Conférences tenues le mercredi de 18h 30 à 20 h 30, salle Flora Tristan, Nantes. 23 octobre 2024, Léo Lemaistre, Science-fiction et philosophie 8 janvier 2025, André Stanguennec, L’usage de la fiction en philosophie critique 19 mars Michel-Elie Martin, Les fictions de la science font-elles de la science une fiction ? 16 avril Jean-Claude Pinson, Fiction et non-fiction dans la littérature contemporaine 14 mai André […]
L’inéptie féministe
TRIBUNE : Le féminisme constitue une idéologie qui est aujourd’hui au cœur des débats de société. Selon Stéphane Braconnier, elle repose sur une fallacieuse égalité entre l’homme et la femme que la biologie ne saurait consacrer : Outre de remettre en cause les fondements de notre société avec la promotion de l’écriture inclusive, le mouvement féministe aurait pris une ampleur à même de renverser les valeurs, les hommes devenant le sexe faible. Mais cette fausse égalité se retournerait finalement contre les femmes, ce nouveau sexe fort, avec l’émergence de la trans-identité.
Mignon
ANALYSE : La beauté est un jugement de goût subjectif, c'est là une évidence. C'est précisément pour dépasser ce poncif que Sylvain Portier propose ici une analyse de ce qui est, non pas beau mais mignon, afin d'en déterminer l'essence et de se demander ce que cette mignonitude peut nous apprendre de nous-mêmes, en l'occurrence de notre propre sensibilité esthétique.
Israël-Palestine : un, deux, trois États ?… laïques
ANALYSE : Alors que les tensions entre Israéliens et Palestiniens restent très élevées, resurgit «la solution à deux États». Quelques voix osent pourtant parler de l’État «binational et laïque», dont Shlomo Sand, dans un entretien accordé à Médiapart le 9 janvier 2024. Dans cet article, Michel Juffé nous partage le fruit de ses réflexions sur ce délicat sujet d'actualité, qui pose sans doute autant de questions philosophiques que politiques.
Opinion, idéologie et science
Nous sommes heureux de donner un petit coup de projecteur sur la conférence que donnera bientôt Michel-Elie Martin dans le cadre de la Société Nantaise de Philosophie, le 14 février 2024 à Nantes.
Plus de 250 émissions de philosophie sur YouTube
Nous souhaitions donner un coup de projecteur à la chaîne YouTube de notre co-rédacteur en chef Sylvain Portier, qui a fêté il y a peu sa 250ème vidéo de philosophie. On y retrouve ses conférences (qui ont parfois été publiées sur iPhilo) et de plus courtes vidéos, qui ont pour but de rendre la philosophie accessbile à un large public : celles et ceux qui veulent se (re)mettre à cette discipline, mais aussi les lycéens et les étudiants qui préparent leurs examens.
La victoire du diable
ANALYSE : L'opposé du symbolique est le diabolique, ce qui divise (du grec διαβάλλειν/diaballein, de dia- à travers, et -ballein, jeter, c'est-à-dire diviser, disperser, et par extension rendre confus). Le diabolique est, au sens propre, pour les Grecs : le bâton qui semble rompu lorsqu'il est plongé dans l'eau ; au sens figuré, c'est l'apparence trompeuse. Or, mis à part les fake-news (cette appellation étant elle-même confuse), nous sommes victimes/auteurs de confusions à grande échelle, envahissant toutes les sphères de la vie publique et privée. C'est sur ce sujet que Michel Juffé apporte ici des éclairages à la fois philosophiques et sociopolitiques.
TRIBUNE : «La démocratie est un mauvais système, mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes.». C’est cette idée, devenue poncif voire sophisme, que Stéphane Braconnier nous invite à interroger ici. Ne faut-il pas en effet reconnaître que, mis à part quelques trop rares exceptions, la grande majorité des États qui se prétendent démocratiques ne le sont guère, malgré leur propagande incessante en ce sens. D’une part, du fait même de leur constitution qui exclut les citoyens de toute gouvernance et, d’autre part, compte tenu des impérialismes qui président aux relations internationales, lesquels attentent à la notion de souveraineté des États inhérente à toute idée de démocratie.
Petit dialogue sur l’explication de texte philosophique
ANALYSE : Qu’est-ce qu’une explication de texte philosophique ? Qu’est-ce qu’apprendre à juger par soi-même ? En quoi la lecture de textes philosophiques contribue-t-elle à l’acquisition de l’autonomie intellectuelle ? Difficile de ne pas se poser ces questions lorsqu’on enseigne la philosophie en classe de Terminale, en particulier du fait des difficultés rencontrées par les élèves. Éric Dumaître propose ici une conception minimaliste des exercices scolaires traditionnels, qui lui paraît en mesure de satisfaire trois réquisits : retenir l’essentiel des exercices scolaires traditionnels, correspondre à l’usage naturel du bon sens, être à la portée de la majorité des élèves d’aujourd’hui.
Le fanatisme de l’indifférence
TRIBUNE : Le 8 juillet 2013, le Pape François dénonçait «la mondialisation de l’indifférence». Depuis, rien n’a changé. Ainsi déclare-t-il le 22 septembre 2023 à Marseille : «Nous ne pouvons plus assister aux drames des naufrages provoqués par les trafics odieux et le fanatisme de l’indifférence. Ces personnes qui risquent la noyade lorsqu’elles sont abandonnées en mer doivent être secourues. C’est un devoir d’humanité, c'est un devoir de civilisation.». C'est cette impérieuse question, à la fois humaine, sociopolitique et philosophiqueque Michel Juffé souhaite ici mettre en lumière.
Les secrets des Anciens pour vaincre la mort
ANALYSE : Le propre de l'être humainest d'être pleinement conscient du fait qu'il est voué à la mort et, sur ce point au moins, tous les hommes sont égaux. Mais le sommes-nous lorsqu'il s'agit de le penser et de l'assumer, et quel comportement adopter, si ce n'est le déni, face à ce funeste destin ? C'est sur certaines représentations philosophiques de la mort qu'Alban Alloix nous propose ici de nous pencher brièvement, puisque c'est, au moins en partie et peut-être fondamentalement, la mort qui donne sens à la vie.
Nahel : un assassinat consécutif à un procès d’intention
TRIBUNE : La dérive sécuritaire a introduit les procès d’intention dans notre justice pénale. De nos jours, on peut être sanctionné pour ce qu’on n’a pas commis, mais qu’on pourrait éventuellement commettre, une telle hypothèse étant laissée à l’appréciation des forces de l’ordre, en parfaite rupture de la séparation des pouvoirs. Si, selon Montesquieu, la démocratie dépend d’une telle séparation, on peut considérer que le Code de la sécurité intérieure la remet gravement en cause. C’est à cette question que Stéphane Braconnier entend nous faire réfléchir dans cette tribune, suite à la mort de Nahel et à ses répercussions.
Pourquoi faire de la philosophie ? (Encore) une lecture de l’allégorie de la caverne
ANALYSE : Il est toujours bon de relire ses classiques et, en ce début d'année scolaire, les lycéens ne sauraient probablement échapper, dans leur enseignement de la philosophie, d'une allusion ou d'une étude approfondie de la célèbre allégorie de la caverne de Platon. C'est à cette découverte ou redécouverte, que Jean-François Crépel nous invite ici, car elles peuvent être plus riches qu'il n'y parait... et cette allégorie ne nous enjoint-elle pas d'ailleurs à dépasser les apparences ?
Petite philosophie du grand large
BONNES FEUILLES : Nous proposons ici la lecture de quelques extraits de Petite philosophie du grand large, récemment paru aux Éd. Le Pommier, dans lequel Claude Obadia offre un regard nouveau sur cette expérience singulière : larguer les amarres, voir disparaître la côte, n’être plus qu'embruns, sens du vent et gestes assurés. Où vivre en mer revient à se lancer dans une aventure de la pensée, bref, à vivre philosophiquement.
TRIBUNE : Si l’amour est précieux, on sait combien il est rare. Or, il est au cœur même de la démarche philosophique, ne serait-ce que par son étymologie. La philosophie s’avère-t-elle aussi rare que ce sentiment exaltant ? Est-elle marchandée par des mercenaires de l’esprit et l’État ne chercherait-il pas à la prostituer ? À y regarder de plus près, peut-elle se révéler frelatée, telle une breloque dorée vendue pour un bijou en or massif ? Bref, la philosophie ne se serait-elle pas nettement B.H.Lisée, ose ici se demander Stéphane Braconnier.
Descartes et les aveugles : l’humilité de la recherche
ANALYSE : La pensée de Descartes est fréquemment associée au projet prométhéen de rendre les hommes «comme maîtres et possesseurs de la nature». Nul doute que cette référence au mythe ne soit éclairante, mais autant en retenir tous les aspects : Prométhée ne se comprend pas sans son frère Épiméthée, la mobilisation des arts et des techniques sans la détresse de l’animal humain démuni, en proie à une nature insondable et hostile. De même, l’assurance cartésienne naît de la conscience d’une opacité radicale du monde qu’incarne électivement, pour le jeune Descartes, la situation cognitive des aveugles.
Héraclite : philosophe du feu, du fleuve et du jeu
ANALYSE : Si Socrate est généralement considéré comme le père de la philosophie, d’autres penseurs, présocratiques, sont longtemps restés dans l’ombre C'est notamment le cas d'Héraclite d'Éphèse, dit l'obscur, qui écrivit une centaine de fragments. Et c'est la représentation du monde de celui-ci que le co-rédacteur en chef d’iPhilo, Sylvain Portier, aimerait nous décrire afin de découvrir ou de redécouvrir l'un des plus mystérieux penseurs de l'Antiquité.
Michel Serres : «Aller au phare»
ANALYSE : La philosophie de Michel Serres est souvent réputée difficile par l’étendue des domaines qu’elle cherche à connecter. Parler de son œuvre n’est donc pas une chose simple ! A moins qu’il ne donne lui-même quelques pistes pour tenter de l’éclairer. Le texte sur lequel s’appuie cet article constitue peut-être une forme de modèle réduit de sa pensée foisonnante. Alors, pour tenter de mieux l’entendre, empruntons, avec lui et avec Olivier Joachim, les chemins d’une réflexion qui nous amèneront inévitablement vers le phare.
Érasme, Goya, Lewis : folies de moines
Nous sommes heureux de vous informer de la parution de l'ouvrage "Érasme, Goya, Lewis : folies de moines - Philosophie, politique, esthétique" de Monsieur le Professeur émérite André Stanguennec, aux Éditions Honoré Champion.
Sur les pas de Blaise Pascal
BONNES FEUILLES : Nous publions ici des extraits de l'ouvrage "Sur les pas de Blaise Pascal, Voyageur de l’infini" de Bernard Grasset, dont le but est de présenter non seulement une biographie complète de l’auteur des Pensées, mais aussi en contrepoint l’ensemble de ses œuvres.
Relativisme versus rationalisme : l’interminable guerre de tranchées
TRIBUNE : Entre rationalistes et relativistes, chacun des camps est paradoxalement le camp adverse. Les tenants de l’universalité mettent en évidence les faiblesses du relativisme, dont les défenseurs en retour soulignent celles du rationalisme. Et chaque camp en viennent à ne plus se définir que négativement
Descartes et la question animale : du modèle mécaniste du corps-machine au mouvement des passions
ANALYSE : Il est généralement établi que Descartes réduisait le vivant à une belle machine et refusait aux animaux toute forme de sensation et de spiritualité. Une célèbre anecdote va en ce sens : l’écrivain et scientifique Fontenelle aurait rendu visite à Malebranche, dont la philosophie s'inspire très largement de celle de Desacrtes, et une chienne serait venue caresser celui-ci. Malebranche lui aurait répondu avec un grand coup de pied qui aurait fait crier l’animal de douleur, ce qui aurait attristé Fontenelle. Malebranche lui aurait répondu : "Hey, quoi ! ne savez-vous pas bien que cela ne sent point ?". C'est sur cette question de "l'animal machine" que Thibaut Gress nous propose de revenir ici, afin de corriger certaines erreurs d'interprétation des dires de René Descartes. (2nde partie)
Descartes et la question animale : pourquoi tant d’erreurs ?
ANALYSE : Il est généralement établi que Descartes réduisait le vivant à une belle machine et refusait toute forme de sensation et de spiritualité aux animaux. Une célèbre anecdote va en ce sens : L’écrivain et scientifique Fontenelle aurait rendu visite à Malebranche, dont la philosophie s'insprire très largement de celle de Desacrtes, et une chienne serait venue caresser celui-ci. Malebranche lui aurait répondu avec un grand coup de pied qui aurait fait crier l’animal de douleur, ce qui aurait attristé Fontenelle. Malebranche lui aurait répondu : "Hey, quoi ! ne savez-vous pas bien que cela ne sent point ?". C'est sur cette question de "l'animal machine" que Thibaut Gress nous propose de revenir ici, afin de corriger certaines erreurs d'interprétation des dires de René Descartes. (1ère partie)
En Ukraine, l’inaudible réalisme
ANALYSE : "Si vis pacem para bellum", dit le dicton latin. Tout semble donner raison à ceux qui mettaient en garde contre la menace russe. En face, les "réalistes", qui plaidaient pour un rapprochement avec la Russie, semblent être aujourd'hui du mauvais côté de l'histoire. Il ne s’agissait pourtant pas de valider les choix du Kremlin, mais de faire assaut de prudence car, à trop préparer la guerre, celle-ci éclate nécessairement, par un terrible jeu de miroirs qui fait que chacun voit luire dans le regard de l’autre l’éclat guerrier redouté.
Vive la République des Lettres !
ANALYSE : Alors que la référence à l’entreprise envahit la pensée politique et lui impose son lexique – on parle de gouvernance, de rentabilité, et même de productivité et de compétitivité comme si le but d’une association politique était de fabriquer des produits pour les mettre sur un marché -, il n’est pas mauvais de […]
Lorsque Fouché nous dévoile les ressorts de la police impériale
ANALYSE : Fouine tapie dans le nid de l’aigle, le terrible ministre de l’Intérieur, connu pour sa violence autant que pour être le créateur de la police moderne, nous dévoile dans ses mémoires, en toute transparence, la fin qu’il poursuit : s’assurer du monopole du pouvoir souterrain, raconte le géopolitologue Thomas Flichy de La Neuville. Docteur […]
Plus loin que l’actualité : philosopher jour après jour
LES BONNES FEUILLES : Nous publions avec plaisir un extrait du nouvel essai 'Plus loin que l'actualité : philosopher jour après jour' (éd. Desclée de Brouwer, 2022) de Denis Moreau. Le professeur à l'Université de Nantes se fait pour l'occasion philosophe des événements quotidiens, mais établit en même temps les critères d'une telle pratique qui puisse demeurer rigoureuse, histoire d'éviter de se transformer en «perroquet philosopiste».
Le peuple contre les nations : le rêve impérial de Poutine
ANALYSE : Nous sommes tous les jours surpris par les nouvelles initiatives de Vladimir Poutine et de son armée. D’autant plus qu’elles semblent incohérentes. Pourtant son dessein ne varie pas : «rendre» à l’Ukraine son destin de composant inséparable du peuple russe. La prétention des Ukrainiens à former et demeurer une nation fait d’eux, pour les Russes, des banderistes ultranationalistes. Le philosophe et l'historien analyse cette opposition entre peuple (qui «justifie» l’invasion et la destruction) et nation (qui unit les Ukrainiens au-delà de leur convictions politiques et religieuses).
Pourquoi Houellebecq mérite un prochain Nobel
TRIBUNE : Narrer les souffrances et la grande solitude de l’homme moderne est toute l’affaire de l'écrivain qui reprend le mot d’ordre de Balzac : «être le secrétaire» de son époque, être son pur greffier, prendre en note l’hommerie telle qu’elle est. Mais pas sans idéal, analyse la professeur agrégée de philosophie qui salue - ce qui pourra étonner - le féminisme de Houellebecq.
L’Armée et les armes nucléaires
LES BONNES FEUILLES : Le livre de Michel Juffé et Vincent Simon veut déméler les fils d’une longue histoire qu’on ne peut réduire à une invasion des bons Ukrainiens par les mauvais Russes. L’Ukraine a longtemps cherché une alliance avec son grand frère, qui ne lui a offert, de Pierre le Grand à Vladimir Poutine, qu’un statut de vassal. La question de la dévolution des armes nucléaires est l’emblème majeur de cette discordance, qui devient paroxystique, au détriment des habitants de l‘Ukraine. En conclusion les auteurs, qui évitent tout pronostic, plaident pour une indépendance accomplie par le biais d’une citoyenneté à la fois supranationale et post-impériale.
Vivre ou mourir, tout est là ?
TRIBUNE : Le débat sur l’euthanasie ressurgit. Dans son rapport, le Comité Consultatif National d’Éthique contredit l’opinion publique qui y est favorable et aménage seulement la pénalisation de l’euthanasie. Aucun lien n’est établi entre l’euthanasie et le suicide, comme si la vie était belle, quand sa fin le serait moins. C'est sur ce sujet d'actualité que Stéphane Braconnier éclaire ici, à la fois socialement, politiquement et philosophiquement.
Peut-on accepter la mort de bonne foi ?
ANALYSE : Le propre de l'Homme est d'être pleinement conscient qu'il est voué à mourir. Mais jusqu'à quel point est-il possible et souhaitable de l'admettre ? C'est cette question existentielle que Jean-François Crépel a posé à son ami Sylvain Portier pour son Challenge philo (Challenge 110, disponible sur YouTube), et à laquelle il a ici lui-même tenté d'apporter un éclairagle.
Machiavel et Sartre : Un autre regard sur l’existentialisme
ANALYSE : Cet article vise à mettre en perspective les idées de Machiavel et de Sartre afin de repenser politiquement l’idée de liberté au sein des pratiques du sujet. En effet, selon Jean Zaganiaris, la façon dont l’auteur du Prince définit les gouvernants, dont l’objectif est de conquérir et garder le pouvoir, donne un nouvel éclairage aux propos sartriens sur la condamnation à être libre.
L’I.V.G. : Droit naturel ou enjeu démocratique ?
TRIBUNE : La misère pose cruellement la question de l’avortement, et c’est de ce sujet d’actualité que Stéphane Braconnier aimerait débattre. Récemment, la Cour Suprême des États-Unis vient en effet d’en restituer la légalisation aux différents États américains qui vont se départager sur la question en fonction de l’imprégnation religieuse de leur territoire. Globalement, l’Europe s’élève contre cette décision, alors même qu’elle n’a jamais garanti l’I.V.G. à sa population et que personne ne considère l’avortement comme le triomphe d’un individualisme antisocial.
Nietzsche et Pascal
LES BONNES FEUILLES : Nietzsche et Pascal : tous deux traitent souvent des mêmes sujets, tous deux ont parfois des intuitions similaires, tous deux sont, en même temps que des philosophes, des écrivains. En même temps, un abîme les sépare le plus souvent quant à la réponse qu’ils apportent aux questions essentielles qui se posent à notre humanité. Plutôt que de lire Pascal à travers Nietzsche, ce qui est la tentation la plus fréquente, Bernard Grasset a essayé de lire Nietzsche à travers Pascal, en s’appuyant toujours, de la manière la plus rigoureuse possible, sur les textes eux-mêmes qui ont constitué la base objective de la réflexion Nous vous en proposons ici d'intéressants extraits.
«Je chanterai Gaïa» : la nouvelle vague écologiste
BONNES FEUILLES : Nous publions avec plaisir un extrait de 'Planète en ébullition' (éd. Ecosociété, 2022), le nouvel essai de notre chroniqueuse, qui revient notamment dans ce chapitre sur la différence, mais aussi la porosité entre écologue et écologiste. Le mythe de Gaïa repris par les écologistes aujourd'hui n'est-il justement qu'un mythe ? Ou ne dit-il pas quelque chose de plus scientifique et philosophique sur notre rapport au vivant ?
Nos modèles sont-ils des héros ?
ANALYSE : Tous les quatre soignants et passionnés de philosophie, les docteurs Bernard Massoubre et François Giraud, ainsi que les professeurs Catherine Massoubre et Caroline Boulliat ont choisi de réaliser un passage en revue philosophique des hommes en bleu, en blanc, en rouge et en kaki. De plus en plus individualiste, notre société a cloué au pilori les comportements altruistes, l’ouverture aux autres. Pourtant, les héros n’ont pas disparu au contraire, les réseaux sociaux ont amplifié leur glorification, remarquent-ils.
Général François Lecointre : la «spécificité» du soldat est-elle de tuer ou d’être tué ?
AUDITION - Alors que la guerre fait rage au cœur de l'Europe et que le sang coule en Ukraine, la figure du militaire revient sur le devant de la scène, et notamment le rapport si proche qu'il entretient avec la mort. De quel nature est ce lien qui donne au soldat un pouvoir exorbitant en même temps qu'il l'expose à la plus grande vulnérabilité ? Le 7 juillet 2021, le chef d'état-major des Armées, faisait ses adieux aux députés de la Commission Défense. Nous en publions la retranscription.
Jacques Chirac, une singulière incarnation du peuple français
ANALYSE : Du 17 mai 1995 au 16 mai 2007, Jacques Chirac incarna le peuple français d'une manière qui, par-delà les polémiques politiciennes, s'avère être philosophiquement intéressante. C'est pourquoi, à quelques semaine d'une nouvelle élection présidentielle, Sylvain Portier nous propose une courte phénoménologie de Chirac, qui incite à réflexion.
Et pour vous ce sera : un narratif ou une story ?
TRIBUNE : «Story» et «narratif» sont deux exemples de la novlangue politico-médiatique. Ils symbolisent un appauvrissement, celui des histoires et des récits, raconte notre chroniqueur, qui a convoqué pour l'occasion Aristote et Charles Sanders Peirce.
Du pouvoir d’achat à la qualité de vie
ANALYSE : En 50 ans, la consommation par personne a triplé. Le problème est qu’aujourd’hui, personne n’accepte de ne pas disposer d’une multitude de biens et de services qui auraient paru être un luxe à une époque antérieure. Or, un «pouvoir d’achat» plus élevé est parfaitement compatible avec une «qualité de vie» médiocre ou indigente. Et de cela il n’est presque pas question dans les discours des candidats à l’élection présidentielle d’avril 2022.
Ah ! Les mauvaises langues
TRIBUNE : En cette Journée de la Francophonie, Stéphane Braconnier veut montrer qu'il existe une corrélation profonde entre l’intégrité d’une nation et son unité politico-linguistique. Sans intelligence commune dont la langue s’avère le vecteur, un pays s’achemine lentement mais sûrement vers sa désagrégation et devient la proie de ses voisins à l’unité plus affermie. En ce sens, la disparité des idiomes en son sein n'engendre-t-elle pas des inégalités de traitement et une atteinte à la cohésion nationale ? Quant au régionalisme et au communautarisme, ne favorisent-ils pas une telle déliquescence ?