Eric Dumaître
Docteur en sociologie, agrégé en philosophie, ancien élève de l'Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, Eric Dumaître est professeur au lycée La Martinière-Duchère de Lyon et a soutenu à l'Université Paris-Sorbonne en 2007 une thèse sur "le structuralisme littéraire et la crise de la culture scolaire" sous la direction de Raymond Boudon.
ANALYSE : Qu’est-ce qu’une explication de texte philosophique ? Qu’est-ce qu’apprendre à juger par soi-même ? En quoi la lecture de textes philosophiques contribue-t-elle à l’acquisition de l’autonomie intellectuelle ? Difficile de ne pas se poser ces questions lorsqu’on enseigne la philosophie en classe de Terminale, en particulier du fait des difficultés rencontrées par les élèves. Éric Dumaître propose ici une conception minimaliste des exercices scolaires traditionnels, qui lui paraît en mesure de satisfaire trois réquisits : retenir l’essentiel des exercices scolaires traditionnels, correspondre à l’usage naturel du bon sens, être à la portée de la majorité des élèves d’aujourd’hui.
Descartes et les aveugles : l’humilité de la recherche
ANALYSE : La pensée de Descartes est fréquemment associée au projet prométhéen de rendre les hommes «comme maîtres et possesseurs de la nature». Nul doute que cette référence au mythe ne soit éclairante, mais autant en retenir tous les aspects : Prométhée ne se comprend pas sans son frère Épiméthée, la mobilisation des arts et des techniques sans la détresse de l’animal humain démuni, en proie à une nature insondable et hostile. De même, l’assurance cartésienne naît de la conscience d’une opacité radicale du monde qu’incarne électivement, pour le jeune Descartes, la situation cognitive des aveugles.
Relativisme versus rationalisme : l’interminable guerre de tranchées
TRIBUNE : Entre rationalistes et relativistes, chacun des camps est paradoxalement le camp adverse. Les tenants de l’universalité mettent en évidence les faiblesses du relativisme, dont les défenseurs en retour soulignent celles du rationalisme. Et chaque camp en viennent à ne plus se définir que négativement
Election présidentielle : lettre à un candidat inconnu
LETTRE : Comment un président de la République peut-il être aujourd'hui un garant des institutions ? Au-delà des querelles partisanes, quel est son rôle vis-à-vis des autres pouvoirs et vis-à-vis du peuple qui l'élit, vis-à-vis des autres chefs d'Etat et de gouvernement, à commencer par ceux des autres pays européens ? Toutes ces questions se posent plus que jamais