Adèle Van Reeth : «J’aime l’incertitude en philosophie»
ENTRETIEN : Hocine Rahli, agrégé de philosophie, a rencontré la productrice de l’émission Les Chemins de la philosophie sur France Culture. Adèle Van Reeth s’est confiée sur son art de l’entretien, qu’elle rapproche de l’improvisation au jazz : une tonalité de départ, mais pas de partition préécrite. L’inattendu a toute sa place.
Normalienne, Adèle Van Reeth a produit et animé à partir de 2011 l’émission quotidienne Les Nouveaux Chemins de la connaissance sur France Culture, devenue Les Chemins de la philosophie en 2017. Depuis 2018, elle anime aussi l’émission Livres & Vous sur Public Sénat et D’Art d’art sur France 2. Dans la collection «Questions de caractère» qu’elle a fondée et dirige chez Plon, elle s’entretient avec des philosophes sur différents thèmes. Son ouvrage Questions de caractère compile cinq d’entre eux : la jouissance, la méchanceté, l’obstination, le snobisme, la pudeur.
Hocine RAHLI. – Dès le début du livre, vous dites que la philosophie est affaire de rencontre. Comment préparez-vous vos entretiens à la radio ? Êtes-vous toujours familière de l’œuvre de l’invité, ou bien laissez-vous parfois place à l’inattendu ?
Adèle VAN REETH. – Je laisse place le plus souvent à l’inattendu, à la télé comme à la radio : dans le terme de «rencontre», j’entends surtout sa dimension événementielle. Rencontre, d’une part, entre l’émission et les auditeurs : je dois les rencontrer, les rejoindre par ma voix, alors que je ne les connais pas et ne les vois pas. D’autre part, je dois rencontrer l’invité, qui n’arrive souvent qu’un quart d’heure avant le début de l’émission. Le rencontrer le plus tard possible est volontaire de ma part : lorsque je discutais longuement avec l’invité avant l’émission, il donnait l’impression, au cours de l’enregistrement, de répéter ce qu’il m’avait déjà dit. C’est une leçon que j’ai depuis retenue : on écoute beaucoup plus quelqu’un qui cherche ses mots, même s’il bafouille, que quelqu’un qui construit sa pensée en acte, ou quelqu’un qui a tout préparé, qui suit un ordre et une logique. C’est justement lorsque l’invité lit ses notes, et donne l’impression de réciter quelque chose, que j’interviens : pour apporter un peu d’inattendu.
Lire aussi : La philosophie, un média antique et contemporain (Alexis Feertchak)
Mes entretiens sont construits de cette façon-là : très préparés en amont, avec des éléments (musiques, extraits de film ou encore lectures de texte) dont je ne sais jamais l’ordre dans lequel je les diffuserai, de manière à ce que, pendant l’heure d’émission, je puisse être le plus attentive possible à l’invité pour rebondir sur ses propos. Pour autant, moi non plus, je ne dois pas avoir de partition préécrite. C’est un peu comme une improvisation en jazz : on sait à peu près la tonalité, après quoi on suit les autres. Si je joue de la batterie, et que la trompette part en solo, j’essaie d’épouser son rythme, de la relancer. Comme une improvisation en jazz, il faut une grande maîtrise technique, une grande expérience, beaucoup de goût, mais aussi cette part de risque que j’adore : laisser advenir l’inattendu, laisser les choses se faire en s’engageant.
HR. – Pourquoi s’intéresser aux caractères ? Pensiez-vous à la question de l’inné et de l’acquis, de la nature qui nous détermine ?
AVR. – La question de l’origine m’intéresse peu, et si les questions de caractère me passionnent autant, c’est précisément parce qu’elles jettent le trouble sur la question de l’origine ! On ne sait pas si l’inné ou l’acquis l’emporte, et peu importe. M’intéresse la relation dynamique entre théorique et pratique, dans l’éthique aristotélicienne telle qu’elle apparaît dans Éthique à Nicomaque : un geste n’est pas vertueux en fonction d’une norme a priori qui serait le bien, mais en fonction des fins recherchées. Or, cette fin n’est rien sans mise en pratique. Plus généralement, cette éthique désigne la philosophie telle que je l’aime, telle que je l’entends, et telle que je la pratique : une manière de toujours revenir à soi, au vécu et à ce que nous sommes. Bien sûr, la philosophie est très utile pour s’armer théoriquement, pour structurer sa pensée. Mais je ne perds jamais de vue que derrière les enjeux théoriques, il y a toujours un enjeu pratique : que faisons-nous là, ici et maintenant ? Est-ce que le monde existe ? Comment s’accommoder de l’absurdité de l’existence, alors que je n’ai pas demandé à naître, ni à être là, et que je vais mourir ? En un mot : que dois-je faire de ma vie ? La plupart des traités philosophiques se ramènent à ces questions qui préoccupent tout le monde, au premier chef les philosophes. Je ne pense pas que la philosophie apprenne à mourir, mais elle nous aide à voir en face ces vérités qu’on occulte trop souvent dans la vie quotidienne.
HR. Vous évoquez plusieurs courants de pensée : y a-t-il une famille philosophique pour laquelle vous vous sentez une parenté ?
AVR : Je me sens proche des sceptiques et des philosophes de l’absurde – je pense aussi aux écrivains, comme Beckett –, de tous ceux qui sont absolument sans illusion sur l’existence. Je pense aussi aux présocratiques, comme Héraclite, que j’ai découverts sur le tard. C’est d’ailleurs ce qui est bien avec la philosophie, c’est que l’on peut ne pas suivre la chronologie historique: on peut commencer par Stanley Cavell et finir par Héraclite ! Quant à Montaigne, il dit tout ce qu’il faut dire à propos du scepticisme, de la pensée incarnée et du «je» en philosophie – ce «je» avec lequel nous avons tant de mal en France. Un «je» intime, incarné, mais jamais narcissique. Tous ces philosophes déconstruisent la prétention à un système et assument l’épaisseur du réel, irréductible à des concepts. J’aime les philosophes qui reconnaissent que quelque chose nous échappe…
HR. … que le langage ne dit pas tout ?
AVR. C’est évident, le langage, comme l’homme, ne peut pas tout ! L’homme a un deuil à faire et doit accepter sa finitude. Les penseurs dont le savoir n’est ni démonstratif, ni dogmatique, sont ceux qui me passionnent. D’ailleurs, la démonstration m’ennuie ! C’est pourquoi j’aime Montaigne et les philosophes, les écrivains qui affrontent la richesse et l’incertitude de la langue. La notion d’incertitude est importante parce qu’elle est difficile à assumer. A cela, beaucoup de raisons historiques et universitaires. Je regrette que la forme de la dissertation, pourtant importante pour apprendre à philosopher, réduise trop souvent la pensée à cet exercice académique, alors qu’elle doit être entendue comme une poétique – si on entend la poésie comme ce qui nous appartient en propre, comme cet effort de langage qui ne saurait se réduire à un système. Trouver le mot juste, c’est un exercice philosophique qui voisine le geste poétique: faire se rencontrer deux mots inattendus. C’est cette rencontre qui définit le concept.
Lire aussi : Le néolibéralisme face au risque de la liberté sans puissance (Marcel Gauchet/Hocine Rahli)
HR. Vous parlez de poésie, vous citiez tout à l’heure Beckett. Si je vous comprends bien, la vocation philosophique de l’art n’est pas purement illustrative.
AVR. A l’inverse, je me bats contre cette conception illustrative ! J’aime trop l’art pour vouloir faire une philosophie de l’art, comme si l’art avait besoin de la philosophie pour être intelligent, et comme si la philosophie avait besoin de l’art pour exister. Je vais encore plus loin : je ne fais pas vraiment la différence entre l’art et la philosophie. Dans les deux cas, on essaie de restituer une même réalité, on affronte un même problème. Quand je fais une série à la radio sur tel romancier ou tel cinéaste, je ne veux pas injecter un concept dans un film, mais montrer que le film pose une question, comme les Méditations métaphysiques de Descartes ou la République de Platon posent une question. Quelle question pose ce film ? Quels sont les moyens qu’il se donne pour y répondre, ou plutôt pour la formuler ? L’art est la formulation esthétique d’une question, et justement ce sont les questions qui m’intéressent. Les réponses m’ennuient autant que les démonstrations !
HR. Vous dites dans l’ouvrage que philosopher est autant affaire d’émotions que d’arguments. Toutes ces parentés philosophiques ou artistiques que vous mentionnez, sont-ce plutôt des émotions ou des arguments ?
AVR. Là encore, je ne suis pas sûre de distinguer les deux. Je vois une façon plus transversale de considérer l’émotion ou l’argument dans la notion de ton. Souvent le ton importe autant que le fond. Dans le roman, c’est évident : le fond ne vaut rien sans la forme. Un style insupportable au service d’un sujet magnifique donne un roman difficile à lire ; un style sublime au service d’un sujet ennuyeux peut paraître un peu creux. Trouver le ton, au contraire, c’est exprimer sa singularité, c’est faire que telle chose est dite par quelqu’un, et n’aurait pas pu être dite de la même façon par quelqu’un d’autre. Cela étant, bien que je veuille atténuer cette distinction entre argument et émotion, elle me hante bien évidemment, ne serait-ce que parce que j’ai grandi avec l’idée selon laquelle raison et émotions devaient être distinguées. Je m’étonne parfois d’avoir choisi de faire de la philosophie, puisque la première fois où j’ai travaillé sur la philosophie et le cinéma, je l’ai fait à reculons, en me disant : «si je mets des mots sur tout ce que je vis, ne vais-je pas dénaturer mon rapport de spectatrice ?» Aujourd’hui, je pense que c’est faux, même si je continue, malgré moi, à séparer ces deux aspects de la pensée.
HR. Revenons sur votre façon de voir l’entretien. A-t-elle évolué au cours de ces sept années aux commandes des Chemins de la philosophie ?
AVR. Énormément ! Pour tout dire, je n’avais au départ aucune conception. J’étais très jeune : j’avais repris l’émission à 28 ans, après deux années de chroniques radio, et je n’avais remplacé Raphaël Enthoven qu’une semaine seulement. Je me suis retrouvé là, un peu inquiète : je voulais tout simplement dire des choses intelligentes, ne pas me planter et ne pas laisser de blanc à l’antenne ! A mesure que j’ai pris mes marques, que j’ai pris en confiance, que j’ai pris du plaisir à mener mes entretiens, la conception est venue, a posteriori. Je me suis rendue compte que c’était de telle manière que je menais les entretiens. Je ne suis pas allée de la théorie à la pratique, mais j’ai appris à conduire une émission sur le tas. C’est seulement ensuite, en répondant aux questions des journalistes, que je me suis rendu compte que j’avais une façon de faire, sur laquelle je pouvais mettre des mots, et j’ai pris conscience de ce que je faisais. J’aime la dimension créative de l’émission : je la conçois comme une heure de spectacle, où l’on va proposer quelque chose, où l’on produit du sens, où l’on fait jaillir des choses. Il faut un début, une fin, un rythme qu’on ne perd pas : un objet qui dure, et qui laisse place à l’imprévisible.
HR. Les cinq caractères que vous avez choisi – la méchanceté, la pudeur, l’obstination, la jouissance et le snobisme – sont d’habitude connotés négativement. Avez-vous voulu réhabiliter des concepts trop hâtivement condamnés par la morale ou le sens commun ? Y a-t-il une dimension, sinon provocatrice, du moins à contre-courant, à rebrousse-poil ?
AVR. A contre-courant c’est possible ; provocatrice, pas délibérément. Je ne suis pas dit : «je vais prendre des concepts que personne n’aime : c’est subversif». On peut les lire comme des concepts qui n’ont pas bonne presse ; mais je pense surtout que leur particularité vient de ce qu’on n’en parle pas ou peu. Je voulais explorer des concepts laissés de côté, et souvent sur un malentendu. C’est l’essence de la philosophie : questionner les évidences. Or, il y a déjà beaucoup de livres sur la mort, la technique, la liberté… j’étais contente d’écrire sur des thèmes plus ou moins dans l’air du temps et à propos desquels il n’existe pas de livre philosophique proprement consacré. Je voulais que l’ouvrage serve à quelque chose, à faire un pas de côté, à aller en dehors des clous.
Lire aussi : Aperçu sur les problèmes l’information (Guy Durandin)
HR. Au tout début de l’entretien sur le snobisme, vous demandez à Raphaël Enthoven s’il est snob. N’êtes-vous pas aussi, comme nous tous, un peu pudique, un peu snob, un peu jouissive, un peu obstinée, un peu méchante ? En somme, parler de ces caractères, n’est-ce pas aussi, en filigrane, nous parler un peu de vous ?
AVR. C’est drôle, on m’a souvent posé cette question, et je ne l’ai pas vu venir ! A aucun moment je n’ai voulu parler de moi dans ces textes, d’autant que j’y ai un statut bien particulier : je suis co-auteur, au service de la pensée de quelqu’un d’autre. La pensée est celle de mon invité. Bien sûr, je l’influence avec mes questions, mais je veille à ce que sa pensée s’exprime librement…
HR. … pourtant, à la lecture des textes, on ne fait plus tellement la distinction entre vous et l’autre, on lit un dialogue à armes égales, à âmes égales.
AVR : Tant mieux, cela prouve que je fais bien mon travail en posant mes questions ! En revanche, les propos de l’invité sont ses propos, j’insiste. Certes, je prends parfois parti dans mes questions, j’exprime un désaccord, mais ce que je pense au fond m’importe vraiment peu. Ce n’est pas le but. Quand j’écrirai un livre en mon nom, il exprimera ce que j’ai envie de dire, sans détour. Cependant, dans ces Questions de caractères, je dois être le plus secondaire possible et ne jamais faire part de mes opinions. Je suis toujours gênée quand l’interviewer veut se hausser du col, quand l’entretien devient une compétition, un étalage. De même, à la radio, je me sens au service de quelque chose qui me dépasse : l’émission. Certes, c’est moi qui l’incarne, mais elle n’est pas moi, et je souhaite qu’une autre personne la reprenne un jour.
HR. Signerez-vous un jour une œuvre de votre nom, in prima persona ?
AVR. Je suis en train d’écrire un livre sur la vie ordinaire, j’y ai passé l’été. J’ai hâte qu’il paraisse, il compte beaucoup à mes yeux.
Pour retrouver les poadcasts des Chemins de la Philosophie, c’est ici !
Normalienne, Adèle Van Reeth a produit et animé à partir de 2011 l’émission quotidienne Les Nouveaux Chemins de la connaissance sur France Culture, devenue Les Chemins de la philosophie en 2017. Depuis 2018, elle anime également l’émission Livres & Vous sur Public Sénat et D’Art d’art sur France 2. Dans la collection «Questions de caractère» qu’elle a fondée et dirige chez Plon, elle s’entretient avec des philosophes sur différents thèmes. Son ouvrage Questions de caractère compile cinq d’entre eux : la jouissance, la méchanceté, l’obstination, le snobisme, la pudeur.
Commentaires
Intéressant.
Je ne savais pas que la pudeur était un « caractère » connoté négativement… c’est une découverte pour moi.
Ce qui est dit sur l’impératif de l’improvisation ici rejoigne ce que j’ai entendu dire Peter Brook ce matin dans l’extrait de propos sur l’expérience directe, par opposition à une expérience qui serait.. voilée ? par un écran, par une médiation.
Le parti pris ? préjugé ? qu’en interprétant une partition écrite d’emblée on serait une forme d’automate (« ce qui se meut de lui-même), ou « exécutant ». (En passant, j’aime bien le mot « exécutant », parce qu’il porte en lui ses propres paradoxes. Il suggère l’idée d’être celui qui mène à l’ACCOMPLISSEMENT… ce qui est la volonté d’un autre. Quel dilemme… pour celui qui se voudrait… créateur PARFAIT (de bout en bout). Faut-il entendre les vieilles sirènes de… la folle liberté derrière ? Voudrait-on se priver du noble destin de mener à l’accomplissement sous prétexte que ce soit… le dessin d’un autre ?…
L’entretien avec cette personne est intéressante pour ce que cela nous dit du statut de l’entretien.
On peut parfois regretter de ne plus vivre l’expérience… directe d’un « agon », une délicieuse joute oratoire pour entendre des arguments contradictoires. Et.. en directe. Avec des arguments, je précise. Il me semble que cela manque à la vie intellectuelle française, mais j’avoue ne pas y participer des tonnes, certes…
Et je regrette également ce préjugé qui entoure l’expérience « directe » d’un… « naïf » (je n’appellerai pas cela une « illusion » par respect pour la fiction, mais un préjugé) d’une authenticité qui manquerait à une expérience.. de connaisseur.
L’aura irrésistible (et religieuse ?) de la première fois…
par Debra - le 25 novembre, 2018
Merveilleuse Adèle …
par gérard - le 26 novembre, 2018
On parle. De quoi ?
J’ai des choses à vous dire.
Tout ce qu’on ne peut pas dire : est-ce accessible par un autre moyen ?
Ou bien nous sommes des êtres de langage. La culture parle autour de nous.
Nous sommes à l’écoute d’une culture.
Ce qui parle : l’Autre.
Nous-même : une forme parlante. Un sujet qui advient à partir de la parole qui répond à celle de l’Autre. Qui la défie ? Qui prend la parole ? Qui se risque à dire ce qu’elle a sur le coeur ?
Sa détresse du petit matin ou celle de la nuit ?
J’ai des choses à dire ?
Il existe des choses que l’on ne peut pas dire et que nous voulons dire.
Existe-t-il des choses que l’on dise ?
Elles sont inaccessibles car nous voulons les dire.
Parmi ces choses, il y a la pensée elle-même, il y a mon image dans le miroir, il y a l’autre, il y a les pulsions sexuelles, il y a le fantasme , il y a la pulsion de mort, il y a la vie…
Qui a dit que toutes ces choses existaient ? La langue maternelle ? La culture ?
Les pensées sont structurées dans la langue maternelle.
Elles parlent dans une langue. Que disent-elle ? De quoi parlent-elles ?
Qu’est-ce que l’interdit ?
Est-ce que la culture interdit de faire des choses?
Le sujet apparait-il au moment de l’interdiction ?
Jusque-là c’est la culture qui parle autour de lui.
Il imite. Il fait des vocalise. Il répète le chant des oiseaux.
Un jour enfin, il a à dire quelque chose …
Quoi ?
Et l’inconscient ? Ce que nous disons sans y penser ? Ou ce que nous pensons sans pouvoir le dire ?
par G. pi'o Mchan - le 26 novembre, 2018
Vous aimez l’incertitude ? Permettez-moi de vous conseiller , si vous ne l’avez déjà lu, le dernier roman de Paul Auster , titré 4 3 2 1 . L’auteur imagine quatre parcours de vie d’un même personnage, dans l’Amérique des années 50 et 60 . Il montre à merveille ce que nos vies doivent au hasard, aux rencontres que nous avons la chance de faire ou pas, aux mille et un petits tournants que nous sommes capables de prendre ou pas. Il ne s’illusionne pas sur les limites du libre-arbitre mais ne le caricature pas non plus. De la belle ouvrage ! Un romancier-philosophe , en somme.
par Philippe Le Corroller - le 26 novembre, 2018
[…] aussi : «J’aime l’incertitude en philosophie» (Adèle Van […]
par iPhilo » Face aux «fake news», réhabilitons l’usage du conditionnel - le 22 janvier, 2019
souhaitez-vous de l’aide ou une collaboration? 🙂
par guineret - le 24 mai, 2020
[…] aussi : «J’aime l’incertitude en philosophie» (Adèle Van […]
par iPhilo » Relativisme versus rationalisme : l’interminable guerre de tranchées - le 25 février, 2023
Laissez un commentaire