Jean-Claude Fondras
Médecin, Jean-Claude Fondras a exercé en milieu hospitalier comme anesthésiste-réanimateur, avant d'être responsable, pendant quinze ans, du service de traitement de la douleur et de soins palliatifs du Centre hospitalier de Bourges (France). Il est également docteur en Philosophie et membre du Laboratoire d’éthique médicale de l’université François Rabelais à Tours. Il a notamment publié Soins palliatifs (avec Michel Perrier, éd. Doin, 2004) ; La Douleur, expérience et médicalisation (éd. Les Belles Lettres, 2009) et Santé des philosophes, philosophes de la santé (éd. Nouvelles Cécile Defaut, 2014).
ANALYSE : Descartes n’a pas pu donner une forme cohérente à ses pensées relatives à la santé et à la médecine, laissant un ensemble composite traduisant les limites du programme qu’il s’était fixé : «trouver une médecine qui soit fondée en démonstrations infaillibles», raconte le médecin et philosophe. N’est-on pas, fondamentalement, devant les limites inhérentes à toute rationalité médicale ?
Le scepticisme de Montaigne envers la médecine est-il toujours d’actualité ?
ANALYSE : L'auteur des Essais doutait de la pertinence d'objectiver scientifiquement la maladie. Malgré les progrès incroyables de l'art médical, quelque chose demeure vrai dans la critique de Montaigne : à chaque étape de la croissance de la scientificité de la médecine, il semble que l’expérience propre du malade s’efface comme source de connaissance.
Montaigne, la peste et la mort
RECIT : En 1585, alors qu'une peste frappe Bordeaux, Michel Eyquem de Montaigne écrit son admiration pour «la fermeté et la simplicité» des paysans qui se préparaient à mourir. L'auteur des Essais incite l'homme mortel à «suivre la Nature». Mais qu'est-ce à dire ?
Nietzsche, la fin de vie et la médicalisation
TRIBUNE : analyse de la nouvelle loi sur la fin de vie et la médicalisation par un médecin et philosophe spécialiste des soins palliatifs lecteur de Nietzsche.