qu’elle entend résoudre adéquatement.
Mais faire face à la chose et pouvoir s’en saisir n’implique pas que nous en saisissions tous les aspects. Ce que la pensée met en forme ou ce qui se profile en elle conserve les traces du caractère énigmatique de l’événement. La pensée n’épuisera jamais ce qui la met en branle et la remue. Elle ne pourra jamais s’achever dans une conclusion définitive. Elle n’échappe pas en ce sens à une certaine fatalité.
Autrement dit, coupée de la teneur dramatique de l’événement, la raison n’est plus qu’un emballement de catégories creuses que plus rien ne retient. La pensée-réflexe s’épuise dans l’enchaînement aveugle d’éléments de langage où se répète indéfiniment la même incapacité à réaliser ou prendre conscience.
L’exhortation spontanée et massive à « ne pas faire d’amalgames » participe naïvement à cet activisme circulaire de la pensée-réflexe. Elle agit à titre de principe de précaution. Or la pensée ne peut procéder d’un tel principe, né d’un court-circuit entre l’émotion et la pensée. À travers le principe de précaution, l’émotion n’inspire plus la pensée : dans une sorte de pétition de principe, ce qui se fait passer pour une méthode veut donner raison à la peur que l’on est supposé avoir. Ne voulant rien savoir de l’avenir, le principe de précaution entend pourtant le devancer.
Mais penser, c’est toujours courir le risque de l’erreur. Refuser le risque revient à refuser de penser. Les véritables risques ne se prennent pas, par ailleurs, sans une confiance minimale et inversement : une confiance authentique n’est pas sans risques. Une pensée qui cherche avec confiance est de cette manière une pensée qui sait qu’il est dans sa vocation de pouvoir revenir sur les raccourcis qu’elle a, naïvement, peut-être emprunté. Cela s’appelle « ré-fléchir ».
Si donc le discours de l’extrême-droite constitue une pensée-réflexe où sont assumés les amalgames qui forment un système motivé par l’abandon d’une émotion à la haine, il convient de prendre garde également à ce que l’on pourrait appeler une « sagesse de principe », par quoi la peur des amalgames laisserait la pensée interdite en l’empêchant de travailler à cibler l’ennemi et au réarmement moral.
Il ne faut pas qu’une sagesse de principe serve d’alibi à notre appréhension du mal incarné par cette nouvelle forme d’islamisme, en instituant l’idée, par une sorte de méfiance généralisée, que l’ennemi à abattre est d’abord en chacun de nous-mêmes, nous, les consciences démocratiques[1].
#JeSuisCharlie
n
[1] Nous avons avancé ailleurs que chacun d’entre nous est exposé à la possibilité de se faire l’agent du mal. Mais cela ne revient pas à dire que l’ennemi est intérieur, puisque c’est la confiance dans laquelle s’exerce la pensée stimulée par l’espace-temps démocratique, qui nous permet de surmonter les failles d’où pourrait surgir la haine. Le mal surgirait alors lorsque l’individu (ou le groupe) se laisserait fasciner et donc déborder par les failles qui scandent la confiance.
Agrégé de philosophie, Jean-Sébastien Philippart est conférencier à l'Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc de Bruxelles.
Commentaires
Union nationale = tres bonne initiative de François Hollande. Participe au rayonnement mondial de la France en ces temps de perte de vitesse… Croire en la France profites à la France et aux français mais aussi à tous ses partenaires dans le monde.
La France est le seul pays ou un miracle tel que cette marche unie de Netanyaou et Abbas de part et d’autre de François Hollande peut avoir lieu. Je félicite François Hollande pour ce coup d’éclat ! Je le sens toutefois seul face à son premier ministre, qui a l’air si drôle à toujours vouloir passer devant; un vrai comique ce Valls !
Nul besoin de rappeler que islam ou islamisme devrait être rayé du lexique du terrorisme.
Pour ce qui est du texte je n’ai rien compris à vos propos
par Seyhan - le 11 janvier, 2015
Incompréhensible. La prochaine fois, essayez de ne pas écrire pour vous faire plaisir. Question de politesse pour les lecteurs de ce blog.
par Luc-Antoine Marsily - le 12 janvier, 2015
Limpide, merci.
Belle incitation à la réflexion, à la recherche de la source de vérité, en l’occurrence des racines du mal. Cette capacité de critique objective et encore plus d’autocritique, prise comme une recherche de la connaissance, une approche volontariste de la vérité, est un chemin direct vers la justice, vers la paix.
On pourrait mettre en miroir le même intérêt qu’il y a à rechercher les racines du bien, mais chaque chose en son temps.
par Xavier Rivoire - le 12 janvier, 2015
Cher Luc-Antoine Marsily, votre propos est plutôt péremptoire, pour ne pas dire plus. Ces lignes ne sont en rien incompréhensibles, certes ardues à lire, mais d’un très grand intérêt quand on a fait l’effort de les lire avec attention.
Je retiens particulièrement le passage sur le Front national, on ne saurait mieux le dire ! –> « Si donc le discours de l’extrême-droite constitue une pensée-réflexe où sont assumés les amalgames qui forment un système motivé par l’abandon d’une émotion à la haine, il convient de prendre garde également à ce que l’on pourrait appeler une « sagesse de principe », par quoi la peur des amalgames laisserait la pensée interdite en l’empêchant de travailler à cibler l’ennemi et au réarmement moral ». Magnifique paragraphe !
par Alexandre Terletzski - le 12 janvier, 2015
Alexandre Terletzski, faites vous une différence entre le bien, et le mal ?
par Seyhan - le 13 janvier, 2015
Cher Jean-Sébastien,
En toute modestie, il me semble que le sens de votre démonstration n’est pas toujours très clair. Cette dernière comporte assurément de très beaux passages. Sur l’émotion comme porteuse d’une certaine forme de vérité (le choc violent qu’un événement imprévisible produit dans notre conscience et notre coeur). De même, l’examen de l’alternative stérile qui consisterait soit à se laisser complètement submerger par l’émotion (au risque de fausser la pensée et de laisser place à la haine), soit à refuser de se laisser affecter par l’émotion (au nom d’un rationalisme rigide et d’un principe de précaution).
Il me semble pourtant qu’on ne voit pas très bien ce que vous proposez d’autre: accueillir l’émotion pour stimuler la pensée? Il me semble qu’en des circonstances aussi dramatiques que celles que notre pays vient de traverser, un tel échange dialectique entre les affects et l’intellect n’est possible et souhaitable qu’à la condition de se donner du temps, du recul (c’est d’ailleurs le propre de la ré-flexion). Car s’il s’agit, en fin de compte, de penser le sens de l’événement avec pertinence et discernement, afin de pouvoir définir ensuite une ligne de conduite qui concilie à la fois l’efficacité de la riposte et la sagesse des principes, alors il faut se donner un peu de temps pour re-penser ce qui, jusqu’à présent, ne l’avait peut-être pas encore été.
Daniel Guillon-Legeay
par Daniel Guillon-Legeay - le 13 janvier, 2015
Cher Daniel,
Merci pour la qualité de votre commentaire. Sur une série de points nous nous rencontrons effectivement et heureusement.
J’ai d’abord voulu proposer une rappel de l’origine de la pensée qui n’est pas elle-même (l’origine) rationnelle. Et du coup, sortir des préjugés intellectualistes au sujet de l’émotion.
Je pense non seulement que la pensée pour bien se faire a besoin de temps mais qu’elle constitue plus fondamentalement l’ouverture même du temps.
A condition de ne pas se précipiter, ce qui veut dire aussi en reconnaissant qu’il n’y a pas de pensée transparente : toute pensée comporte des lacunes où se trahit l’énigme qui la met en branle et l’oblige à revenir sur ses pas, à réfléchir donc.
Autrement dit, la pensée est un exercice de la patience dont la souffrance témoigne de l’événement.
Mais sans doute mon propos était-il trop ramassé eu égard à l’ampleur de la question.
Par ailleurs, vous me voyez désolé si mon écriture de style phénoménologique est demeuré hermétique pour certains lecteurs de iPhilo. C’est que pour le phénoménologue la figure du chiasme constituant le secret du réel, le caractère linéaire de l’écriture s’en trouve brusqué.
Aussi, j’ose à peine dire qu’en réalité, les choses paraissent, phénoménologiquement parlant, sept fois plus compliquées qu’elles ne le sont apparues ici.
Cordialement,
Jean-Sébastien
par Jean-Sébastien Philippart - le 13 janvier, 2015
Cher Monsieur Seyhan,
Je ne sais guère pourquoi vous me posez cette question qui, en un sens, est l’objet de toute la philosophie depuis les présocratiques (et probablement avant). Par conséquent, fais-je la différence entre le bien et le mal ? J’aimerais ! Autant vous dire, avec Platon pour le coup (cognitivisme moral) que si je savais exactement ce qui distingue le bien du mal, je serais (la majeure partie du temps) un saint.
Or je ne le suis pas et personne ne l’est. Il faut donc continuer de poser votre question et continuer d’y répondre, à hauteur d’homme et non à hauteur de dieu, ce qui serait pécher par présomption et à la fin par fanatisme.
C’est quand on croit qu’on a répondu exhaustivement à la question du mal que l’on finit par prendre son AK47 pour un bénitier.
Comme disait Boileau, « Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage ». Ceci s’applique parfaitement à la morale et à la religion !
par Alexandre Terletzski - le 13 janvier, 2015
Merci pour ce discours sur la méthode. G plus compris la pensée-réflexe que la pensée-principe.
Reste à la pensée à trouver son objet : peut-être la typologie que vous faites obere la caractère, extrêmement répétitif d’une part volatile d’un domaine à l’autre d’autre part, de la pensée.
quiestcharlie.canalblog.com
par Olivier - le 14 janvier, 2015
Oh rien Alexandre T., juste que je cherche le bien inlassablement ici dans i philo, et je n’en vois pas.
Je ne vois rien d’ailleurs. Juste des idées empreintes de nihilisme peut être.
Parce que je me disais que toute action a une motivation et provient d’un affect, et que mon affect me pousse à vouloir le bien de tous, naturellement, puisque je ne peux pas vouloir mon bien sans vouloir le bien d’autrui, et de mon environnement vivant et inerte.
Mais je dois être trop naïf certainement.
Les races existent elles dans l’humanité ? Y a t’il une hiérarchie entre elles ? Et les civilisations sont elles le produit du génome d’une race ?
Tous les goys méritent ils de mourir ?
par Seyhan - le 14 janvier, 2015
Cher Alexandre,
Permettez-moi de revenir sur l’esquisse de votre distinction entre le bien et le mal qui me paraît être un des aspects cruciaux du problème.
Le mal dans sa pureté, c’est-à-dire totalitaire, est une intention qui prétend en effet avoir circonscrit une fois pour toutes l’objet de son obsession. Il se fait alors passer pour le bien en cherchant à éliminer ce dont l’anéantissement rétablirait définitivement le « bien ». Ainsi pour l’islamisme, il s’agit de détruire l’Occident corrompu par les Juifs et corrompant l’islam.
Le bien de son côté se sent responsable du mal qu’il commet involontairement. Il ne persévère pas dans le mal qu’il fait car il est hésitant, voué à l’auto-critique et aux scrupules. Il ne sait jamais très bien si son geste est juste. Se décider lui coûte. Il ne connaît pas l’ivresse d’être soi.
Mais l’auto-critique peut se retourner contre soi et se condenser en haine de soi qui constitue également une forme de mauvaise assurance. Et je crains que les sciences sociales aujourd’hui soient largement contaminées par un discours bien rôdé où cette haine de soi s’enivre d’elle-même.
Les choses se compliquent alors. Car si, comme on le voit, on ne peut pas définir le bien sans le mal et inversement, il semble qu’on les place sur un même plan tout en affirmant leur asymétrie.
Bref, on n’a pas fini d’y réfléchir…
Cordialement,
Jean-Sébastien
par Jean-Sébastien Philippart - le 14 janvier, 2015
Très belle description de la situation, Jean Sébastien Philippart.
Mon unique objection serait de remplacer le mal par l’Occident, non pas que je vous reproche l’égocentrisme dont vous êtes certainement une victime, mais surtout parce que les réalités historiques disent le contraires.
Les colonisations exterminatrices, les guerres mondiales, les génocides, les guerres froides, chaudes, sous couvert de défense des droits de l’homme ou des liberté ou de défense des peuple ou sous prétexte de dénicher des armes nucléaires, ou mettant sur pied des organisations de terroristes en galvanisant des peuples et tribus déjà enclins à se faire la guerre en raison des divisions territoriales et autres deja instillées par le passé par les mêmes puissances coloniales, tous ces faits historiques que j’espère vous n’aurez pas l’indécence de nier, concourent à me faire pencher pour un mal occidental.
Et pour finir oui, vous avez raison, le défaut du bien est sa faiblesse, de son impuissance, de son incapacité à faire le mal, car il est le bien.
Le mal, l’irréparable, n’est à l’échelle planétaire, pas la mort d’un principe, mais la mort d’humains, nous sommes d’accords. C’est ceci le mal absolu, et les détracteurs qui en détiennent les records sont nichés dans les pays dont la culture meme est belliqueuse, guerrière.
Alors être un belliqueux est il un mal, lorsqu’on sait qu’il est vainqueur ?
Faut il se référer à la sélection naturelle ? Faut il se référer à une religion qui pose l’homme en loup et un clan, supérieur aux autres.
Y a-t-il un bien et un mal ? Ou y a-t-il seulement des vainqueurs et des perdants ?
Ma conception du bien se réduit elle simplement à une compassion ?
Mes questions sont ouvertes et le débat est permit bien sur…
par Seyhan - le 14 janvier, 2015
Le débat est permis *
par Seyhan - le 14 janvier, 2015
C’est quand on croit qu’on a répondu exhaustivement à la question du mal que l’on finit par prendre son AK47 pour un bénitier. »
Excellente définition du fanatisme.
DGL
par Guillon-Legeay Daniel - le 15 janvier, 2015
Chers tous, toute cette moraline, tous ces torrents d’eau tiède seront, je le crains, de peu d’efficacité face à la bête. Dieu créa les hommes, Samuel Colt les rendit égaux. Et le bon M. Kalachnikov encore plus égaux, du moins pour certains d’entre eux…
Ce n’est certes pas toujours un plaisir de vous lire, eu égard au style (?) de certains d’entre vous, mais il est réconfortant de voir ces pensées à l’œuvre en ce blog. Merci donc.
par Luc-Antoine Marsily - le 16 janvier, 2015
Je vous invites à contribuer à mon éducation M. Luc-Antoine. N’ayez aucun dédain à cela, je vous aimerais certainement vous aussi en tant que maître.
Que mon immaturité ne vous fasse pas peur <3
par Seyhan - le 16 janvier, 2015
Trop de esses, mon cher Seyhan, trop de esses..
par Luc-Antoine Marsily - le 16 janvier, 2015
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