ANALYSE - Le "libéralisme" est omniprésent dans le débat public, avec néanmoins une acception surtout économique. C'est oublier que le libéralisme, première des idéologies, est d'abord politique, avec des conceptions différentes de l'individu.
Le ni-ni, une option révolutionnaire ?
TRIBUNE - Favorable à la morale de responsabilité, la philosophe renverse la maxime de La Boétie : «Pour ne plus être libre, il suffit de ne plus rien attendre ni espérer et de laisser faire les autres».
Emmanuel Macron renonce-t-il à la philosophie?
BONNES FEUILLES - Nous publions des extraits du portrait d'Emmanuel Macron dans l'essai "Mythologie des présidentiables" qui paraît en version numérique aux éditions Pygmalion-Flammarion.
Election présidentielle : lettre à un candidat inconnu
LETTRE : Comment un président de la République peut-il être aujourd'hui un garant des institutions ? Au-delà des querelles partisanes, quel est son rôle vis-à-vis des autres pouvoirs et vis-à-vis du peuple qui l'élit, vis-à-vis des autres chefs d'Etat et de gouvernement, à commencer par ceux des autres pays européens ? Toutes ces questions se posent plus que jamais
Comment vaincre les passions tristes en politique ?
TRIBUNE - Une politique inspirée par Spinoza devrait d'abord combattre les passions tristes véhiculées par le national-populisme planétaire. Mais les partis sont pris dans un "narcissisme des petites différences" qui leur empêchent d'être clairvoyants, ce qu'illustrent les primaires du PS.
Le virtuel en politique
TRIBUNE : C'est bien nous, les électeurs, qui sommes enfermés volens nolens dans le loft. Au sein du grand cloud qui nous entoure, les données sont-elles en train de supplanter la mémoire ?
La loi contre le légalisme : quand le droit tue la politique
ANALYSE : Face au terrorisme, la question de l'Etat de droit attire l'attention des médias. Jacques Sapir critique une tendance légaliste qui consiste à confondre légalité et légitimité des normes juridiques.
ANALYSE - Le populisme est ainsi et indissociablement à la fois le mal (comme contraire du bien) de la démocratie et le mal comme symptôme que quelque chose ne va pas dans la démocratie.
Le « miroir des princes » : les primaires ne sont-elles qu’un duel narcissique ?
TRIBUNE - Les primaires ne sont-elles que l'illustration d'un narcissisme qui a définitivement triomphé en politique ? Les partis ne sont-ils plus que des palais des glaces ? Le mimétisme est-il le plus fort moteur de la lutte qui anime les différents duellistes ?
La violence du langage s’exerce sans plus se dissimuler
CONFERENCE : La chasse aux tabous se révèle nocive pour la liberté de penser. Elle produit des êtres craintifs, ennemis du risque. Une nouvelle génération « précautionneuse » souffrant de pudibonderie.
L’avenir du politiquement correct, c’est le populisme !
CONFERENCE : Le politiquement correct confond le réel et le bien, la vérité et la valeur, au bénéfice de ces derniers, mettait en garde le philosophe André Comte-Sponville à l'Institut Diderot.
Liaisons (politiques) dangereuses : Lettre de l’UE au Royaume-Uni
LETTRE : Près de trois mois après le Brexit, l'Union européenne écrit une lettre d'adieu au Royaume-Uni après la rupture du couple établi depuis 1973. Analyse du paradoxe amoureux des corps politiques.
Daech : le totalitarisme est d’abord un langage
ANALYSE : Daech obéit aux catégories d'un totalitarisme, notamment par l'analyse de son langage. Ce sont des théoriciens dont le projet est extrêmement élaboré, réfléchi, construit, « rationnel », programmatique et même « révolutionnaire ».
Note dépassionnée sur le « burkini »
TRIBUNE : Croire que le corps féminin cause, par essence, l’agressivité masculine constitue effectivement la négation de toute sociabilité.
TRIBUNE : La plus grande arme des terroristes n'est-elle pas de nous paralyser ? De nous faire entrer dans une routine de la commémoration perpétuelle ? Pour atteindre la résilience, l'action est nécessaire.
2001-2016 : après Dostoïevski à Manhattan, Nietzsche à Nice
TRIBUNE : Lors de ses séjours à Nice, Nietzsche, penseur du ressentiment, découvrit Dostoïevski. Déjà en 2001, André Glucksmann notait la ressemblance entre les djihadistes et l'homme du souterrain de l'écrivain russe mu par le ressentiment.
La France, symbole de l’Europe
TRIBUNE : nous sommes fiers de nos révolutions, et pourtant. Au slogan "Liberté, Egalité, Fraternité" a succédé celui de "Complexité, privilèges, conflictualité".
Nuit Debout, réseaux sociaux : vers une politique du care
ANALYSE : Nuit Debout et les réseaux sociaux sont-ils les signes initiateurs d'une nouvelle politique fondée sur le soin et la sollicitude, dans une logique d'interdépendance et non plus d'indépendance des individus entre eux ?
Attentat à la pudeur … ou à la liberté ?
ANALYSE : N’est-il pas paradoxal – pour le moins – qu’un responsable religieux cherche à prévenir un supposé « attentat à la pudeur » en préconisant comme remède un attentat à la liberté contre les femmes ?
La Laïcité, défi du XXIe siècle
RECENSION : pour Catherine Kintzler, le dernier ouvrage de Gérard Delfau consacré à la laïcité et écrit avant les massacres de novembre 2015, permet de voir plus justement les défis à venir.
Les mots du Prince ou comment dire l’état d’urgence
ANALYSE : Machiavel écrit pour avoir des effets historiques constatables et immédiats dans un temps d'urgence où la République était en danger. Matière vivante, le Prince bouleverse ainsi les codes de la philosophie traditionnelle.
De la « Democrannie »
ANALYSE : nous ne sommes plus en démocratie, ou seulement sur la forme. Naît un régime hybride, la democrannie, qui mélange démocratie et tyrannie. Une tyrannie cachée, mais néanmoins bien réelle.
Expliquer est-ce (un peu) excuser ?
ANALYSE : en accusant les sciences sociales d’« excuser » à propos des attentats de Paris, le premier ministre aurait révélé sa profonde ignorance selon Bernard Lahire. Ce n’est pas si sûr !
Nos sociétés vont devoir retrouver le sens de la pression intégratrice
ANALYSE : Nos sociétés sont condamnées à résister à cette pression migratoire, il faut le dire et l’assumer, même si nous jugeons les effets de cette arrivée de population bénéfiques.
Centralité de la Souveraineté
BONNES FEUILLES : Nous vivons un moment souverainiste. Dans l’agora, le souverainisme fait débat. C’est une question qui dérange, et à juste titre. Car la souveraineté est ce spectre qui hante notre monde ; elle est ce qui fait clivage.
Et maintenant, où en sommes-nous de la guerre ?
TRIBUNE : alors que le Président de la République a déclaré la guerre au terrorisme, quel bilan tirer, contre quels ennemis ? De quelle forme de guerre parlons-nous ?
La déchéance de nationalité : un meurtre symbolique
TRIBUNE : Le barbare, c’est celui qui croit en la barbarie. La formule de Claude Lévi-Strauss signifie que la notion de « barbarie » qualifie une représentation du monde conduisant à dénier à l’Autre, c’est-à-dire à celui qui n’appartient pas à ma tribu, son appartenance à l’espèce humaine.
La France se définit-elle par « une » culture ?
TRIBUNE : La République Française ne se définit pas par « une » culture, par opposition aux sociétés multiculturelles, mais par la citoyenneté, qui est la reconnaissance de principes.
Le Réveil du Léviathan
GRAND ENTRETIEN : le projet de révision constitutionnelle traduit la mutation d'un Etat qui retourne à ses origines hobbésiennes. Pour le meilleur et pour le pire ?
Vaincre la peur
BILLET : pour Laurence Hansen-Löve, vaincre la peur est un dessein philosophique et un impératif moral et politique. Relisons à cet effet La Boétie, Spinoza et Descartes.
Un an après : Charlie, l’onde de choc
BONNES FEUILLES : pour le premier anniversaire des tristes attentats de janvier 2015, nous publions l'avant-propos et le prologue du livre Charlie. L'onde de choc qui vient de paraître.
L’homme-Dieu : éternité, égalité, sécurité
ANALYSE : L'humanisme devenu technologique et sécuritaire rêve de repousser toutes les frontières, jusqu'à celle de la mort. Pourtant, la tentation de l'homme-Dieu n'est-elle pas la grande menace pour l'humanité ?
Le loup et le berger
FABLE : Au pied d’une douce colline plantée d’un vieux clocher, De doux moutons paissaient sous l’œil terne du berger. Car, avec les années, le berger s’ennuyait.
Terrorisme : réponse à l’art d’anéantir toute humanité
TRIBUNE : La chanson de Brel "Quand on n'a que l'amour" a inspiré à Alexandre Coratto une réflexion sur la nature de l'homme et sur ses armes face au terrorisme.
Islam, religion et totalitarisme
TRIBUNE : La religion peut rendre fou. En l’occurrence, une certaine interprétation d’une certaine religion. La religion en question doit-elle incriminée pour autant ?
Liberté et sécurité : l’onde de choc politique ?
ANALYSE : Comment concilier liberté et sécurité ? Comment lutter contre le terrorisme sans user de la terreur ? Et avec l'aide de Spinoza ?
Vertu Civique
TRIBUNE : La France est un beau pays. Criblé de défauts. Mais beau. Peut-être assistons-nous aujourd’hui aux revers de nos idéaux. Peut-être s‘est-on trop reposé sur l’institutionnalisation de notre intelligence, de notre générosité et de notre tolérance.
Attentats : La cigarette du condamné
ANALYSE : Alors qu'une condamnation peut encore tendre respectueusement une cigarette à son prisonnier, la barbarie islamiste s'est résolue à rendre le monde inhabitable en ne jugeant pas nécessaire de jeter un œil sur ses victimes.
Ultimi barbarorum ! Les derniers des barbares !
TRIBUNE : Une fois de plus le terrorisme frappe la France. Avec une sauvagerie inouïe et de grande envergure. Une fois de plus Paris est martyrisée, et à travers elle, la France tout entière, la République et la démocratie.
De l’importance de ne pas confondre racisme et xénophobie
ANALYSE : il faut distinguer "racisme" et "xénophobie" pour comprendre les origines de cette peur de l'Autre. Les médias ont leur part de responsabilité car ils donnent à voir le monde et jettent les bases de cette peur.
Pourquoi la Une de Charlie Hebdo n’est pas éthiquement condamnable
TRIBUNE : Jean-Sébastien Philippart défend la Une polémique de Charlie Hebdo, qui n'atteint pas moralement la dignité des personnes trisomiques.
Prisons : par delà Surveiller et punir
ANALYSE : Si l’on observe le milieu carcéral aujourd’hui, de nouvelles catégories du pouvoir semblent se dessiner. Prendre le réel au corps, regarder à la marge de la société pour comprendre comment tient la page, est un exercice foucaldien périlleux, renouvelé ici, le temps de ces quelques lignes.