Jacques Sapir

Jacques Sapir est un économiste français, aussi auteur d'ouvrages d'histoire militaire et de théorie politique. Docteur en économie et diplômé de Sciences Po Paris, il est directeur d'études à l'EHESS, directeur du Centre d'études des modes d'industrialisation (CEMI) et a récemment été élu membre de l'Académie des Sciences de Moscou. Connu du grand public pour son rejet de la monnaie unique, il a notamment publié : La Démondialisation (Le Seuil, 2011) ; Faut-il sortir de l'Euro ? (Le Seuil, 2012) et dernièrement Souveraineté, démocratie, laïcité (Michalon, 2012).

L’économie est-elle une science ?

28 septembre 2017 | Jacques Sapir

ANALYSE : Question épistémologique par excellence, celle de la scientificité d’une discipline prend une dimension particulière avec l’économie, tant son poids dans la société humaine et parmi ses dirigeants est lourd. Jacques Sapir part du consensus méthodologique inquiétant qui existe dans la recherche pour remonter à Karl Popper, dont le « falsificationnisme » est largement inopérant quand […]

La loi contre le légalisme : quand le droit tue la politique

19 novembre 2016 | Jacques Sapir

ANALYSE : Face au terrorisme, la question de l'Etat de droit attire l'attention des médias. Jacques Sapir critique une tendance légaliste qui consiste à confondre légalité et légitimité des normes juridiques.

USA, Europe, Russie : monde multipolaire et démocratie souveraine

13 mai 2016 | Jacques Sapir

ANALYSE : avec la fin de l'hégémonie américaine, on assiste à l'avènement d'un monde multipolaire, où les règles de droit internationales doivent être repensées, ainsi que la notion de souveraineté pour la démocratie puisse se déployer proprement.

De la « Democrannie »

28 mars 2016 | Jacques Sapir

ANALYSE : nous ne sommes plus en démocratie, ou seulement sur la forme. Naît un régime hybride, la democrannie, qui mélange démocratie et tyrannie. Une tyrannie cachée, mais néanmoins bien réelle.

Centralité de la Souveraineté

13 février 2016 | Jacques Sapir

BONNES FEUILLES : Nous vivons un moment souverainiste. Dans l’agora, le souverainisme fait débat. C’est une question qui dérange, et à juste titre. Car la souveraineté est ce spectre qui hante notre monde ; elle est ce qui fait clivage.

Souveraineté ou barbarie ?

6 septembre 2015 | Jacques Sapir

ANALYSE : La société française se défait. De ce constat terrible on peut tirer l’origine de la multiplication des revendications identitaires qui nous fait régresser du « nous » au « je ». Ce processus n’est possible que parce que l’Etat-Nation, cette vieille construction sociale, se défait elle aussi.

Crise de la démocratie et souveraineté

8 mai 2015 | Jacques Sapir

TRIBUNE : La France souffre aujourd’hui d’un déficit démocratique profond. On peut mesurer dans la montée de l’abstention lors des divers scrutin depuis près de vingt ans. La Nation n’étant plus souveraine, le peuple ne peut plus exercer cette souveraineté. La démocratie alors s’étiole, et progressivement disparaît.

Russie : histoires de temps (ou du passé on ne peut faire table rase)

6 mars 2015 | Jacques Sapir

ANALYSE : Il n’est pas de représentation plus perverse que celle des “lendemains qui chantent”, que ceux-ci soient le socialisme ou le marché généralisé. Le passé est alors entièrement soumis à une vision normative du futur, à laquelle il ne sert que de justification, positive ou négative. Car, en réalité, du passé on ne peut faire table rase …

Rejeter le libéralisme ?

26 janvier 2015 | Jacques Sapir

ANALYSE : Le libéralisme est devenu une idéologie qui nie ses propres principes et en particulier le libre développement du plus grand nombre. C’est à l’évidence le cas du neo-libéralisme qui prône la liberté complète des capitaux et des marchés financiers, mais aussi le libre-échange intégral.

Gauche, droite et souveraineté

31 août 2014 | Jacques Sapir

La souveraineté ne se décline pas, si l’on suit Jean Bodin, en une souveraineté « de droite » ou « de gauche ». Rappelons ses formules : c’est la souveraineté de la Nation dont il s’agit. Cette Nation peut s’incarner dans un homme ou dans un groupe d’hommes ; elle peut être représentée aussi bien par un Prince que par le Peuple.